Facebook, nouvelle méthode pour assassiner en Syrie

Une fois de plus, le réseau social Facebook fait la Une, mais cette fois il n’est pas utilisé “pour répandre la révolution », il est devenu plutôt comme «un outil pour répandre le crime et la tuerie » dans le monde arabe, notamment en Syrie. En effet, ce site internet relaie depuis plusieurs semaines des pages appelant au lynchage et à l’assassinat des citoyens et des fonctionnaires syriens, accusés d’être pro-gouvernementaux .
Les menaces ne se limitent pas aux fonctionnaires et à l’armée. Tous les citoyens patriotes sont visés. Ainsi la page fournit une liste de «personnes à exécuter» comprenant entre autre le maire d’une commune, l’entraineur d’une équipe de sport, des restaurateurs et des commerçants. Les responsables de cette soi-disant « ONG » fournissent aussi des photos et des adresses de personnes accusées d’« avoir manifesté en faveur du gouvernement » ou «d’avoir arboré des tee-shirts favorables au président Assad ».
En absence de textes clairs dans le domaines du droit international sur cette question, les dirigeants de réseaux sociaux se permettent de diffuser de tels appels au meurtre sans craindre aucune poursuite juridique ou arrestation, ils ne risquent absolument rien.
Cependant, Facebook peut désormais être considéré comme un « média de la haine », au sens donné par l’Unesco à cette expression.
Source : Réseau Voltaire
Pis encore, les responsables de ces pages ne manquent pas de qualifier le gouvernement syrien de « sanguinaire ». A titre d’exemple, la page «anti shabiha» invite les internautes à envoyer les coordonnées et des informations personnelles sur ces citoyens, considérés par les auteurs de la page comme des «ennemis de Dieu». Plusieurs questions insolentes sont posées aux visiteurs de cette page, telles que:
« Connaissez-vous des gens proches de fonctionnaires, de soldats ou même des membres de leur famille ? Pouvez-vous fournir des photos, des identités complètes, des numéros de téléphone, leur lieu de résidence, leurs collègues de travail, ou les identités de leurs enfants ? ».
Les miliciens de la soi-disant armée syrienne libre (ASL) et les médias occidentaux et du Golfe justifient cette politique de terreur en qualifiant « les victimes de shabiha », c’est-à-dire de « miliciens pro-régime et des voyous», ouvrant ainsi la voie à l'assassinat de tout Syrien soutenant son pays face à l’agression étrangère.
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