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Un responsable politique à Alintiqad : des régions du nord se sont totalement militarisées

Un responsable politique à Alintiqad : des régions du nord se sont totalement militarisées
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« Les élections législatives ne se dérouleront pas au moment prévu » a affirmé un responsable libanais bien informé, dont les convictions et les informations ne sont guère affectées par les débats sur les projets de loi électoraux et la mobilisation de quelques forces, en préparation au scrutin. Selon ses propos, les débats visent à combler le vide dû à l’attente des résultats de la crise syrienne, et à prévenir toute urgence inattendue, qui bousculerait les faits sur la scène libanaise.

Même s’il n’excluait pas la possibilité pour les forces du 14 Mars de lancer la bataille des Législatives durant le mois de mai, le responsable libanais affirme que l’approche de ce groupe politique, concernant les prochaines élections, sera différente de sa précédente. Pour ces forces, les Législatives sont un premier pas sur la voie de la bataille relative à la présidentielle, à laquelle se prépare Samir Geagea, appuyé par le courant « Futur », à l’ombre d’estimations qui affirment que ces forces, en alliance avec le député Walid Joumblat, récolteront environ 70 sièges au Parlement, en cas de l’adoption de la loi des années 1960 ».

Le même responsable assure que « l’échéance électorale au Liban, a besoin dans lesUn responsable politique à Alintiqad : des régions du nord se sont totalement militarisées
circonstances normales, de soutien régional et international. De ce fait, cette échéance est actuellement d’ordre purement international,   liée de près aux événements en Syrie et associée au lancement du processus politique en ce pays, à la suite de l’entente internationale et régionale, notamment américano-russe sur ce dossier ».

Tout en signalant que les parties internationales en conflit sur la scène syrienne, ont convenu que le compromis sur la crise syrienne englobe les Législatives libanaises, le responsable a souligné que « la communauté internationale considère que la situation interne du Liban et de Syrie ne peuvent être dissociées et font partie d’un même dossier ».

Il a précisé : « Il suffit d’examiner la situation sécuritaire et politique au Liban nord, où des modifications lentes et calculées ont été établies, pour faire de la région de Akkar et de Tripoli, une base-arrière aux activités militaires de l’opposition syrienne. Ces régions sont désormais des bases-arrières pour les activités militaires de l’armée syrienne libre, notamment après les combats de Homs et de Baba Amr. Nous pouvons affirmer que ces régions sont quasi complètement militarisées. Les opérations de trafic d’armes montent en flèche, via les passages frontaliers de Ersal, de Qaa et de Wadi Khaled, vers l’axe Homs-Banias et jusqu’à Tal-Kelkh et d’autres villages de Homs et du Caza de Hama ».

Et de poursuivre : « Les opérations de trafic sont actives et de nombreux trafiquants sont détenus par l’armée et interrogés par la justice militaire. Le commandement de l’armée dispose d’informations sur des dizaines et même des centaines  de personnes syriennes armées au nord, qui commencent à étendre leurs activités vers la Bekaa centrale et la Bekaa ouest ».

Selon cette source politique, « le trafic d’armes s’est étendu des régions du Liban nord, vers la Békaa ouest, sur l’axe de Rachaya, Yanta, Deir el-Achayer, Ein-Atath et Héloueh. Un nouvel axe de contrebande d’armes, a été inauguré récemment ». De ce fait, le responsable Un responsable politique à Alintiqad : des régions du nord se sont totalement militarisées
estime que le développement des activités militaires de l’opposition syrienne, soutenue par des groupes libanais, ne facilitera pas le déroulement des élections parlementaires dans un proche délai. Il serait impossible d’organiser des élections au nord ou à la Bekaa, à l’ombre d’une telle situation sécuritaire tendue ».

Par conséquent, le politicien prévoit une saison estivale chaude au Liban nord, ainsi que le report des élections parlementaires d’un an, à cause des répercussions des événements en Syrie. Il affirmé à ce propos, que la situation de sécurité n’est plus contrôlée par les forces de l’ordre et l’armée libanaises, qui ne peuvent plus, pour plusieurs raisons, réprimer les groupes armés, sauf si une ombrelle internationale et régionale est assurée. Mais une telle ombrelle est actuellement inexistante et est tributaire du règlement de la crise syrienne ».

Le responsable a ajouté que « des centaines de membres armés de l’armée syrienne libre se trouvent au Liban nord, où ils sont protégés par un environnement local propice, qui empêche l’armée libanaise d’intervenir afin d’attaquer ces foyers de tension, tout comme l’armée syrienne, par défaut d’une décision internationale  lui permettant de franchir les frontières libanaises. Ces foyers de tension, opèrent sous une couverture américaine, occidentale et saoudienne ».

Il a expliqué qu’à la suite de la défaite de l’opposition syrienne dans la région de Homs et du quartier Baba Amr, elle a décidé de faire du Liban nord, une base-arrière pour ses activités militaires. Les membres de l’armée syrienne libre se trouvant dans la région de Akkar, de Arida et de Tripoli, sont en mouvement permanent, et sont dirigés par un commandement central à partir de la banlieue d’Idleb (entre Idlib et Jabal el-Zawyeh). Ces miliciens disposent de dispositifs de communication et aucune patrouille des forces de l’ordre ne se déplace au Liban nord, notamment à Akkar, à Wadi Khaled et autre localité, avant de contacter le commandement de ces groupes armés, pour avoir un permis ! »

« La région du Liban nord est donc au cœur des opérations militaires contrôlées par le commandement de l’armée syrienne libre, basé aux frontières de Turquie. Et les opérations de l’armée syrienne libre au Liban nord, sont dirigées par le commandement central en Turquie, placé sous l’égide des Etats Unis, du Qatar et de l’occident » a révélé le responsable libanais, sans écarter la possibilité, que les américains demandent à l’armée libanaise ou syrienne, de lancer une large offensive au Liban nord, afin de liquider ces groupes armés, mais après la mise en œuvre d’un compromis international sur la Syrie.

« C’est alors que nous parlerons d’élections ou de processus politique au Liban » a conclu notre interlocuteur.


Source: Alintiqad- traduit par : moqawama.org

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