La Syrie refuse une initiative qatarie: le Qatar, partie et non médiateur

Une importante personnalité arabe est arrivée à l’aéroport international de Damas, où elle a demandé un rendez-vous urgent avec les autorités syriennes. Le visiteur de Damas portait un message de Doha, intitulé « Initiative qatarie pour résoudre la crise syrienne interne ». Mais Damas a chargé l’intermédiaire arabe de transmettre la réplique brève suivante : Initiative refusée.
Des sources syriennes affirment que Damas n’aspire pas à un rôle médiateur de Qatar pour la résolution de la crise syrienne, mais à une déclaration qatarie claire, sur le rejet de la politique de l’armement de l’opposition et de connivence avec l’agenda étranger, visant à torpiller la stabilité en Syrie. Sinon, Damas n’a point le temps d’écouter d’autres propos qataris.
Le dernier contact syro-qatari a eu lieu durant la dernière fête de l’Adha. L’émir du Qatar,
Un ami commun entre l’émir Hamad et le président Assad, et lui même président arabe, a transmis la plainte de l’émir vis-à-vis du comportement du président syrien, qui a évité durant l’entretien toute allusion à la situation interne de son pays. Une attitude qui a signifié à l’émir du Qatar, que le président syrien ne cherche pas une initiative de sa part, mais plutôt des excuses.
Depuis quelques jours, la tentative qatarie pour rétablir le minimum des contacts avec la Syrie s’est renouvelée, mais loin des médias.
L’initiative qatarie, comme le cite la missive, comprend plusieurs points :
2- L’initiative qatarie proposera une carte de route pour la solution, formée de plusieurs articles, dont, la nomination d’un Premier ministre syrien sunnite, partisan des Frères Musulmans. Le Qatar invitera l’opposition syrienne pour tenir un congrès à Doha, où les qataris s’engagent à exercer des pressions sur l’opposition syrienne pour accepter le dialogue avec le régime syrien.
L’initiative propose d’autres articles, qui assurent quelques garanties à l’opposition sur la scène syrienne interne, afin de l’aider à passer du climat de la lutte contre le régime, au climat du dialogue et de l’interaction positive.
« Un Taef syrien »
La même source ajoute : Il est évident que Doha, se substituant à d’autres pays, a sondé la position syrienne à travers son message. Elle veut savoir si la Syrie accepte la tenue d’un « Taef syrien » pour la réconciliation, à l’instar du Taef libanais, tenu dans les années 90, pour mettre fin à la guerre civile libanaise.
La source rappelle qu’un tel projet avait été proposé à la Syrie, d’une manière détaillée, par des pays arabes, régionaux et internationaux depuis des mois, via Moscou. Une proposition refusée alors par Damas.
Ce congrès aboutirait aux résultats suivants : « l’approbation d’un nouveau régime politique en Syrie, qui instaure la distribution du pouvoir sur des bases confessionnelles : un Premier ministre musulman sunnite, un président du Parlement kurde ou chrétien et un président de la République, alaouite ».
Cette proposition refusée alors par Damas, émerge de nouveau à travers l’initiative qatarie, avancée à Damas depuis quelques jours.
La source a ajouté que d’autres raisons ont poussé le Qatar à tenter de normaliser ses relations avec la Syrie en ce moment, dont notamment, la conviction du Qatar, sur l’impossibilité de la chute du régime syrien, en résultat à une intervention militaire ou humanitaire étrangère, la Turquie s’étant dérobée de l’insistance des pays du Golfe pour établir une zone sécurisée sur les territoires syriens, en associant une telle démarche à une ombrelle internationale, arabe et islamique officielle. Au plan des pays islamiques, la Turquie réclame que l’organisation du Congrès des pays islamiques émette une résolution, appelant la Turquie à intervenir et à créer la zone sécurisée en Syrie.
La même source affirme que les Etats Unis, n’admettent plus l’extension du chaos en Syrie et estiment désormais que la chute du régime syrien aboutira à un nouveau front islamique salafiste en Syrie.
La source a précisé que la recrudescence des activités des groupes extrémistes armés dans la péninsule du Sinaï, inquiète l’administration de Barak Obama et notamment le commandement de la zone centrale de l’armée américaine, révélant qu’une tentative ratée d’enlèvement de soldats israéliens par ces groupes, a eu lieu la semaine dernière dans cette région.
La source affirme que la télévision syrienne, diffusera dans les prochains jours, des témoignages de dizaines d’extrémistes étrangers, qui combattaient avec l’opposition syrienne, y compris des libyens, des yéménites, des koweitiens, des égyptiens et des ressortissants de différentes nationalités asiatiques.
La source syrienne de conclure : le recours de quelques pays aux groupes extrémistes étrangers sur la scène syrienne a été révélé au grand jour, tout comme l’échec de faire chuter le régime syrien. Par conséquent, le complot et ceux qui l’ont fomenté, commencent à faire marche arrière. Hamad Al-Thani avait entrepris de contacter par téléphone le président Bachar Assad, pour lui exprimer ses vœux à l’occasion. Hamad voulait par cet entretien, paver la voie à un rôle médiateur qatari, entre l’opposition et le régime. Mais l’émir fut surpris : le président Assad a limité l’échange des propos dans le contexte des félicitations et des formules de politesses, concernant les deux familles, liées depuis peu de temps par une amitié solide.
La missive qatarie
Une source bien informée a révélé au quotidien Al-Akhbar, que depuis quelques jours, une personnalité arabe est subitement arrivée à l’aéroport international de Damas, où elle a demandé un rendez-vous urgent avec les autorités syriennes, pour leur livrer un message de Doha, intitulé « Initiative qatarie pour résoudre la crise syrienne interne ».
1- Réconciliation entre les deux pays, en tournant la page du différend. Entamer une nouvelle étape de coopération entre les deux pays, durant laquelle Doha lancera une initiative pour résoudre la crise syrienne interne.
Pour sa part, Damas a brièvement répliqué : Refusé.
La proposition avancée ces temps-ci, consistait à inviter le régime syrien à accepter un « Taef syrien », dans un pays arabe qu’il choisit.
Source : Al Akhbar, traduit par : moqawama.org
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