noscript

Please Wait...

achoura2025

 

Entretien avec le président du Parti Solidaire Français Thomas WERLET

Entretien avec le président du Parti Solidaire Français Thomas WERLET
folder_openExclusivités access_time depuis 13 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Fatima Ali

French.moqawama.org a interviewé Thomas WERLET, président-fondateur du Parti Solidaire Français ; dont les positions anti-sionistes créent, depuis sa fondation en 2009, une polémique en France. Dans cette interview, Mr. WERLET expose ses idées concernant plusieurs questions françaises et internationales.


Pourriez-vous présenter votre parti à nos lecteurs ?

En fait c’est très simple, je n’ai jamais suivi l’organisation politique française déjà existante, simplement parce que ses programmes ne correspondaient en aucun cas à nos idées. Donc on a créé un parti politique, dont le principal objectif est de préserver l’indépendance de la France par rapport au système internationaliste et mondialiste auquel nous sommes soumis à l’heure actuelle. Donc l’objectif premier du PSF, c’est de préserver l’indépendance et la souveraineté de la nation française et l’indépendance et la souveraineté de son peuple.


Selon certains, vous êtes un parti d’inspiration néonazie. Qu’en dites-vous ?

Ce sont des allégations et des accusations qui sont adressées contre nous à partir du moment où vous défendezEntretien avec le président du Parti Solidaire Français Thomas WERLET l’idée de la Nation. C’est extrêmement simple, en Europe et surtout en France ; défendre son pays, aimer son drapeau,  c’est quelque chose qui est mal vu, et si vous le voulez, quand déjà vous aimez votre pays, vous êtes considérés de l’extrême droite, c’est très triste, parce que lorsque je visite des pays à l’étranger, je me rends compte que les gens aiment leurs pays et c’est normal. Donc lorsque nous avons décidé de militer pour une idée que nous revendiquons comme étant nationaliste ayant une vision de la gauche révolutionnaire, et que nous avons donc pris la décision d’attaquer certaines idéologies telles que par exemple le sionisme en particulier, quand nous avons décidé de revenir à un programme qui prône le protectionnisme économique, toutes ces choses ont fait que nos ennemis ont recours très régulièrement à cette accusation. C’est lorsque vous avez un programme qui entre en confrontation directe avec le système français, et européen et mondial, vous êtes accusés de néonazisme. Donc aujourd’hui aimer son peuple, aimer son pays, aimer son drapeau, défendre notre propre culture, défendre ce que nous ancêtres ont mis des siècles à bâtir est aujourd’hui taxé de néonazisme. Si vous voulez, la défense à laquelle nous avons eu recours par rapport à ces accusations c’est de ne rien dire. Nous ne nous défendrons pas face à ces accusations parce que nous ne voulons pas entrer dans le jeu du système, c’est aussi simple que ça.


- Vous avez été jugé pour avoir conçu un slogan disant «le sionisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève ».

Nous avons fait une affichette disant «le sionisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève », nous avons attaqué l’idéologie sioniste et même pas les individus qui portent cette idéologie, si j’avais dit « les Sionistes c’est la gangrène », ça aurait été différent, mais nous avons ciblé l’idéologie. Et vous savez que la France est un pays propice au sionisme et au nouvel ordre mondial depuis des années et depuis que Sarkozy est à la tête du pouvoir français, nous pouvons dire que jamais la France n’a été dans une politique autant favorable à la protection d’« Israël » qu'aujourd'hui. Et donc vous avez un certain nombre d’élus, dans notre pays, qui sont partis de mouvements politiques par exemple l’UMP, le parti de Sarkozy, s’ils sont d’origine juive, ce sont des gens qui ont été manipulés par le sionisme et qui défendent par le truchement de la France et de la République française des idées nationalistes étrangères, c’est-à-dire celles « d’Israël », alors la personne qui nous avait attaqué est un élu de la République qui s’appelle Mr. Jacques Kossowski qui est de confession juive et qui a pourtant un réputation d’être proche de la Droite et quelqu’un de nationaliste, il avait des relations avec les mouvements nationalistes en France et le Front National.Et si vous voulez, quand vous êtes nationaliste en France et vous attaquez l’Islam, vous n’avez jamais de problèmes, parce que vous rendez service au sionisme et au mondialisme. Donc à partir du moment où vous attaquez l’idéologie sioniste, vous allez avoir tout un nombre d'élus de la République, des gens très puissants qui vont mettre en action un système d’autodéfense de manière que nous les antisionistes soyons accusés d’antisémitisme et donc j’ai été effectivement attaqué par la justice française pour cet autocollant et nous avons gagné. Donc le procès, il faut quand même noter cela parce que c’est important, la République a perdu ce procès parce que je n’ai pas été condamné, le procureur avait requis effectivement cinq ans d’interdiction des droits civiques et 6 mois de prison avec sursis mais cette peine n’a pas été appliquée parce que je n’ai pas été condamné. Dons si vous voulez, c’est la preuve formelle que l’antisionisme n’est pas de l’antisémitisme et que lorsque certains élus de la République attaquent des militants révolutionnaires antisionistes comme nous, il s’avère que la justice ne peut pas les condamner. Donc nous n’avons pas été condamnés par la Justice, c’est très important parce que les medias n’ont pas informé la population française sur la libération dont j’ai bénéficié.

Comment estimez-vous le pouvoir sioniste en France ?

Le problème du pouvoir sioniste en France, c’est qu’il est extrêmement implicite. Vous avez des gens qui vont se draper dans la République pour servir des intérêts étrangers. Le problème de la France est très complexe, c’est un pays qui même parmi ceux de l’Europe a une particularité très spécifique parce que c’est une terre qui était définie comme une terre d’asile. Le problème est que tous les réfugiés du monde entier se précipitent dans la frontière pour se protéger des conflits ayant lieu dans leurs pays et des problèmes politiques divers.  Au fur et à mesure des générations, dont par exemple Sarkozy et sa famille qui ont obtenu la nationalité Entretien avec le président du Parti Solidaire Français Thomas WERLETfrançaise, non pas de manière historique mais de manière administrative, et ceux-là ont fabriqué une sorte de communautarisme extrêmement puissant et se sont emparés du pouvoir en France bien avant Sarkozy car pour nous la prise du pouvoir par les sionistes s’est faite lors de la Révolution Française en 1789. Et aujourd’hui le pouvoir sioniste en France est tellement ambitieux puisqu’il camoufle derrière les traits de la République et les traits de la France. Combien même des gens qui prétendent défendre la France, comme les élus qu’on a aujourd’hui à la tête du pays, ne sont pas Français. Donc nous qui sommes Français depuis des générations et des générations, sommes pris en otage par une communauté d’individus qui arbore des cartes d’identité françaises mais qui n’ont aucun amour de la patrie et aucun sentiment vis-à-vis de la France. C’est comme c’était le cas autrefois, lorsque les Français sont arrivés au Liban et avaient pris un certain pouvoir politique ; et je sais de manière historique que le peuple libanais n’était pas, dans son ensemble, favorable à cela parce que la souveraineté d’une nation est essentielle. Et malheureusement, les gens qui sont sionistes sont dans le pouvoir en France. Les solutions que nous présentons sont parfois radicales mais nécessaires.
Pour nous c’est très simple, la France est une idée, c’est un groupe de personnes, c’est une histoire. L’histoire de la France est très longue et pour notre parti ; est Français celui qui est prêt à mourir pour la France. Et là on entre dans la réalité qui est pour nous très importante c’est que nous avons un nombre très grand de gens qui ethniquement ou nationalement n’étaient pas Français et qui se sont battus pour la France et ont donné leur vie pour elle. Et je pense personnellement qu’un individu a le droit d’être Français s’il a le désir profond d’être Français et d’être prêt à défendre la terre de France, à la défendre comme la Résistance libanaise a défendu le Sud Liban en 2006.


Vous avez appelez à voter pour Dieudonné en 2009 qui n’est pas d’origine française.

Tout à fait, c’est pour entrer en confrontation directe avec les accusations dont on est victime et je reviendrais sur la question que vous m’avez posée tout à l’heure lorsque nous avons parlé du néonazisme. En général, les néonazis ne parlent pas avec les gens d’origine africaine, ils ne parlent pas avec des gens d’origine maghrébine,

Entretien avec le président du Parti Solidaire Français Thomas WERLET

ils ne parlent pas avec des gens d’origines étrangères. Et si vous voulez, nous nous battons non seulement pour notre pays, mais nous avons aussi un combat qui est plus large, qui va au-delà de notre frontière ; c’est la raison pour laquelle nous sommes venus au Liban le mois dernier, tout simplement parce que nous ne sommes pas les seuls à subir la domination et l’oppression du sionisme et du nouvel ordre mondial, donc lorsque nous avons pris la décision de soutenir Dieudonné, nous l’avons fait premièrement parce que c’était la première fois dans l’histoire de la France qu’un groupe de personnes se réunissaient de manière parlementaire pour dénoncer le problème du sionisme en France. Et pour nous, c’était vraiment essentiel de marquer le cout en soutenant cette liste et en montrant que ceux qui sont accusés d’antisémitisme, ceux qui sont accusés de néonazisme soutiennent des listes dans lesquelles vous allez avoir des gens d’origines algériennes, des gens d’origines africaines, des gens de toutes les origines parce qu’aujourd’hui la France est un Etat multiculturel, et vous avez dans cette pluralité culturelle un certain nombre d’individus qui ont la volonté de changement et qui sont déjà animés de bonnes volontés. Et donc nous quand nous avons soutenu la liste antisioniste, c’était simplement pour dire que voilà nous sommes prêts à combattre sur le plan parlementaire, politique et démocratique. C’est la raison qui nous a motivés à soutenir cette liste.


Quelle position prenez-vous concernant les élections présidentielles françaises ?

C’est extrêmement simple, nous sommes des gens qui luttent pour une révolution, nous voulons un changement radical de régime à l’intérieur de la Nation française. Pour nous, lorsque nous regardons le programme, les débats et les discours de l’ensemble des candidats, nous sommes face à une escroquerie générale parce que nous savons pertinemment que quel que soit  le candidat qui arrivera au pouvoir dans notre pays, c’est un candidat qui servira des intérêts qui ne sont pas les nôtres et vous l’avez dans les discours, vous l’entendez dans les débats ; et vous vous rendez compte, je prends un  exemple très concret Mr. Mélenchon qui représente le Front de Gauche est un franc-maçon, un sioniste né au Maroc dans une famille juive marocaine, il a été sénateur dans le quinquennat de Jacques Chirac ; et lorsque vous êtes sénateur, vous êtes élus non pas par les citoyens mais par les autres sénateurs, donc nous savons pertinemment que les sénateurs ne votent pas pour quelqu’un qui veut faire tomber le régime. Marine le Pen son mari est un juif algérien, il s’est rendu en « Israël » au mois de décembre dernier de manière extrêmement discrète pour aller y faire je ne sais quoi. Je ne rentre pas dans les explications des idées des autres candidats tellement leurs positions sont claires par rapport au mondialisme et c’est quelque chose à laquelle nous nous opposons radicalement. Nous disons aux gens de ne pas aller voter pour ces élections, comme nous sommes dans un parti démocratique, cela veut dire que nous jouons le jeu de l’élection. Nous orientons les citoyens vers les élections locales, nous avons des élus qui sont conseillers municipaux, nous avons des gens qui sont dans les mairies, nous arrivons à travailler et à se faire élire. Mais la politique au niveau national et la campagne présidentielle devient de plus en plus un « copier-coller » de la campagne américaine, et je peux vous dire tout de suite que la finale qui opposera les candidats sera soit une finale Marine le Pen-François Hollande soit une finale Sarkozy-François Hollande et je vous annonce maintenant François Hollande sera président de la République  après le quinquennat de Sarkozy.

Comment estimez-vous la politique étrangère française vis-à-vis du Proche Orient ?

La politique étrangère française est scandaleuse, quand on attaque une nation, c’est des actes d’ingérence, quand une nation prend des positions contre des régimes, comme par exemple avec le régime syrien. Aujourd’hui, la France et les gens qui participent à la construction d’un nouvel ordre mondial se permettent de critiquer un gouvernement qui est légitime et je crois que nous entendons un degré de dictature démocratique ce qui est extrêmement dangereux puisqu’aujourd’hui, les gens qui se revendiquent comme les porteurs de la lumière, les porteurs de la démocratie et de la liberté attaquent des nations, font pression sur des gouvernements pour faire tomber des régimes. Je prends par exemple le cas de la Libye, Kadhafi était certainement un individu qui n’avait pas forcement le cœur sur la main, mais en attendant depuis qu’il a eu le forfait franco-britannique et franco-américain sur la Libye, on est à plus de 150,000 morts ; donc je ne crois pas que Kadhafi ait fait autant de morts en aussi peu de temps. Et là, nous sommes vraiment dans la démonstration de ce que peut représenter la politique étrangère de la France et de ses alliés au Proche-Orient et même dans le reste du monde, puisque Hugo Chavez par exemple est tout à fait sur la même ligne que  l’Iran, que le Hezbollah, que la Syrie, etc., et ce sont des gens qui subissent des pressions quotidiennement, pour faire tomber le régime de Chavez en 2007. Je peux donc dire que la politique internationale de la France est scandaleuse et antifrançaise ; elle ne représente pas ce qu’est le peuple français dans son essence.

Vous soutenez les droits du peuple palestinien et la cause palestinienne en général ; quelle est votre position en ce qui concerne le conflit arabo-sioniste ?

On se positionne de la même manière dont s’est positionné en 1979 l’Imam Khomeiny, lorsque je dis cela  devant des citoyens français, ce discours peut surprendre les gens, mais nous sommes favorables à un démantèlement total de l’entité sioniste, c’est-à-dire à une disparition de « l’Etat d’Israël » tel qu’il est présenté, alors nous sommes favorables à son démantèlement de manière pacifique, je doute que les sionistes se laissent faire de manière pacifique donc cela reste à débattre. Mais, je suis convaincu que la meilleure chose qui peut arriver pour la Palestine et pour les juifs c’est que « l’Etat d’Israël » disparaisse et que la Palestine reprenne sa place et que les Musulmans retrouvent le pouvoir qui leur revient de droit sur cette terre, et que nous nous puissions retrouver comme c’était le cas il y a très longtemps, dans une harmonie puisque c’est une terre importante et pour les Musulmans et pour les Chrétiens et pour les Juifs, et je pense qu’il est essentiel aujourd’hui de retrouver l’harmonie qu’il y avait il y a quelques siècles dans ce territoire ; c’est une nécessité non seulement pour l’équilibre de la région mais aussi pour le monde et personnellement nous sommes favorables à ce que l’Etat palestinien retrouve ses frontières, retrouve sa souveraineté, et que les religieux qui aujourd’hui ont pris le pouvoir sur la Palestine le cèdent à ceux  qui leur revient de droit.
Le mois dernier vous avez visité le Liban, et vous vous êtes rendu dans la région du Sud où vous avez lancé des positions pro-Hezbollah, parti considéré terroriste en France.

A ma grande surprise la situation est compliquée, cette organisation lorsqu’elle a été créée était qualifiée comme une organisation terroriste parce que l’idée des résistants armés, vous savez, ne passe pas très bien en France surtout quand vous ne défendez pas les idées que le gouvernement veut que le peuple défende.Le problème qui s’est posé pour le gouvernement français en particulier c’est que le Hezbollah non seulement a pris énormément du pouvoir au sud du Liban, mais il a des élus, ce sont des gens qui ont un pouvoir réel politique reconnu par l’Etat du Liban ; et c’est un parti politique légal. La France a déclassé le Hezbollah des organisations terroristes parce que cette organisation est reconnue de manière officielle par le gouvernement libanais. Le message véhiculé au peuple français par le système et le gouvernement laisse entendre que le Hezbollah est une organisation terroriste, nous avons donc deux visions des choses ; nous avons la vision officielle qui dit que le Hezbollah n’est pas une organisation terroriste et vous avez la vision populaire qui est véhiculée par les journalistes et par le système comme quoi le Hezbollah serait une organisation similaire au terrorisme défini par le système comme Al-Qaida, ce qui est totalement ridicule. Et même si le Hezbollah était toujours considéré comme une organisation terroriste, nous l’aurions revendiqué parce que nous estimons que la justice des Hommes ne vaut rien face à la justice de Dieu, et vous savez en France il y a encore des gens qui sont profondément religieux et profondément croyants.

Comment un peuple ou un pays ayant déjà eu recours à la résistance armée peut-il refuser le droit d’un autre peuple à la résistance ?

Nous sommes dans un monde où l’objectif du sionisme est de voir les nations disparaître. A chaque fois qu’une nation disparaisse, c’est une victoire pour « Israël », et cet élément-là ne va pas juste pour la Palestine ; la France se fait détruire mais de manière différente, tout à l’heure j’ai parlé du métissage et du multiculturalisme, c’est la méthode qu’utilise le nouvel ordre mondial pour détruire la France, puisque nous sommes un peuple de guerriers et ils savent très bien que si le peuple français se réveille, il pourrait devenir extrêmement dangereux pour ceux qui dirigent le monde à l’heure actuelle. Donc, ceux qui défendent aujourd’hui les nations ne sont pas les bienvenus, quand vous défendez la Palestine, vous défendez un drapeau, mais si vous défendez une nation avec des frontières, vous n’êtes par les bienvenus ; cela nous ramène à la dialectique de l’extrême droite et du néonazisme. C’est normal que des personnes qui se sont battues contre un envahisseur à un moment retournent aujourd’hui la veste. La vérité, et ce qui est difficile à entendre pour le système actuel, c’est que les réels envahisseurs n’étaient pas ceux qui sont définis dans l’histoire comme étant des envahisseurs, les envahisseurs sont venus après et ce sont ces envahisseurs- là qui ont détruit notre pays. Nous étions dans une logique pendant cette guerre qui a été terrible, la France était aussi dans une logique de résistance nationale et il ne faut jamais oublier que ceux qui ont plongé la France dans la guerre en 1939 sont ceux qui ont laissé le peuple dans la main des Allemands. Il est logique que ceux-là ne puissent pas défendre l’idée de la nation.

Vous avez visité le musée du Hezbollah « Mlita », quelles impressions avez-vous retirées ?

C’est un espoir pour nous les Français et pour le monde ; c’est vraiment quelque chose qui donne beaucoup d’espoir, nous vivons en Europe dans une propagande intensive et quotidienne qui nous fait croire que la réalité est différente. Nous étions très heureux de nous rendre sur place parce que le seul moyen dont nous disposons pour se rendre compte de la réalité, c’est de voyager et d’aller sur place. Quand nous avons visité le musée du Hezbollah, nous nous sommes rendus compte que la résistance était possible et que quelque chose de plus fort nous a été démontré, c’est que la résistance quand elle est réelle est prête à tout pour défendre  son peuple et sa terre, et c’est une chose qui nous manque énormément en France. Et je dis franchement, quand nous sommes revenus du Liban et quand nous avons commencé à exposer à nos militants et membres ce que nous avions fait et les choses que nous avions vues, on a ressenti et on ressent encore une poussée assez fantastique d’espoir et de motivation du simple fait que nous avons pu se rendre dans ces territoires et voir ce que nous  avons vu a donné un souffle d’espoir et un souffle de résistance à l’ensemble de notre organisation et je pense que ce n’est que le début et c’est la raison pour laquelle la résistance libanaise a fait quelque chose d’extraordinaire en montrant ce que c’était des gens qui disposent de la foi et de réelles convictions sont capables de faire, et ça c’est quelque chose que les Français avaient oublié.

Comment estimez-vous la crise syrienne ?

Le problème sur la Syrie est plus profond que simplement la question syrienne ; nous travaillons avec des géopoliticiens qui nous ont mis en lumière sur l’importance stratégique de la Syrie si une attaque sur l’Iran devait se faire. Et quand vous regardez la carte du Moyen Orient,  vous vous rendez compte que l’Afghanistan est occupée par les Talibans soutenus par le salafisme donc par l’Arabie Saoudite qui sont indirectement les alliés des Etats Unis, et vous avez de l’autre côté l’Arabie Saoudite, la Turquie au Nord et vous avez quelques pays qui posent un gros problème, à savoir le Sud Liban et la Syrie, tout simplement parce que ce sont des portes d’entrée directes pour recevoir les soutiens. Et si vous voulez les Occidentaux veulent s’emparer de ces territoires pour la simple et bonne raison qu’en envisageant une offensive sur l’Iran, elle sera au niveau géographique quasiment encerclée. J’avais omis de parler de l’Irak qui, même si elle n’est plus sous le contrôle de l’armée américaine, elle est dans le chaos intégral et on sait que c’est un pays contrôlé indirectement  par les Etats-Unis.
Sarkozy a parlé d’un programme qui voudrait faire l’union des pays de la Méditerranée, et pour que cela soit fait il faut que les gouvernements qui seront à la tête soient pro sionistes. Il faut donc faire tomber ceux qui s’opposent au programme, et la Syrie en fait partie. Et je doute que Mr. Assad soit un incompétent, bien au contraire, puisque si c’était le cas il n’aurait jamais réussi à tenir son pays durant tant d’années, et son père non plus. Et aujourd’hui quand j’entends la communauté internationale s’insurger parce que Mr. Assad remet l’ordre dans sa nation, je ne suis pas convaincu que nous, en tant que militants révolutionnaires, si nous déclenchons une révolution armée dans une région de la France, je suis certain que nous confronterons très vite un déploiement militaire et nous nous ferons tirer dessus par des armes de guerre. Donc si vous voulez, nous sommes encore une fois dans la manipulation générale. Le régime de Mr. Assad est légitime et nous défendons tous ceux qui ont le droit de conserver la souveraineté de leur nation, c’est une question qui regarde la Syrie et le peuple syrien. On peut aussi parler d’ingérence, car nous savons qu’environ 112 soldats français ont été arrêtés par le régime syrien.

Georges Abdallah est un prisonnier politique détenu en France depuis 28 ans. Bien que sa peine de sûreté soit terminée, des pressions américaines sont exercées sur la justice française pour l’empêcher de le libérer. Qu’en pensez-vous ?

Nous sommes dans un pays où la démocratie préconise la liberté d’expression totale. Et quand on est dans une nation où les gens sont enfermés pour leurs idées, il est difficile de critiquer des gouvernements qui seraient, soit disant des dictatures, parce que les démocraties utilisent les mêmes méthodes.  Nous sommes dans un monde où lorsque vous ne pensez pas de la même manière, vous êtes la cible des tribunaux et vous avez un accès direct à la prison. Et je vous dis honnêtement que nous n’entendons jamais parler de Mr. Abdallah en France, et si vous demandez aux gens en France qui est cette personne, ils seront incapables de répondre parce que c’est un prisonnier politique et il y a des tas et des tas de prisonniers politiques en France. Par contre, il y a des sionistes qui font de petits passages en prison, mais ceux-là en général sont libérés très vite.

Comments

//