Qu’attend Sarkozy après sa défaite dans les élections ?

Le président français Nicolas Sarkozy se prépare à quitter l'Elysée dans deux mois... C'est l'annonce des sondages sur les présidentielles françaises à quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle. Les plus grands journaux français et occidentaux ne le cachent pas.
 
Le Monde français et le New York Times américain ont prédit la semaine dernière la défaite de Sarkozy, tandis que le Figaro, journal de droite proche du parti de Sarkozy a publié un article mercredi sous le titre : "Hollande affiche une confiance raisonnable".
"Il y a de la certitude dans l'air. Les socialistes sentent que la victoire est à portée de leur main. François Hollande ne le cache pas", a publié le Figaro sur sa première page sur la présidentielle française. "Je sens qu'il y a cette rencontre qui se produit, a-t-il déclaré en début de semaine. Son argument, c'est d'en appeler au "vote gagnant» dès le premier tour", a poursuivi le journal de droite.

Les données des élections ont changé dramatiquement durant les six mois derniers, mais pas en faveur du président français. Les études montrent que la moitié des électeurs français ont changé leur choix de vote, et ce sont les mêmes électeurs qui ont voté pour Sarkozy en 2007. L'ambiance sur la scène française indique actuellement que les Français ne s'attendent pas à des miracles de François Hollande. Ils ont simplement marre des spectacles futiles de Sarkozy. Certains estiment que l'affaire de Toulouse a engendré un résultat inverse de celui désiré par Sarkozy, qui a essayé de détourner l'attention du dossier économique vers le dossier sécuritaire, dans le cadre d'une tentative claire d'exploitation de cette tuerie.
Mais mentir n'a qu'une jambe. Le Français moyen ne croit plus à ces jeux. Ce président français qui soutient dans le monde arabe les mêmes parties qu'il prétend combattre en France, appelle les Français à les combattre aussi, tenant le prétexte du "danger qu'ils présentent" pour la société française et la civilisation occidentale.

Sur un autre plan, Sarkozy vit aujourd'hui l'obsession de la "post-présidentielles". La liste de ses ennemis est infinie, et ils le surveillent tous, en attente d'une occasion convenable pour se venger de lui. En haut de la liste figure Dominique de Villepin, qui était sur le point d'entrer en prison à cause de l'affaire Clearstream, où Sarkozy l'a accusé de falsification et de calomnie. Jacques Chirac est aussi l'un des "meilleurs ennemis" de Sarkozy. M. Chirac a annoncé qu'il votera pour le candidat socialiste Hollande, plongeant dans le choc les milieux de la droite française et le parti de l'Union pour la majorité présidentielle, fondé par Jacques Chirac. Il est connu que l'ancien président considère Sarkozy son premier ennemi. Il avait dit une fois que "le dommage provoqué par Sarkozy ne lui a été provoqué par aucune autre personne".

Sarkozy a beaucoup d'autres ennemis qu'il fallait craindre.  Des ONG françaises et arabes s'apprêtent à déposer des plaintes judiciaires à son encontre, dénonçant la manière avec laquelle il a géré l'intervention militaire française contre le régime de Mouammar Kadhafi, et protestant contre la guerre qu'il a provoqué en Lybie. Les ONG prendront pour arguments les théories et les décisions du chercheur sioniste Bernard-Henri Lévy concernant la Lybie et les révolutions en général, adoptées et suivies régulièrement par le président Sarkozy. Ainsi, il a exercé des pressions pour six mois dans le Conseil de sécurité et sur les scènes occidentales et arabes, plaidant en faveur d'une intervention militaire en Syrie, comme était le cas de la Libye. Il n'a pas pris en compte le nombre de victimes qui seront tombées dans une guerre déclenchée en Syrie, de même que le scenario de l'intervention militaire en Côte d'ivoire.
Des milieux médiatiques français dévoilent actuellement l'état psychique difficile dans lequel est plongé Nicolas Sarkozy en ces jours. Ils révèlent également que le président français ne pourra probablement pas supporter son échec, et qu'il connaîtra des périodes dures après sa sortie de l'Elysée‎.


Source : Alintiqad - Paris, traduit par : moqawama.org