Deux milles combattants aux frontières libano-syriennes…Un cheikh qatari assure le financement

A la suite de la chute de Baba Amr à Homs, désormais contrôlé par l’armée syrienne, et la dispersion des groupes armés qui l’ont transformé en forteresse, censée devenir le Benghazi de Syrie, afin de paver la voie à une intervention militaire occidentale contre Damas, les groupes armés se sont déployés dans les zones frontalières des deux côtés des frontières libano-syriennes, allant du Nord, jusqu’à la plaine de Qaa. Ces groupes fuient incessamment vers les territoires libanais, lors des accrochages avec l’armée syrienne, pour qu’ils reprennent plus tard leurs agressions contre les villages situés dans la région du sud de Homs.
Cette région, large plaine, n’est point propice à une guerre de guérilla, mais les groupes armés, pourchassés partout, n’ont trouvé que cette plaine, pour y lancer une guerre confessionnelle par excellence, contre ses habitants, comme ont prouvé les événements et les faits sur le terrain.
Ce rapport montre certains aspects de la bataille en cours entre l’armée syrienne et les groupes armés, dans la plaine syrienne de Kosseir et tout au long des frontières Libano-syriennes.
L’armée syrienne déploie dans cette région une seule brigade, renfermant un bataillon de Tanks afin de poursuivre les groupes armés, une mesure qui épargne au commandement et à l’armée syriens de subir de grandes pertes humaines et matérielles.
Cette même brigade déployée dans la région, sans aucune assistance de la quatrième brigade ou des forces syriennes spéciales, avait combattu à Baba Amr. A ses côtés, se trouvent des gendarmes, de membres des services de renseignement et des douanes.
La ville de Kosseir
Les groupes armés contrôlent le centre de la ville, qui est un centre administratif de la mohafazat de Kosseir. Les combattants l’ont pénétrée en plusieurs étapes et y ont été chassés par l’armée. Mais leur défaite à Baba Amr à Homs, a multiplié leurs nombres à Kosseir. Cette ville mixte, regroupant plusieurs communautés religieuses, a été la scène d’accrochages au début des événements, entre des miliciens salafistes, dont des requis par la justice pour des charges de trafic, et les citoyens chrétiens qui ont empêché les combattants et les manifestants d’infiltrer leur quartier.
En face de centaines de combattants qui ont fui de Baba Amr, il semble que l’armée syrienne évite de mener des combats de rues, qui lui infligeraient de grandes pertes. Il a par contre adopté la stratégie du pilonnage de leurs postes, afin de les affaiblir.
Au moment où la grande majorité des habitants de la ville de Kosseir se sont déplacés à l’arrivée des groupes armés, des centaines de jeunes chrétiens sont demeurés dans leur quartier, afin de le protéger. Des heurts quotidiens ont lieu entre les deux parties.
Le village « el-Zeraa »
Ce village situé à cinq Km de la ville de Kosseir, est occupé par des groupes salafistes, encerclés par l’armée syrienne. Des accrochages se déroulent la nuit entre ces salafistes et les habitants chrétiens du village Rableh. Ces derniers indiquent que la semaine dernière, plusieurs des leurs proches ont été tués par les tirs des combattants. Ils affirment qu’au village el-Zeraa, se trouvent des combattants originaires d’Ersal, ville libanaise de la Békaa.
Tel-Kelkh et Wadi Khaled
Cette région regroupe des combattants salafistes de différentes nationalités, venus de l’Irak, et des salafistes Libanais, partisans de plusieurs factions libanaises, dont le député Khaled Daher, le cheikh Bilal Dekmak et le cheikh syrien el-Zohbi.
Des informations en provenance de la région affirment qu’un cheikh qatari, proche du pouvoir, et disposant d’un passeport diplomatique, la visite périodiquement, assurant les sommes nécessaires pour l’achat des armes.
Ce cheikh impliqué dans une affaire d’enlèvement à dimension régionale, est l’une des principales sources de financement de l’organisation el-Qaeda au monde. Il s’était rendu depuis deux semaines à la capitale française, qu’il n’avait visitée depuis des années.
Le massacre de « Hseibieh »
Un massacre a été perpétré au village Hseibieh, près des frontières libanaises, depuis trois semaines. La tuerie sur fond confessionnel a fait seize victimes, d’une même famille. Selon les habitants, le village a subi l’assaut matinal de 500 combattants, dont la majorité est originaire de la localité libanaise d’Ersal, soutenus par quelques salafistes syriens du village el-Zeraa. La lutte des habitants de Hseibieh a duré du matin jusqu’à 14h, où les groupes armés ont réussi à accéder au village. Bilan : 16 personnes de la famille Maamoury égorgés vifs.
La situation militaire et stratégique
La nature géographique de la région, la rend vulnérable sur le plan militaire. En plaine large et découverte aux regards, elle ne peut être la scène d’une guerre de guérilla, en dépit de ses vastes champs. Cette zone rurale, où les petits villages sont dispersés, ne comprend pas de grandes villes surpeuplées pour que les combattants s’y abritent derrière les habitants, comme ils l’ont fait à Homs.
Le plus grand rassemblement civil, s’y trouve dans la ville Kosseir, dont la superficie ne dépasse pas celle de Baba Amr.
Pour toutes ces raisons, la guerre de guérilla, que projettent les groupes armés dans cette région est surement vouée à l’échec.
Un constat qui soulage l’autorité syrienne et lui donne le temps nécessaire pour agir, notamment loin des grandes villes.
Source : Alintiqad, traduit par : moqawama.org
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