
Annexion de la Cisjordanie: L’ultimatum de Trump qui menace «Israël» de retirer son soutien
Par AlAhed avec AFP
Donald Trump a averti qu'«Israël» perdrait le soutien américain en cas d'annexion de la Cisjordanie, dans un entretien publié jeudi au moment où son secrétaire d'État Marco Rubio, en visite à al-Qods (Jérusalem), se disait «confiant» quant au maintien du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
«Israël perdrait tout le soutien des États-Unis si cela se produisait», a déclaré le président américain dans une entrevue accordée au magazine Time, cinq jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre «Israël» et le Hamas.
«Cela n'arrivera pas. Cela n'arrivera pas parce que j'ai donné ma parole aux pays arabes», dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, a-t-il ajouté.
En pleine visite mercredi en «Israël» du vice-président américain J.D. Vance, la «Knesset» s'est prononcée pour l'examen de deux projets de loi visant à étendre la «souveraineté israélienne» en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par «Israël» depuis 1967.
Pour les responsables américains, ce projet nuit aux efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu à Gaza, basé sur le plan de Donald Trump pour mettre fin définitivement à deux ans de guerre.
J.D. Vance a assuré jeudi, avant de quitter l’entité, que la Cisjordanie ne «serait pas annexée par Israël».
Avant de quitter Washington mercredi, Rubio avait estimé qu'un tel projet, soutenu par «l'extrême droite israélienne», «menacerait» le cessez-le-feu à Gaza et serait «contre-productif».
Après avoir rencontré jeudi le «premier ministre israélien» Benyamin Netanyahou, le secrétaire d'État s'est toutefois dit «confiant et positif» sur le maintien de la trêve. «Nous sommes également lucides face aux défis», a-t-il ajouté.
Netanyahou a de son côté évacué toute suggestion de tension avec les États-Unis, en qualifiant Rubio d'«ami extraordinaire d'Israël» et en déclarant que les visites consécutives de responsables américains s'inscrivaient dans «un cercle de confiance et de partenariat».
«Très difficile»
Plusieurs responsables américains se sont succédé cette semaine à al-Qods (Jérusalem) pour tenter de cimenter le cessez-le-feu à Gaza, alors que l'accord entre «Israël» et le Hamas a paru vaciller dimanche.
Jeudi, des délégations du Hamas et du Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se sont réunies en Égypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre, selon un média égyptien.
M. Vance avait reconnu mercredi que les prochaines étapes de l'accord, dont le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient «très difficiles». La première phase de l'accord prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les captifs, vivants et morts, retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, ainsi que le début du retrait «israélien» et l'afflux de l'aide humanitaire. Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers captifs vivants encore à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu'il retient, mais il n'en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire en ruine. «Israël» a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces «israéliennes» se sont retirées de secteurs de Gaza, mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire assiégé.