France: Une entreprise va livrer du matériel pour les drones «israéliens» utilisés à Gaza

Par AlAhed avec agences
Le média en ligne, Disclose a révélé qu’un lot de matériel fabriqué par la société française Sermat destinés à des drones conçus par «Elbit Systems», l’un des principaux fournisseurs de l’armée «israélienne», doit être expédié en «Israël» lundi 20 octobre.
Des drones massivement utilisés par l’armée «israélienne» à Gaza
Le lot contiendrait huit colis contenant des générateurs électriques, ou «alternateurs», fabriqués par la société Sermat, spécialisée dans «la fabrication d’électromécanismes destinés aux marchés… de l’aéronautique, de l’armement et du domaine spatial».
D’après Disclose, ces pièces détachées sont conçues pour équiper des drones «Hermes 900», un modèle utilisé en grand nombre par l’armée «israélienne» à Gaza.
Canons, munitions, chars… Pendant le génocide à Gaza, la France fournissent bel et bien des armes à «Israël»
Cette livraison n’est pas la première, et probablement pas la dernière. Depuis deux ans, le constructeur français aurait livré, 29 alternateurs à «Elbit Systems», 171 actionneurs, des moteurs électriques servant à «la stabilisation et au contrôle précis» de drones. Plus de trois quarts de ces actionneurs ont été expédiés par avion entre 2024 et aujourd’hui. Le montant total de ces livraisons s’élève à 843 300 euros.
Après les maillons pour munitions de mitrailleuses d’Eurolinks, les «transpondeurs» pour drones livrés par Thales début 2024, et les tubes de canons d’Aubert & Duval, qui devaient quitter le port de Fos-sur-Mer en juin 2025 avant d’être interceptés par les dockers, Disclose a ainsi dévoilé un quatrième marché entre une entreprise française et un fournisseur d’armement «israélien».
Ces enquêtes viennent ainsi contredire les déclarations du Premier ministre français, Sébastien Lecornu, qui avait affirmé mardi à l’Assemblée nationale qu’aucune «arme française n’est allée à la destination de Tsahal».
Les alternateurs en cours d’expédition sont conçus pour équiper des drones «Hermes 900», précise Disclose. Ces aéronefs, capables de voler plus de 30 heures, sont déployés massivement à Gaza depuis le déclenchement de la guerre génocidaire.
L’État français, complice
Ils peuvent être armés de missiles et de bombes guidées telles que les Mikholit. Des débris de ces bombes ont été retrouvés par Trevor Ball, chercheur pour Bellingcat, dans plusieurs attaques contre des civils, notamment celle du 15 mars dernier, qui a visé un convoi humanitaire et tué neuf personnes, dont trois journalistes.
L’État français est-il au courant de cette livraison prévue pour le 20 octobre ? Qu’en est-il de toutes les autres ? Sollicités par les enquêteurs, les ministères des Armées et de l’Économie n’ont pas répondu. Pourtant, des documents consultés par Disclose indiquent que les autorités sont informées depuis plusieurs années.
Contrairement aux autres pays européens, comme l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas ou l’Italie, qui ont suspendu une partie ou la totalité de leurs livraisons de matériel militaire vers «Israël», la France n’a pas suivi le même chemin.
Comments
