Gaza: Trump menace d’ordonner à «Israël» à reprendre ses offensives militaires

Par AlAhed avec agences
Le président américain Donald Trump a menacé d'ordonner à «Israël» de «revenir dans les rues de Gaza» si le Hamas refusait, selon lui, de s'engager dans son plan proposé en vue de mettre fin à la guerre génocidaire «israélienne» contre l’enclave palestinienne.
«Israël retournera dans ces rues dès que j'en aurai donné le mot », a-t-il déclaré à CNN lors d'une interview téléphonique mercredi.
Trump a ajouté que, «s’il le pouvait», «Israël» infligerait autant de dégâts que possible à la bande de Gaza.
Ces propos interviennent alors que l’entité «israélienne» a déjà massacré au moins 67 938 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et causé des destructions massives sur presque toute la bande de Gaza depuis octobre 2023.
Le Hamas et «Israël» sont parvenus à un accord basé sur le plan de Trump lors de pourparlers indirects en Égypte au début du mois. L'accord prévoit que le Hamas s'engage à remettre tous les captifs «israéliens» vivants et morts.
Les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont confirmé mercredi avoir transféré tous les captifs vivants au Comité international de la Croix-Rouge. Elles ont également transféré les corps des captifs décédés qu'elles ont pu récupérer, malgré les destructions massives causées par le «Israël» depuis le début de l’attaque en octobre 2023. Les Brigades al-Qassam ont souligné que l’ampleur de la dévastation rendait difficile l’accès à certains corps.
«Nous avons rempli notre engagement au titre de l’accord en remettant tous les prisonniers israéliens vivants, ainsi que les corps auxquels nous avons pu accéder», a assuré le Hamas. «Quant aux dépouilles restantes, leur récupération et extraction nécessitent des efforts considérables et un équipement spécial.»
En outre, les Brigades ont dénoncé les violations répétées de l'accord par «Israël», ce qui a encore accru les risques et les complexités auxquels les combattants de la Résistance ont dû faire face pour récupérer les corps.
Les responsables «israéliens» ont cependant exploité cette situation désastreuse pour menacer de lancer une nouvelle agression génocidaire. Le «ministre israélien de la Guerre», Israël Katz, a annoncé sur X que l'armée d'occupation reprendrait son assaut militaire sur Gaza. Itamar Ben Gvir, «ministre de la Sécurité intérieure» et «figure de l’extrême droite israélienne», a de nouveau appelé mercredi le «premier ministre» Benjamin Netanyahou à couper totalement l’aide humanitaire pour Gaza.
Plus tôt, la «radio-télévision publique israélienne KAN» avait présenté comme imminente la réouverture du passage de Rafah entre l’Égypte et Gaza, crucial pour l’afflux de l’aide humanitaire qui attend du côté égyptien. Mais il est resté fermé jusque-là.
L’ONU a exhorté «Israël» à ouvrir «immédiatement» tous les accès de la bande de Gaza à l’aide humanitaire. «Nous voulons que tous (les) points de passage soient ouverts et que l’accès soit totalement libre», a déclaré à l’AFP au Caire Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l’ONU. «Nous voulons que cela se fasse maintenant, dans le cadre de l’accord» de cessez-le-feu, a ajouté Tom Fletcher, soulignant «l’urgence totale» de la situation et la nécessité de «livrer de l’aide à grande échelle.» Fin août, l’ONU a déclaré une famine dans plusieurs zones de Gaza.
«Il ne reste plus rien»
«Israël» autorise actuellement l’acheminement de l’aide humanitaire essentiellement via le passage de Karam Abou Salem (sud d’Israël), mais les organisations humanitaires se plaignent des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité.
Selon l’ONU et l’Organisation mondiale de la Santé, «Israël» a permis ces derniers jours l’entrée d’aide humanitaire et médicale, notamment de gaz de cuisine, pour la première fois depuis mars, ainsi que des tentes supplémentaires pour les déplacés, des fruits frais, de la viande congelée, de la farine ou des médicaments.
Dans la bande de Gaza, des habitants affamés interceptent régulièrement les camions d’aide pour voler et stocker de la nourriture, ce qui empêche une distribution ordonnée vers les communautés les plus touchées, selon une source humanitaire.