Palestine occupée: Marwan Barghouti battu par des gardiens de prison «israéliens», souffre de fractures aux côtes

Par AlAhed avec sites web
Marwan Barghouti, dirigeant palestinien emprisonné, a été battu par des gardiens de prison «israéliens» et souffre de fractures aux côtes, a indiqué le Bureau des médias des prisonniers palestiniens, mercredi, sur Telegram.
Selon la même source, l’agression avait eu lieu lors de son transfert de la prison de «Ramon», dans le sud d'«Israël», à la prison de «Megiddo», dans le nord, à la mi-septembre. Le dirigeant emprisonné a perdu connaissance et a subi quatre fractures des côtes, a-t-il ajouté.
Surnommé le «Mandela de Palestine», Barghouti (66 ans) est l'une des personnalités les plus importantes et les plus populaires de la politique palestinienne. Arrêté en 2002, il purge actuellement cinq peines de prison à perpétuité dans les prisons «israéliennes», pour des accusations liées à la deuxième Intifada, qui a débuté en 2000.
Le président américain Donald Trump a annoncé, la semaine dernière, qu'«Israël» et le Hamas avaient accepté la première phase d'un plan pour Gaza qu'il avait présenté le 29 septembre. Ce plan prévoit un cessez-le-feu à Gaza, la libération de tous les prisonniers «israéliens» en échange de prisonniers palestiniens, et un retrait progressif des forces «israéliennes» de l'ensemble de la bande de Gaza.
«Israël» a refusé de libérer Barghouti dans le cadre de l’accord sur l’échange de prisonniers. Selon les services de renseignement «israéliens», sa libération constitue une «ligne rouge» pour «Tel Aviv».
Rôle dans la seconde Intifada
Celui qui est un ancien haut cadre du Fatah, le parti qui domine l’Autorité palestinienne, est en effet craint par «Israël». Ancien élu du premier Parlement palestinien, il prend les armes lors de la seconde Intifada, entre 2000 et 2005, où il combat contre l’armée «israélienne». Il a supervisé des opérations, ce qui fait de lui aujourd’hui un ennemi public pour Benjamin Netanyahu et ses soutiens. Comme le relate TF1, Marwan Barghouti avait répondu à l’annonce de sa peine en 2004 que l’Intifada se poursuivrait et avait mimé le «V» de la victoire.
Depuis sa prison en 2005, Marwan Barghouti s’était même présenté à la présidentielle, voyant sa cote de popularité grimper. Le leader coche donc beaucoup de cases pour succéder à Mahmoud Abbas à la tête de l’Autorité palestinienne et incarner l’avenir de la Palestine.
Depuis le 7 octobre 2023 et l’opération héroïque du Hamas, les conditions de détention de Marwan Barghouti se sont durcies, relate Le Parisien. Le détenu est souvent placé dans le noir complet.
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