Cheikh Qassem: Les USA soutiennent pleinement le projet du «Grand Israël»... Nous devons affronter «Israël» pour rétablir la souveraineté

Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé samedi le 4 octobre que le Liban devait affronter «Israël» pour rétablir la souveraineté, soulignant que «le Hezbollah est en faveur d'une représentation juste dans les élections».
Dans son discours lors de la commémoration du premier anniversaire des martyrs jihadistes cheikh Nabil Qaouq et sayyed Suheil Housseini, cheikh Qassem a confirmé que le martyr, le leader jihadiste cheikh Nabil Qaouq, était un compagnon de route du martyr, l'ancien secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hachem Safieddine. Il a souligné que cheikh Qaouq avait apporté sa pleine contribution dans la lutte contre la guerre imposée à la République islamique, tout en poursuivant ses études religieuses sur place.
«Lorsque les ennemis ciblent l'Iran, la Résistance islamique, le droit et la Palestine, tout cela constitue une seule cible. Par conséquent, chacun dans cette région doit assumer ses responsabilités selon ses capacités et possibilités», a-t-il dit.
Cheikh Qassem a précisé que le martyr Cheikh Qaouq avait pris en charge la sécurité préventive depuis 2018, jusqu'à son martyre dans le cadre de la Résistance.
Il a ajouté: «Il y a une question sur la manière dont le martyr Cheikh Qaouq est passé du poste de vice-président du Conseil exécutif à celui de chef de la sécurité préventive. Il accepté un rang inférieur à la demande de sayyed Nasrallah, car il respectait l'ordre du leader sans discussion aucune».
Cheikh Qassem a expliqué que le martyr cheikh Qaouq s'occupait des moudjahidines, que ce soit dans le Sud ou lorsqu'il venait à Beyrouth, et qu'il se rendait en Syrie pour rencontrer les moudjahidines, étant très proche d'eux. Il a souligné qu'il n'avait jamais cessé d'étudier et d'enseigner la religion, engageant des discussions avec plusieurs érudits, et qu'il avait écrit des ouvrages sur la biographie du prophète, l'éthique et la doctrine.
Il a considéré qu'il était un modèle de générosité, rempli de conscience et de foi, mentionnant qu'il lisait debout, trois parties du Coran chaque jour.
Cheikh Qassem a également noté que douze Oulémas sont tombés en martyrs lors de la Bataille des Vaillants (Ouli el-Baes) ce qui prouve que les oulémas du parti font partie intégrante du mouvement politique, jihadiste et pratique de la Nation.
Concernant le martyr jihadiste sayyed Suheil Husseini, Son Éminence a souligné qu'il «se distinguait par le fait qu'il avait été, dès le début, aux côtés du hajj Imad Moghnieh, l'accompagnant dès les premières étapes, et que hajj Imad comptait sur lui pour le travail jihadiste, notamment dans le domaine de la sécurité.»
Il a ajouté que «le martyr sayyed Suheil Husseini a pris la responsabilité de la région de Beyrouth sur le plan de la sécurité en 1991, puis est devenu secrétaire de hajj Radwan, avant d'assumer la responsabilité de la lutte contre l'espionnage jusqu'en 2000.» Il a également mentionné qu'en 2008, le martyr sayyed Suheil Husseini a pris en charge la responsabilité logistique et est devenu l'assistant du secrétaire général, sayyed Hassan Nasrallah.
Il a poursuivi: «Le martyr sayyed Husseini s'est préoccupé de l'aspect familial des moudjahidines et a été décrit comme un éducateur, un intellectuel et un enseignant. Sayyed Nasrallah lui a confié le suivi de la crise économique et sociale, et il a fondé plusieurs projets pour aider les gens.» Il a souligné qu'il veillait à rester un soldat anonyme, loin des projecteurs et de la célébrité.
Cheikh Qassem a également expliqué que ce martyr était un modèle de sacrifice, de patience et de détermination, calme et peu loquace. Il avait obtenu un master en philosophie islamique et un des professeurs supervisait sa thèse de doctorat. Il a étudié la doctrine islamique pendant dix ans.
Sur le plan politique, le secrétaire général du Hezbollah a évoqué le projet du «Grand Israël», affirmant que les États-Unis le soutiennent pleinement et que chaque démarche entreprise par l’ennemi fait partie de ce projet.
Et cheikh Qassem a ajouté: «Chaque étape que vous percevez comme un certain recul est en réalité un retrait tactique destiné à exploiter les circonstances pour des objectifs spécifiques du côté ennemi.» Il a précisé que «ce que nous observons à Gaza depuis deux ans est une partie intégrante du projet du "Grand Israël", notant que tout est interconnecté dans la région.»
Il a poursuivi: «Nous devons tous faire face à ce danger, et personne ne peut dire que notre pays est éloigné de cette question, car tout le monde est ciblé. Le mouvement actuel à Gaza et toutes les autres actions se produiront un jour selon la perspective israélienne.»
Il a insisté sur le fait que «nous devons affronter Israël chacun selon sa position, ses capacités et son plan, et au moins être convaincus de l'importance de se protéger, car le projet finira par atteindre chacun selon les calculs israéliens.»
Il a ajouté que Trump avait proposé un plan pour Gaza, un plan rempli de dangers.
«Le plan de Trump a été présenté sous une forme à certains pays arabes. Des rencontres ont eu lieu avec Netanyahu, et des modifications ont été apportées pour convenir entièrement à Israël, avec l’ajout des changements sur plusieurs points conduisant au projet du "Grand Israël" qu'ils souhaitent réaliser par la voie politique après avoir échoué par la violence et les massacres», a-t-il affirmé.
Et cheikh Qassem de poursuivre: «Nous sommes face à un plan rempli de points d'interrogation, comme l'ont exprimé certains responsables des pays arabes qui ont été surpris par les modifications et ont demandé des clarifications».
Il a souligné qu’avec le plan de Trump, lorsque la gestion sera internationale et que les responsables n'auront pas la capacité de gérer leurs affaires, ils prendront les prisonniers dès les premiers jours. «Que nous aurons-nous gagné après ces combats», a-t-il demandé.
Cheikh Qassem a clarifié que le plan de Trump est en accord avec les cinq principes établis par «Israël» pour mettre fin à la guerre, le qualifiant de plan «israélien» sous une couverture américaine.
Il a interrogé: «Pourquoi Trump a-t-il proposé ce plan à ce moment précis?»
Il a répondu en évoquant des raisons pour lesquelles le plan de Trump a été proposé: il sert à blanchir la face d’«Israël» face à la vague mondiale qui l'a condamnée, notamment à travers les Nations Unies, en plus du mouvement populaire dans plusieurs pays américains et européens. Selon ses dires, le plan est une manière d'adoucir l'image d'«Israël».
Il a ajouté: «Nous avons vu la flotte mondiale de soutien à Gaza, provenant de nombreux pays, ce qui démontre le degré de déchéance auquel 'Israël' est parvenu. Je tiens à saluer particulièrement l'Espagne, car elle a traité cette question de manière unique par rapport aux autres pays.» Il a souligné qu'il attend le résultat que les Palestiniens exprimeront, car cela reste un plan et non un accord, et rien ne se produira sans un accord.
Il a insisté sur le fait que la capitulation n'est pas une option pour les Palestiniens, appelant les pays arabes et islamiques à ne pas exercer de pression sur la résistance. Il a rappelé que «le message de la frappe israélienne sur Qatar était clair, appelant les pays arabes à prendre en compte les perspectives futures.»
Concernant la situation intérieure, cheikh Qassem a déclaré: «Le Liban est au cœur de la tempête en raison de l'agression israélienne, de la brutalité en cours, des meurtres d'enfants et d'ingénieurs, frappant toute forme de vie, car ils cherchent à exercer une pression sur la Résistance et son peuple, rendant le Liban sans force, soutenus par les États-Unis avec tous les moyens disponibles.»
Il a souligné que l'ennemi sioniste souhaite que nous ripostions aux violations, puisque si le Hezbollah répond par des violations, cela lui donnerait l'occasion de se déchaîner davantage, attribuant la responsabilité à la Resistance.
Il a poursuivi: «Ils voulaient, à travers l'intervention directe des États-Unis, établir que le parti est faible et que nous sommes préoccupés par nos conditions de vie et la destruction, et qu'il serait donc possible de nous écarter. Ils ont été surpris de voir que nous participons activement à l'État.»
Il a également noté qu'ils «s'étaient immiscés dans la structure de l'État pour obtenir politiquement ce qu'ils n'avaient pas pu réaliser par la guerre, mais ils ont réalisé que cela n'était pas possible, car nous avons une grande représentation populaire, ce qui a été une surprise.»
«Ils voulaient provoquer une fitna avec l'armée libanaise, mais l'armée a agi avec sagesse. Il y a une volonté de construire le Liban, et c'est pourquoi l'armée et la Résistance ont été claires sur le fait que la discorde est maudite et ne doit en aucun cas exister entre nous.»
Il a souligné qu'il est «vrai qu'il n'y a pas d'équilibre militaire entre nous et Israël, mais nous allons les surpasser car nous sommes attachés à notre patrie, prêts à se sacrifier et à lutter, fermes dans notre volonté de résistance. Nous avons un peuple historique et grand qui ne peut être vaincu, et nous avons réussi à instaurer une situation d'équilibre par laquelle nous faisons face à leurs balles et à leurs projets.»
Il a confirmé que «l'ennemi sioniste ne peut pas avancer, car nous avons un peuple formidable.»
«Vous devez toujours demander le rétablissement de la souveraineté, et le gouvernement manque à ses devoirs à ce propos. Pourquoi ne pas en discuter et ne pas former des commissions? Faites-en votre "pain quotidien"», a-t-il martelé.
Cheikh Qassem a insisté sur le fait que «les forces politiques qui s'alignent avec les États-Unis et Israël ont un gros problème, notant que se préoccuper de petites affaires n'est pas approprié. Cela ne dégage pas le gouvernement de la responsabilité de travailler. Nous pouvons nous accorder sur toutes les petites questions, mais ne les transformez pas en grandes histoires.»
«Nous devons faire face à Israël pour récupérer notre souveraineté, surtout que cela a été mentionné dans l'Accord de Taëf, en prenant toutes les mesures nécessaires pour une élimination complète de l'occupation israélienne», a-t-il rappelé.
Il a insisté sur le fait qu'«il faut procéder à la reconstruction, dans laquelle s’est engagé le cabinet dans la déclaration ministérielle, notant que des programmes doivent être mis en place pour respecter cet engagement qui illustre la responsabilité».
Il a noté que «sans reconstruction, il est difficile de faire avancer le pays vers le redressement et la prospérité. Selon ses propos, la reconstruction est dans l’intérêt du gouvernement et de celui du pays, ayant des résultats bénéfiques sur le plan du développement.» Il a souligné que «le gouvernement est responsable de placer la reconstruction en tête de ses priorités et d'inclure un article lié à cela dans le budget.»
Par ailleurs, cheikh Qassem a affirmé: «Nous ne pouvons pas élaborer une loi électorale sur mesure. Si nous sommes partenaires, selon le préambule de la Constitution, nous devons travailler à l'égalité sans distinction ni favoritisme. Où est l'égalité dans ce que vous demandez concernant les sièges des expatriés? Comment pouvez-vous accepter un projet de loi pour les expatriés qui voterait pour 128 sièges alors que nous ne pouvons pas mener une campagne électorale à l'étranger en raison des restrictions et des pressions?»
Cheikh Qassem a souligné que «ce qui est frappant, c'est qu'une des forces politiques, dont le dirigeant a été clair, réclame les 128 sièges pour les expatriés afin de frapper le Hezbollah et les Chiites!»
Il a enfin précisé: «Le Hezbollah est en faveur d'une représentation juste, et si d'autres demandent une représentation basée sur les pressions de la tutelle, nous leur disons que cela ne marchera pas».
Comments


