La Flottille Global Sumud: les condamnations affluent après l’arraisonnement de plusieurs bateaux par «Israël»

Par AlAhed avec AFP
La flottille Global Sumud pour Gaza, partie d’Espagne début septembre pour briser le blocus «israélien» de Gaza et acheminer de l’aide humanitaire, a été interceptée mercredi soir par la marine «israélienne» en mer Méditerranée, dans les eaux internationales, déclenchant de vives réactions diplomatiques à travers le monde.
Le Hamas a condamné l’arraisonnement comme «un crime de piraterie et de terrorisme maritime contre des civils». Dans un communiqué, le mouvement de résistance palestinien dénonce «une agression perfide et un crime de piraterie et de terrorisme maritime contre les civils» qui «s’ajoute au sombre registre des crimes de l’occupation». Le Hamas appelle «tous les défenseurs de la liberté dans le monde» à dénoncer cette agression.
La Global Sumud a de son côté indiqué travaillé «sans relâche pour retrouver tous les participants et membres d’équipage», dénonçant «une attaque illégale contre des humanitaires non armés» et appelant «les gouvernements, les dirigeants mondiaux et les institutions internationales à exiger la sécurité et la libération de toutes les personnes à bord». Au total, 13 bateaux transportant 200 passagers ont été arrêtés au cours de la nuit.
De Brasilia à Ankara, les gouvernements fustigent «Israël»
En France, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé Israël à «assurer la sécurité des participants, à leur garantir le droit à la protection consulaire et à permettre leur retour en France dans les meilleurs délais».
Jean-Luc Mélenchon a lui vivement réagi: «Les parlementaires français et les personnes embarqués pour briser le blocus de Gaza sont enlevés dans les eaux internationales par les milices de Netanyahu. Le ministre français Barrot se comporte comme le nul qu’il est en donnant raison à Netanyahu. Il fait honte à notre pays.»
Présente à bord de la flottille, la députée européenne Rima Hassan, a fait savoir via X que son bateau avait été arrêté par l’armée «israélienne». Dans une vidéo où elle apparaît avec un drapeau palestinien flottant en haut d’un mât, elle a affirmé: «On ne lâchera rien jusqu’aux dernières secondes de liberté.»
En Italie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Rome et Naples mercredi soir pour protester contre l’interception, relayant l’appel des principaux syndicats italiens à une grève générale pour la journée de vendredi.
Le ministre des affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a annoncé jeudi la convocation de la «chargée d’affaires de l’ambassade d’Israël» à Madrid. «Ce sont des citoyens pacifiques qui n’avaient aucun objectif au-delà de l’humanitaire et qui, par conséquent, ne représentaient aucune menace pour quiconque», a déclaré le ministre sur la télévision publique TVE. Selon M. Albares, 65 Espagnols étaient sur les navires qui composent la flottille, même si à ce stade, il n’y a pas de précision sur le nombre d’entre eux qui ont été interpellés.
Le Brésil a exprimé son indignation. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il «déplorait l’action militaire du gouvernement israélien, qui viole les droits et met en danger l’intégrité physique de manifestants pacifiques. La responsabilité de la sécurité des personnes détenues incombe désormais à Israël.» Parmi les 15 Brésiliens à bord se trouvait la députée Luizianne Lins. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié de «génocide» la guerre déclenchée par «Israël» le 7 octobre 2023.
En Colombie, le président Gustavo Petro a annoncé l’expulsion de la «délégation diplomatique israélienne», qualifiant l’interception de «crime international» et dénonçant l’arrestation de deux citoyennes colombiennes «dans les eaux internationales».
Enfin, le ministère turc des Affaires étrangères a accusé «Israël» de commettre «un acte de terrorisme».
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