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Nucléaire: Téhéran accuse l’E3 d’adopter une «approche destructive»

 Nucléaire: Téhéran accuse l’E3 d’adopter une «approche destructive»
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Par AlAhed avec agences

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a vivement critiqué les trois signataires européens de l’accord nucléaire de 2015, les accusant d’agir «illégalement et de manière irresponsable» en cherchant à réactiver les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Iran par le mécanisme de «snapback».

Lors d'une rencontre jeudi avec son homologue britannique, Liz Truss, en marge des travaux de l'Assemblée générale des Nations Unies, Araqchi a accusé les trois pays européens (Royaume-Uni, France et Allemagne) de «participer à une voie d'oppression» et d'adopter une «approche destructive» en raison de leur insistance à rétablir les sanctions des Nations Unies contre Téhéran.

Il a confirmé que «Téhéran est prêt à résoudre toute ambiguïté concernant le programme nucléaire», rappelant les nombreuses propositions faites par son pays pour maintenir le chemin de la diplomatie ouvert. Cependant, il a souligné que la décision des pays européens d'activer «le mécanisme de déclenchement» est venue «dans le cadre de la politique d'pression maximale inhumaine adoptée par l'administration américaine».
M. Araghchi a insisté sur le fait que «l'approche des trois pays européens et des États-Unis au cours des dix dernières années n'a reposé sur aucune logique autre que celle de priver le peuple iranien de ses droits légitimes selon le traité sur la non-prolifération».
Le 28 août, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, en tant que signataires de l’accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC), ont informé le Conseil de sécurité de l’ONU qu’elles avaient activé le mécanisme dit de «snapback», un processus de 30 jours visant à rétablir toutes les sanctions de l’ONU contre l’Iran, sous prétexte de non-respect de l’accord par l’Iran.
Cette décision a fait suite au vote du vendredi 19 septembre du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a rejeté un projet de résolution visant à lever définitivement les sanctions liées au nucléaire. À moins qu’un nouvel accord ne soit trouvé, les sanctions seront automatiquement réimposées d’ici le 28 septembre.
«La décision des trois pays européens d’activer des sanctions s’inscrit fondamentalement dans la politique inhumaine de pression maximale du gouvernement américain, et cela équivaut à la participation des trois pays européens à une voie d’intimidation et de chaos», a-t-il dénoncé.

Il a également souligné que ni les sanctions, ni les attaques militaires, ni la pression diplomatique ne pourraient détourner une nation qui a décidé de préserver son indépendance et sa dignité.

Ce vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU devrait se réunir pour réexaminer le programme nucléaire iranien, la Chine et la Russie plaidant pour la poursuite des négociations diplomatiques.

La Chine et la Russie devraient présenter un projet de résolution visant à prolonger les discussions de six mois supplémentaires. Le projet de résolution, en référence aux États-Unis, appellerait toutes les parties initiales à l’accord à «reprendre immédiatement les négociations».

Cependant, les diplomates restent sceptiques quant à la probabilité d’obtenir un soutien suffisant pour cette résolution au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

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