noscript

Please Wait...

L’Irak, le prochain objectif après le Qatar, selon un rapport de renseignement

L’Irak, le prochain objectif après le Qatar, selon un rapport de renseignement
folder_openMoyen Orient access_timedepuis 14 heures
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed

«Israël» menace de transformer l'Irak en un champ de bataille, le considérant comme un centre d'influence iranienne et un profond soutien pour le Hezbollah. En réponse, Bagdad s'active pour renforcer sa défense et rejeter toute agression.

Selon des sources informées au sein de la Commission de la sécurité et de la défense du parlement irakien, les agences de renseignement irakiennes et la Sécurité nationale ont soumis au commandant en chef des forces armées, le Premier ministre Mohammad Shiaa el-Soudani, lors d'une réunion de haut niveau, un rapport détaillé mettant en garde contre la possibilité que l'Irak devienne le prochain objectif d'une escalade de la part du «Premier ministre israélien», Benjamin Netanyahu.

D'après les informations, les estimations du renseignement irakien indiquent que «Tel Aviv» envisage d'ouvrir un nouveau front dans la région, l'Irak étant l'un des principaux candidats. Le rapport souligne clairement qu'«Israël» considère l'Irak comme le centre d'activité le plus important de l'Iran, après que ce dernier a perdu son influence militaire directe sur le terrain syrien. 

Selon ces informations, Bagdad constitue désormais «l'arrière-plan stratégique du Hezbollah libanais», ce qui en fait une cible potentielle dans toute confrontation régionale à venir.

Parallèlement à ces avertissements, le gouvernement irakien a annoncé le début de démarches concrètes pour construire un système de défense aérienne moderne, dans le but de renforcer la capacité du pays à faire face à toute violation potentielle de son espace aérien. Ce mouvement coïncide avec une intensification des activités diplomatiques menées par el-Soudani, dont le dernier chapitre s'est déroulé à Doha, où il a émis des messages clairs rejetant les agressions «israéliennes» et appelant à une coordination arabe et islamique pour y faire face.

Dans un commentaire sur la situation, la chercheuse en affaires politiques, Suhad el-Shemri, proche des cercles décisionnels du gouvernement, a déclaré au journal libanais Al-Akhbar que la menace «israélienne» d'attaquer l'Irak se heurte au mur de l'accord de sécurité existant entre Bagdad et Washington, qui classe l'Irak en tant que «partenaire» et non comme «adversaire». Elle souligne que le Premier ministre irakien gère ses relations extérieures avec prudence et calme, afin de protéger la position irakienne d'une glissade vers une confrontation directe, ajoutant qu'il est «évident qu'il existe un dialogue irako-américain sérieux pour éloigner le terrain irakien de toute escalade».

De son côté, un leader du Bloc de la Reconstruction et du Développement, soutenu par el-Soudani, a déclaré à Al-Akhbar que «les messages lancés par le Premier ministre depuis Doha constituaient une déclaration claire : l'Irak ne sera pas une plateforme pour des agressions et ne permettra pas de devenir un terrain de règlements de comptes. Au contraire, il cherche à unifier la position arabe et islamique face aux agressions israéliennes».

Le leader du Bloc de la Reconstruction et du Développement considère que l'initiative d’al- Soudani de construire une coalition arabe et islamique contre l'occupation est une «étape audacieuse» qui place Bagdad au cœur d'une nouvelle équation régionale. Il souligne que «le Premier ministre aborde les menaces israéliennes avec un sens des responsabilités, et non par réaction, en s'appuyant sur un large éventail de contacts régionaux et internationaux».

Bien que certains estiment que les risques d'une agression «israélienne» contre l'Irak sont présents à tout moment, d'autres croient que ce pays, grâce à sa position et aux intérêts des acteurs internationaux, pourrait être plus protégé que d'autres. Quoi qu'il en soit, Bagdad fait face à un test extrêmement délicat quant à la manière de se protéger des menaces «israéliennes» croissantes, sans sombrer dans la guerre et sans compromettre ses relations équilibrées avec Washington et Téhéran en même temps.

Dans ce contexte, le politicien irakien et président du Front des Sauveurs, Mohammed Tawfiq Allawi, a averti dans un entretien avec Al-Akhbar de «menaces réelles qui touchent l'Irak de manière directe», notant qu'«Israël pourrait lancer des agressions contre notre pays à tout moment, en particulier en l'absence d'une position arabe unifiée face à cet ennemi». Il estime que «le danger pour l'Irak ne vient pas seulement de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur, où la division politique et confessionnelle reste un facteur aggravant de la crise». 

Il précise que «ce confessionnalisme peut, par ses conséquences, être plus dangereux que la menace israélienne elle-même, car il affaiblit la position nationale et ouvre la porte aux interventions extérieures».

 

//