Le boycott d’«Israël» par Hollywood s’amplifie avec l’engagement de près de 4 000 personnalités

Par AlAhed avec agences
Plus de 4 000 personnalités du cinéma, dont de grands acteurs hollywoodiens, ont désormais signé une lettre ouverte appelant au boycott de l’industrie cinématographique «israélienne» ; le soutien à cette initiative a presque triplé depuis sa publication, lundi dernier.
«Nous nous engageons à ne pas projeter de films, à ne pas apparaître et à ne pas collaborer avec des institutions cinématographiques israéliennes – y compris les festivals, les cinémas, les diffuseurs et les sociétés de production – qui sont impliquées dans le génocide et l’apartheid contre le peuple palestinien», peut-on lire dans le texte.
Plusieurs acteurs et réalisateurs de renom, dont Joaquin Phoenix, Emma D’Arcy, Rooney Mara, Eric Andre, Elliot Page et Guy Pearce, ont rejoint les signataires qui avaient déjà adhéré à cet engagement plus tôt dans la semaine.
Parmi les 1 300 premiers signataires de la lettre figuraient les stars du cinéma et de la télévision Josh O’Connor, Lena Headley, Tilda Swinton, Javier Bardem, Tobias Menzies, Brian Cox, Olivia Colman, Ilana Glazer, Ayo Edebiri et Mark Ruffalo.
Des centaines d’autres les ont rapidement suivis, notamment Emma Stone, Andrew Garfield et Jonathan Glazer.
Cet engagement se distingue des précédents boycotts artistiques et culturels contre «Israël», car il cite nommément les institutions culturelles «israéliennes» que les signataires de la lettre boycottent. Parmi celles-ci figurent les principaux festivals de cinéma «israéliens», comme le «festival du film de Jérusalem», le festival international du film de «Haïfa», «Docaviv» et «TLVfest».
«En cette période de crise urgente, où nombre de nos gouvernements permettent le carnage à Gaza, nous devons faire tout notre possible pour lutter contre la complicité dans cette horreur implacable», peut-on lire dans la lettre.
«Nous répondons à l’appel des cinéastes palestiniens, qui ont exhorté l’industrie cinématographique internationale à refuser le silence, le racisme et la déshumanisation, et à ‘faire tout ce qui est humainement possible’ pour mettre fin à la complicité dans leur oppression», ont déclaré les professionnels du cinéma dans leur pétition.
«La grande majorité des sociétés israéliennes de production et de distribution cinématographiques, des agents commerciaux, des cinémas et autres institutions cinématographiques n’ont jamais reconnu les droits internationaux du peuple palestinien», peut-on lire dans un document FAQ accompagnant la lettre.
Cet engagement ne vise pas spécifiquement les individus «israéliens». Au contraire, le document précise que «ce refus vise la complicité institutionnelle, et non l’identité», et que «quelques entités cinématographiques israéliennes ne sont pas complices».
Plusieurs lettres ouvertes signées par des personnalités du monde du cinéma, de la musique et de la littérature ont été publiées alors que la pression s’intensifie sur le «gouvernement» israélien pour qu’il mette fin à la guerre génocidaire «israélienne» qui dure depuis près de deux ans à Gaza.
Un collectif de cinéastes italiens, Venice4Palestine, a exhorté le festival du film de Venise, qui s’est tenu en août, à prendre position dans une lettre recueillant 2 000 signatures, dont celle du réalisateur oscarisé Guillermo del Toro.
Le mois dernier, quelque 200 écrivains britanniques et irlandais ont appelé à un boycott «immédiat et total d’Israël, jusqu’à ce que la population de Gaza soit correctement approvisionnée en eau potable, en nourriture et en fournitures médicales, et jusqu’à ce que toutes les autres formes d’aide et de nécessité soient rétablies pour la population de Gaza sous l’égide des Nations unies».
«Nous exigeons la libération de tous les otages et de toutes les personnes emprisonnées sans inculpation ni procès, quel que soit leur camp. Nous exigeons également la fin des violences commises par les colons contre les Palestiniens en Cisjordanie. Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et permanent», ont ajouté les écrivains.
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