Pezeshkian appelle les pays musulmans à s’unir contre «Israël»

Par AlAhed avec agences
Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé qu’une position unifiée et ferme du monde musulman est une «nécessité absolue» pour mettre fin à l’agression «israélienne» contre les pays musulmans.
Lors d’un entretien téléphonique, mercredi 10 septembre, avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Pezeshkian a condamné les frappes «israéliennes» contre le Qatar et la tentative d’assassinat des dirigeants du mouvement de résistance palestinien Hamas.
«Le comportement de l’entité sioniste montre qu'il n'est attaché à aucun cadre ni à aucune règle, et qu'il attaque n’importe quel pays à sa guise, sans aucune considération», a-t-il dénoncé.
Le président iranien a salué la position claire et décisive de son homologue égyptien, qui a condamné l’acte criminel «israélien» au Qatar et a exprimé l’espoir que les nations musulmanes agiraient de concert pour empêcher toute nouvelle attaque «israélienne».
La frappe «israélienne», visant de hauts dirigeants du Hamas, constituait une attaque directe contre le territoire qatari, marquant une escalade significative depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.
Le Qatar, qui joue un rôle clé de médiateur régional, était impliqué dans les négociations entre le Hamas et «Israël».
Six personnes ont été tuées mardi lors de l’attaque «israélienne» qui a frappé un bâtiment à Doha, où des responsables du Hamas discutaient des propositions de cessez-le-feu à Gaza.
L’attaque «israélienne» a été largement condamnée par les dirigeants mondiaux, les groupes de résistance régionaux et de nombreuses organisations internationales et religieuses.
M. Pezeshkian a également invité M. Sissi à se rendre à Téhéran, espérant que les deux présidents se rencontreront bientôt pour discuter des moyens de renforcer les relations bilatérales et promouvoir l’unité au sein du monde musulman.
De son côté, le président égyptien a salué l’accord conclu entre l'Iran et l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ce qui témoigne de la sincérité et de la bonne volonté de la République islamique de maintenir la stabilité, la paix et la sécurité régionales.
Il a déclaré que les pays de la région avaient confiance dans l’approche de l’Iran concernant la question nucléaire, soulignant qu'il n'existait aucune solution militaire à ce sujet.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, sont parvenus mardi au Caire à un accord visant à ouvrir la voie à la reprise de la coopération entre l'Iran et l'Agence nucléaire de l'ONU.
Le président égyptien a également réaffirmé la ferme opposition de son pays à tout acte d'agression contre les territoires des pays islamiques et à toute violation des lignes rouges des nations musulmanes.
Il a précisé que les récentes actions «israéliennes» mettaient en évidence le besoin urgent d'une réponse collective et décisive aux ambitions expansionnistes de l’entité sioniste dans la région.