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Gaza: 131 journalistes «israéliens» dénoncent le ciblage des reporters, demandent une enquête

Gaza: 131 journalistes «israéliens» dénoncent le ciblage des reporters, demandent une enquête
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Par AlAhed avec agences

Un groupe de 131 journalistes «israéliens» a signé une pétition exigeant la fin immédiate du ciblage des journalistes palestiniens à Gaza et appelant à une enquête indépendante sur les assassinats de professionnels des médias pendant la guerre.

Intitulée «Les journalistes appellent à mettre fin à la guerre», la pétition dénonce une atteinte systématique à la liberté de la presse dans la bande de Gaza.

«Nous sommes horrifiés par le meurtre continu de journalistes à Gaza», écrivent les signataires, ajoutant que ceux encore en vie «travaillent sous les bombardements, sans logement, sans électricité ni internet, et souvent sans nourriture pour eux-mêmes ou leurs familles».

Les journalistes citent des chiffres du Committee to Protect Journalists, basé à New York, selon lesquels 168 reporters ont été tués lors des attaques «israéliennes» sur Gaza.

Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza estime que le bilan global des journalistes tués s’élève à 247 depuis octobre 2023.

La pétition accuse le «gouvernement israélien» de bloquer délibérément l’accès des médias en empêchant les correspondants étrangers d’entrer à Gaza, malgré les appels répétés à la «Cour suprême» par l’Association de la presse étrangère.

Elle exprime également sa solidarité avec les journalistes palestiniens et réclame des comptes.

«Nous appelons notre gouvernement à arrêter immédiatement ces attaques et à permettre une enquête complète et indépendante sur la mort de nos collègues», indique le texte.

Hors du champ de bataille, les signataires critiquent aussi les rédactions «israéliennes» pour ne pas couvrir le bilan humanitaire de la guerre.

«Cette vision militarisée, justifiée au nom de l’intérêt public, prive la société israélienne des informations nécessaires pour comprendre la réalité», lit-on dans la pétition. Les journalistes dénoncent la censure militaire, combinée à l’autocensure dans de nombreux médias, qui a gravement porté atteinte à la liberté de la presse.

Certains médias, avertissent-ils, ont même laissé place à des «appels explicites à commettre des crimes de guerre et un génocide, accompagnés d’incitations racistes incessantes».

«Nous estimons que notre devoir humain est d’exiger l’arrêt immédiat de cette guerre, la libération des captifs, et le début de la reconstruction de Gaza ainsi que de nos vies. Nous appelons également à des solutions durables basées sur la paix, l’égalité, la sécurité et la liberté pour tous dans cette région.»

Cet appel coïncide avec une campagne mondiale lancée lundi par Reporters Sans Frontières (RSF) et le groupe de plaidoyer Avaaz, où des médias dans 50 pays ont assombri leurs unes, affiché des bannières sur leurs sites d’information et diffusé des messages de solidarité pour dénoncer la mort de journalistes à Gaza.

Depuis octobre 2023, «Israël» a tué plus de 63 500 Palestiniens à Gaza. La campagne militaire a dévasté l’enclave, qui fait face à la famine.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le «Premier ministre israélien» Benyamin Netanyahu et son ancien «ministre de la Guerre» Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

«Israël» fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.

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