Gaza: Un enfant sur quatre souffre de malnutrition

Par AlAhed avec agences

Les Nations Unies (ONU) ont alerté sur la situation de plus en plus critique dans la bande de Gaza, soulignant que la malnutrition aiguë a triplé dans l’enclave depuis la fin du cessez-le-feu en mars.

Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a fait le point sur la situation lors de son point de presse quotidien.

Dujarric a rappelé que des responsables du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) ont averti que la situation à Gaza devenait de plus en plus critique.

Il a souligné que les dernières données publiées par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) indiquent que plus de 95 000 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont été dépistés pour malnutrition à Gaza depuis la fin du cessez-le-feu.

Selon les données, la prévalence de la malnutrition aiguë à Gaza a augmenté de 15,8 % au cours de la première quinzaine d'août, ce qui signifie que la malnutrition à Gaza a triplé.

«Dans la ville de Gaza, la malnutrition aiguë a atteint 28,5 %, ce qui signifie que plus d'un enfant sur quatre souffre de malnutrition. Depuis la fin du cessez-le-feu, la prévalence de la malnutrition aiguë à Gaza a presque sextuplé», a-t-il déploré.

Parallèlement, Philippe Lazzarini, le chef de l’agence de l’Onu en charge des réfugiés palestiniens (UNRWA), a alerté sur le sort des enfants de Gaza qui souffrent de malnutrition sévère et qui «sont certainement condamnés à mort» si aucune mesure n’est prise immédiatement. Il a également souligné que les centres de santé de son agence dans la bande de Gaza ont observé une multiplication par six du nombre d’enfants sévèrement mal nourris depuis le mois de mars.

«Sévèrement mal nourris cela signifie que si aucune mesure n’est prise immédiatement, ils sont certainement condamnés à mourir», a-t-il déclaré lors d’une manifestation organisée par le Club suisse de la presse à Genève.

Selon lui, un enfant sur trois est sévèrement mal nourri dans l’enclave palestinienne où sont encore massées deux millions de personnes.

Philippe Lazzarini, qui est interdit d’entrée à Gaza par les autorités d’occupation «israélienne», estime que la faim est particulièrement présente dans le nord de la bande, où se trouvent encore un million de personnes.

L’enclave est soumise depuis vingt-deux mois à un siège et des bombardements quasi interrompus qui privent la population de nourriture, d’eau et de soins. Plus de 62 000 personnes, principalement des civils, ont été tuées, selon les chiffres compilés par le ministère de la Santé jugés crédibles par l’Onu et les ONG d’aide humanitaire.

La population qui reste dans la ville de Gaza – contre laquelle les troupes israéliennes se préparent à lancer une offensive de grande envergure – se trouve dans un état d’extrême faiblesse en raison de la faim. La situation que Philippe Lazzarini décrit comme «un enfer sur terre» va encore s’aggraver.