Cheikh Qassem: Nous sommes prêts à la confrontation, nous n’acceptons ni la reddition ni la capitulation

Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé que les Américains et les sionistes «ont découvert que l'accord sur le cessez-le-feu était dans l'intérêt du Liban, et ont donc exercé une pression sur le terrain pour tenter d'apporter des modifications à cet accord». Il a assuré que la Résistance est prête à la confrontation et n’a pas la volonté de capituler ou de rendre ses armes à «Israël».
Lors d'une cérémonie en mémoire du grand leader jihadiste haj Ali Karaki (Abou el-Fadl Karaki), cheikh Qassem a indiqué que «le grand leader jihadiste haj Ali Karaki était parmi les hommes sincères qui se sont engagés dans leur choix et ont opté pour la voie islamique authentique. Il était l'un des principaux contributeurs à la formation de la structure militaire du Hezbollah».
Il a précisé que le leader martyr Karaki «avait planifié l'opération martyre de Ahmad Qassir en collaboration avec le martyr commandant haj Imad Moughniyeh, et avait planifié de nombreuses opérations jihadistes jusqu'à la libération de l'année 2000», révélant que ce grand chef avait «joué un rôle important dans la résistance à l'agression israélienne au Liban à plusieurs reprises».
Il a ajouté : «Après la libération en 2000, le commandant Karaki a pris la responsabilité de l'Institution des blessés pendant deux ans, et a dirigé le 'Quartier Sayyed al-Chouhada’' de 2006 jusqu'à son martyre. Il a également participé à la planification et à la supervision des combats en Syrie contre les takfiristes à l'époque.»
Il a poursuivi : «Bien qu'il ait été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat, il n'a jamais quitté le Sud. Il était membre du conseil jihadiste du Hezbollah et a été un assistant jihadiste du Leader des Martyrs de la Nation, sayyed Hassan Nasrallah, depuis 2008. Il s'est consacré à l'accomplissement des pratiques recommandées, a mémorisé la plupart des prières et des invocations recommandées, et s'est engagé dans la lecture du Coran, qu'il a achevé.»
Cheikh Qassem a souligné que le martyr Karaki «était très attaché au respect des parents, et a étudié à Qom pendant deux ans. Il veillait à participer à diverses activités sociales, culturelles et religieuses, et n'a jamais quitté le terrain, étant toujours à l'avant-garde du travail de résistance jihadiste.»
Il a ajouté : «Cette résistance, fondée par l'imam Sadr et renforcée par les martyrs glorieux, en tête desquels les martyrs sayyed Abbas Moussaoui, sayyed Hassan Nasrallah et sayyed Hashem Safieddine, a réussi à libérer le Liban en 2000, a empêché l'occupation du Liban en 2006, et a contribué à la stabilité du pays grâce à sa force et à sa présence. Cette résistance a également empêché, lors de la bataille des Vaillants, 'Israël' d'atteindre Beyrouth.»
Le secrétaire général du Hezbollah a souligné que «cette Résistance a pour objectif principal la libération et la protection du Liban contre l'occupation, empêchant 'Israël' de s'installer et d'imposer son contrôle sur les choix et l'avenir du Liban.»
D'autre part, cheikh Qassem a réitéré que «le Hezbollah a entièrement respecté l'accord de cessez-le-feu dans le sud du fleuve Litani, et l'État libanais a déployé l'armée là où il a pu», en déclarant : «Nous avons, en tant qu'État libanais, Hezbollah et tous les résistants, fait tout ce qui était de notre devoir selon l'accord, tandis qu'Israël n'a rien mis en œuvre.»
Tout en précisant que «l'agression sioniste a continué pendant 8 mois, et le monde entier reconnaît qu'Israël a commis 3800 violations», cheikh Qassem a ajouté : «Ils ont découvert que l'accord était dans l'intérêt du Liban, c'est pourquoi ils ont considéré qu'il fallait modifier cet accord et ont exercé une pression sur le terrain dans l'espoir d'apporter des modifications», avertissant toutefois que «toute cette pression n'a pas entraîné de modifications de l'accord.»
Il a attiré l'attention sur le fait que «les États-Unis proposent aujourd'hui un nouvel accord, ce qui signifie que toutes les violations au cours des 8 derniers mois sont comme si elles n'avaient jamais eu lieu», affirmant que «le nouvel accord innocente 'Israël' de toute la période d'agression précédente».
Cheikh Qassem a expliqué : «Ils ont découvert que l'accord de cessez-le-feu ne réalisait pas les objectifs qu'ils souhaitaient, et le seul prétexte pour cette agression est le désarmement du Hezbollah, car ils veulent que ce désarmement rassure 'l'Israélien', ce qui est une exigence 'israélienne'.»
Il a évoqué les paroles de certains : «Comment 'Israël' peut-il se retirer si vous ne rendez pas vos armes ?».
«Mais c'est ('Israël') qui est l'agresseur», a-t-il répondu, interrogeant «pourquoi 'Israël' agresse-t-il la Syrie et mène des frappes alors qu'il n'y a aucune menace ?»
Il a averti que «sous prétexte de la sécurité d'’Israël’, il n'y a pas un seul coin qu'ils (les sionistes) ne souhaiteraient pas fouiller, occuper ou frapper."»
Il s'est interrogé : «Pourquoi 'Israël' a-t-il bombardé l'Iran sous prétexte de l’existence du projet nucléaire, alors que tous les inspecteurs ont prouvé qu'il s'agissait d'un programme pacifique ?»
Il a affirmé qu’'«Israël» souhaite anéantir l'Iran, mais que ce pays a réussi à triompher.
Tout en avertissant que «’Israël' est expansionniste et constitue un vrai danger», il a évoqué les propos du président américain (Donald Trump ) sur 'Israël' et Gaza", où il a considéré que "'Israël' est un petit pays dont la superficie s'accroît par l'occupation", en proposant l'idée de "Riviera".»
Le secrétaire général du Hezbollah a commenté les déclarations de l'envoyé américain Tom Barrack, qui a affirmé que «le Liban est sur le point de disparaître s'il ne change pas rapidement de position», en disant : «Cela signifie (selon Barrack) concéder le Liban à 'Israël', considérant que "ce qui est requis est un 'Grand Israël', ainsi que la division de la région.»
Il a mis en garde contre le fait que «l'incitation à la fitna (discorde) et à l'intégration du Liban dans des forces régionales, du moins temporairement dans Bilad al-Sham, est dangereux», affirmant qu’ils (les Américains) veulent que le Liban soit divisé entre 'Israël' et la Syrie.»
Tout en précisant que «la question n'est pas le retrait des armes, mais que c'est une étape de l'expansion d'‘Israël», il a affirmé que «l'armement est un obstacle parce qu'il a permis au Liban de se tenir debout et d'empêcher 'Israël' de s'étendre.»
Cheikh Qassem a ajouté : «Nous, en tant que Hezbollah, Mouvement Amal et Résistance, ainsi qu'en tant que force souveraine désireuse de l'indépendance du Liban, croyons que le Liban est une patrie définitive pour les Libanais. Nous nous soumettons tous aux dispositions de Taëf et à ses implications. Nous ressentons que nous sommes face à une menace existentielle pour la résistance, son milieu populaire et pour le Liban dans toutes ses communautés.»
Il a précisé que «toutes les communautés au Liban sont menacées», s'adressant aux Libanais en disant : «Regardez ce qui se passe en Syrie et en Palestine, même l'église catholique à Gaza a été bombardée. Regardez ce qui se passe en Syrie à cause de certains groupes armés qui commettent des massacres.»
Il a affirmé avec conviction : «Aujourd'hui, s'il y a une décision, ces groupes armés n'ont pas besoin de beaucoup de temps pour attaquer depuis l'est du Liban.»
«En tant que Résistance, nous avons la force de la foi et de la position, et les capacités militaires sont en partie liées à la force de cette position», a pousruivi cheikh Qassem.
Il a appelé à ne pariez pas sur le conflit chiite-chiite, car est cohérent, le Hezbollah et le mouvement Amal ont une réelle coopération stratégique. Il a également appelé à ne parier pas sur les trois présidents, car ils ont la sagesse et la coopération nécessaires pour sortir le pays de la situation de la bonne manière.
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