Gaza: «Israël» refuse le renouvellement de visas à des responsables onusiens

Par AlAhed avec sites web

«Israël» a refusé de renouveler les visas de plusieurs hauts responsables d’agences des Nations unies opérant à Gaza, une décision perçue par l’ONU comme une sanction directe envers ses efforts pour protéger les civils palestiniens.

Selon l’organisation, les chefs locaux du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR) et de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) n’ont pas vu leurs visas renouvelés ces derniers mois. Le coordinateur humanitaire de l’ONU, Tom Fletcher, a déclaré devant le Conseil de sécurité que ces refus sont liés aux prises de position des agences en faveur du droit international humanitaire.

«À Gaza, la tension entre notre mission de plaidoyer et notre capacité à livrer l’aide est à son comble», a-t-il affirmé. Selon lui, les autorités «israéliennes» réduisent ou refusent les visas «en réponse explicite à notre travail de protection des civils». Ces refus sont justifiés par Israël par le parti-pris systématiquement anti-israélien de ces agences.

«Israël», de son côté, a intensifié ses critiques contre l’UNRWA, qu’elle accuse depuis longtemps de collusion avec le Hamas, accusations que l’agence nie catégoriquement. Après l’opération du 7 octobre 2023, le «gouvernement» de Benjamin Netanyahou a interdit à l’UNRWA d’opérer sur son territoire, interdisant également l’accès à Gaza à son commissaire général Philippe Lazzarini.

Deux autres responsables concernés sont Jonathan Whittall (OCHA) et Ajith Sunghay (OHCHR), tous deux empêchés de poursuivre leur travail sur le terrain. Selon Ravina Shamdasani, porte-parole de l’OHCHR, l’accès à Gaza est régulièrement refusé aux humanitaires, journalistes et personnels de l’ONU.

Lors de la même réunion du Conseil de sécurité, Fletcher a alerté sur une situation humanitaire «indescriptible» : pénuries alimentaires, civils affamés pris pour cibles, et refus d’accès pour les équipes médicales d’urgence — 56 % des demandes ayant été rejetées en 2025.

«Israël» accuse certaines agences de l’ONU de «manquer de neutralité», et critique vivement les enquêtes internationales sur ses actions à Gaza.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU, a notamment été sanctionnée par les États-Unis après avoir accusé «Israël» de «génocide». Albanese est connue pour ses positions farouchement anti-«israéliennes» de longue date.

Dans ce contexte tendu, les relations entre «Israël» et les instances onusiennes semblent atteindre un point de rupture, sur fond de guerre prolongée.