Palestine occupée: Des colons «israéliens» prennent le contrôle de la mosquée historique Al-Ibrahimi

Par AlAhed avec agences
Les autorités d’occupation «israélienne» ont retiré à la municipalité palestinienne d'al-Khalil (Hébron) ses pouvoirs administratifs sur la mosquée Al-Ibrahim et les ont transférés à un conseil religieux de colons, selon un article publié mardi 15 juillet par le quotidien «Israel Hayom».
Décrivant cette décision comme un «changement historique et sans précédent», le journal a indiqué que la soi-disant «administration civile israélienne» avait réaffecté l'autorité sur le lieu saint au conseil religieux de la colonie de «Kiryat Arba», adjacente à al-Khalil en Cisjordanie occupée.
Le rapport ne précise pas l'étendue des pouvoirs transférés, mais indique que cette décision vise à faciliter les «changements structurels» sur le site.
Située dans la vieille ville d'al-Khalil (Hébron), sous occupation «israélienne», la mosquée Al-Ibrahim est entourée d'environ 400 colons «israéliens» illégaux, protégés par environ 1 500 soldats «israéliens».
Les religions abrahamiques considèrent que le complexe de la mosquée abrite les restes du prophète Abraham et de sa famille.
Attentat terroriste sioniste
Le 25 février 1994, qui coïncidait également avec le 15e jour du Ramadan, Baruch Goldstein, un terroriste sioniste, a perpétré un massacre dans la mosquée Al-Ibrahimi.
Goldstein est entré dans la mosquée et a ouvert le feu sur des musulmans en prière avec une arme automatique, tuant 29 personnes et en blessant environ 150 autres.
Plus tard dans la journée, pendant et après les funérailles des victimes, de violents affrontements ont eu lieu entre manifestants palestiniens et forces d'occupation, et d'autres Palestiniens ont été tués, selon l'Institut d'études palestiniennes. Après le massacre de 1994, «Israël» a divisé la mosquée, allouant 63 % de l'espace aux juifs et 37 % aux musulmans.
La salle de prière pour les juifs est située dans la partie musulmane.
Il s'agit du premier changement majeur dans le statut de la mosquée depuis les recommandations de la Commission «Shamgar» de 1994, qui avaient divisé l'accès.
Selon le quotidien «Israel Hayom», la prétendue «administration civile» cherche depuis longtemps à apporter des modifications structurelles au site, notamment la rénovation de la toiture et la construction de la «Cour de Jacob», qui accueille les juifs la majeure partie de l'année.
Violations antérieures
Dans un communiqué publié le 26 février, le ministère palestinien des Awqaf et des Affaires religieuses a réaffirmé que la mosquée Al-Ibrahimi, également connue sous le nom de caverne des Patriarches et de caverne de Machpelah, est un «fonds islamique exclusif» et a condamné les tentatives «israéliennes» de transformer la mosquée en synagogue juive.
En mars, le ministère palestinien des Awqaf et des Affaires religieuses a déclaré qu'«Israël» refusait d'ouvrir pleinement la mosquée Al-Ibrahimi, située à al-Khalil, en Cisjordanie occupée, aux fidèles musulmans, comme c'est la coutume le vendredi pendant le mois sacré du Ramadan.
Dans un communiqué, le ministère a qualifié cette mesure de «décision sans précédent et dangereuse, tant par son ampleur que par son calendrier, en plein mois de Ramadan, et dans le cadre d'un plan systématique visant à entraver l'ouverture complète des salles, cours et couloirs de la mosquée aux musulmans».
Le ministère a expliqué que la rétrocession de la mosquée a généralement lieu chaque année «la nuit du vendredi pendant le Ramadan», préparant ainsi son ouverture complète aux fidèles.
Le ministère a également souligné que «garder le silence sur cette situation revient à institutionnaliser cette nouvelle réalité, à empêcher l'ouverture de nouvelles zones à chaque fois et à ouvrir la voie à la prise de contrôle totale de la mosquée Al-Ibrahimi par Israël».
Il a ajouté que cette violation persistante vise à apaiser les colons illégaux qui rejettent l'ouverture complète de la mosquée aux fidèles musulmans.
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