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Gaza: Difficiles négociations sur une trêve, frappes «israéliennes» meurtrières

Gaza: Difficiles négociations sur une trêve, frappes «israéliennes» meurtrières
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Par AlAhed avec AFP

Le Hamas s'est dit opposé jeudi 10 juillet à un accord de trêve qui maintiendrait une présence militaire «israélienne» à Gaza, tout en acceptant de libérer dix captifs retenus dans le territoire palestinien où des bombardements ont fait des dizaines de martyrs, selon les secours.

Après 21 mois de guerre «israélienne» génocidaire, les difficiles négociations entre «Israël» et le mouvement palestinien, menées par le Qatar, les États-Unis et l'Égypte, se sont poursuivies pour le cinquième jour d'affilée à Doha.

Le projet d'accord, selon Washington, prévoit une trêve de 60 jours associée à la libération de dix captifs vivants et au retour en «Israël» des dépouilles de neuf captifs morts.

Le Hamas a affirmé mercredi que les négociations demeuraient «difficiles en raison de l'intransigeance d'Israël» mais qu'il avait néanmoins accepté «de libérer dix prisonniers», sans donner de calendrier ni d'indication sur la restitution des dépouilles.

Sur 251 personnes prises en captivité durant l'opération du Hamas en «Israël», qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée «israélienne».

Un haut responsable politique du Hamas, Bassem Naïm, a assuré jeudi que le mouvement était engagé dans les discussions, afin de mettre fin à la guerre «le plus vite possible».

Mais, a-t-il ajouté, «nous ne pouvons accepter que se perpétue l'occupation de notre terre et la réduction de notre peuple à des enclaves isolées sous le contrôle de l'armée d'occupation (Israël, ndlr)».

Il a souligné que le Hamas était opposé en particulier au contrôle «israélien» sur la ville de Rafah, frontalière avec l'Égypte, et sur le couloir militarisé de «Morag», mis en place par «Israël» entre cette ville et Khan Younès, dans le sud du territoire.

«Questions essentielles»

Le Hamas a répété à de nombreuses reprises qu'il exigeait le retrait «israélien» de Gaza ainsi que des «garanties» sur le caractère permanent du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.

Le mouvement a souligné mercredi que ces «questions essentielles» restaient en suspens.

De son côté, le «Premier ministre israélien», Benjamin Netanyahu, a jusqu'à présent refusé de transiger en affirmant que ses objectifs étaient la libération de tous les captifs, «les vivants et les morts», et l'élimination du Hamas.

Sous très forte pression de son opinion publique pour mettre fin à la guerre, il a cependant affirmé qu'un accord pourrait être proche, après deux rencontres lundi et mardi à Washington avec le président américain, Donald Trump, qui insiste pour qu'une trêve soit conclue au plus vite.

«Quelle faute?»

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé jeudi 10 juillet la mort en martyre de 52 personnes parmi lesquelles au moins dix enfants dans des attaques de l'armée «israélienne».

«Les bombardements israéliens en cours sur la bande de Gaza ont fait 52 martyrs depuis l'aube aujourd'hui, dont trois personnes qui attendaient pour recevoir de l'aide» humanitaire, a déclaré à l'AFP Mohammad al-Mughayyir, un responsable de cette organisation palestinienne de premiers secours.

Selon la Défense civile, 17 personnes sont notamment tombées en martyre dans des frappes aériennes visant un rassemblement de citoyens devant un centre médical  de la ville de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza.  «Nous étions des dizaines à attendre devant le centre médical», a témoigné à l'AFP Youssef Al-Aydi, un habitant de Deir al-Balah. «Soudain, nous avons entendu le bruit d'un avion s'approcher, puis l'explosion a retenti. Le sol a tremblé sous nos pieds et autour de nous ce n'était que sang et cris déchirants».

Des vidéos montrent des corps et des blessés, principalement des femmes et des enfants, gisant ensanglantés dans un nuage de poussière tandis que des Gazaouis crient autour d'eux, et des corps d'enfants dans une charrette tirée par un âne.

À l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el Balah, où les morts et les blessés ont été transportés, Samah al-Nouri raconte que sa fille a été tuée lors d'une frappe le matin après s'être rendue à la clinique pour se faire soigner d'un mal de gorge.

«Ils l'ont bombardée (la clinique) avec un obus. Son frère est allé vérifier et il a dit qu'ils étaient tous morts. Qu'ont-ils fait ? Quelle est leur faute ? Elle ne faisait que se faire soigner dans un établissement médical. Pourquoi les ont-ils tués ?», s'interroge-t-elle.

Les attaques «israéliennes» contre les hôpitaux et les centres médicaux palestiniens, les détentions de personnel soignant et les restrictions imposées à l'entrée des fournitures médicales ont été condamnées par les Nations unies, qui a recensé au moins 686 attaques ayant un impact sur les soins de santé à Gaza depuis le début de la guerre.

La diminution des réserves de carburant risque par ailleurs d'aggraver les perturbations dans les hôpitaux, notamment dans les couveuses de l'unité néonatale de l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, ont déclaré les médecins de ce centre.

«Nous sommes obligés de placer quatre, cinq ou parfois trois bébés prématurés dans une seule couveuse», a déclaré Mohammed Abou Selmia, directeur de l'hôpital, ajoutant que des bébés prématurés se trouvaient désormais dans un état critique.

Des négociations indirectes se poursuivent dans le même temps à Doha entre «Israël» et le mouvement islamiste palestinien Hamas en vue de trouver un accord de cessez-le-feu et de libération de captifs retenus à Gaza.

Au moins 57 680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués depuis le 7 octobre 2023 selon le ministère de la Santé à Gaza.

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