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Les Gazaouis rejettent le plan de Trump: malgré les ruines, «c’est notre terre»

Les Gazaouis rejettent le plan de Trump: malgré les ruines, «c’est notre terre»
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Par AlAhed avec Reuters

Chaque fois que Mansour Abu Al-Khaier regarde Gaza, tout ce que ce technicien de 45 ans voit, c’est la mort et la destruction dans cette petite enclave après près de deux ans de guerre visant à anéantir le groupe de résistance palestinien du Hamas.

Mais même si des vies ont été brisées au cours des frappes aériennes et des bombardements intensifs de l’armée «israélienne», Khaier et d’autres rejettent catégoriquement le plan du président américain Donald Trump, soutenu par «Israël», qui vise à déplacer les 2,3 millions d’habitants de Gaza.

«C’est notre terre. À qui la laisserions-nous, où irions-nous ?», demande Khaier.

Lundi, lors de la visite de Netanyahu à la Maison Blanche, Trump a fait état de progrès dans le cadre d’une initiative très controversée visant à déplacer les Palestiniens hors de l’enclave, invoquant «l’excellente coopération des pays voisins».

S’adressant aux journalistes au début d’un dîner entre responsables américains et «israéliens», Netanyahu a déclaré que les États-Unis et «Israël» travaillaient avec d’autres pays pour offrir aux Palestiniens un «avenir meilleur», laissant entendre que les Gazaouis pourraient s’installer dans les pays voisins.

Lors d’un échange avec Trump, Netanyahu a déclaré : «Vous savez, cela s’appelle le libre arbitre. Si les gens veulent rester, ils peuvent rester, mais s’ils veulent partir, ils doivent pouvoir le faire.»

«Gaza ne devrait pas être une prison. Ce devrait être un lieu ouvert.»

«Nous travaillons en étroite collaboration avec les États-Unis pour trouver des pays qui souhaiteraient concrétiser leur volonté d’offrir un meilleur avenir aux Palestiniens. Je pense que nous sommes sur le point d’en trouver plusieurs», a-t-il ajouté.

Interrogée sur les propos de Netanyahu, la porte-parole des Nations unies pour les droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a déclaré lors d’une conférence de presse à Genève : «Cela soulève des inquiétudes quant au transfert forcé. Le concept de transfert volontaire dans le contexte que nous observons actuellement à Gaza est très discutable.»

Cinq jours après son investiture à la présidence américaine, en janvier, Trump avait déclaré que la Jordanie et l’Égypte devraient accueillir les Palestiniens de Gaza, tout en laissant entendre qu’il était ouvert à ce que cela devienne un plan à long terme.

Le Caire et Amman ont rapidement rejeté l’idée de Trump de transformer Gaza, région appauvrie, en «Côte d’Azur du Moyen-Orient», tout comme les Palestiniens et les groupes de défense des droits humains, qui ont déclaré que ce plan équivaudrait à un nettoyage ethnique.

Interrogé cette semaine sur le déplacement des Palestiniens, Trump a répondu que les pays voisins d’«Israël» apportaient leur aide. «Nous avons bénéficié d’une excellente coopération de la part des pays voisins… Il y aura donc quelque chose de positif », a-t-il déclaré.

Saed, un Gazaoui de 27 ans, s’est réveillé troublé par la nouvelle selon laquelle Trump et Netanyahu envisageraient à nouveau de déplacer les Palestiniens.

«Nous avons le droit de partir librement et de visiter d’autres pays, mais nous rejetons le projet de déplacement des Palestiniens», a-t-il déclaré.

Une proposition consultée par Reuters qui porte le nom de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation controversée soutenue par les États-Unis et «Israël», détaille un plan visant à mettre en œuvre la «vision» de Trump pour Gaza, avec la création de «zones de transit humanitaire» à l’intérieur, et éventuellement à l’extérieur, de la bande de Gaza pour accueillir la population gazaouie.

Le plan, que la GHF a nié avoir élaboré, définit un cadre pour «remplacer le contrôle du Hamas sur la population de Gaza».

Abu Samir el-Fakaawi, qui habite à Gaza, n’est pas de cet avis.

«Je ne quitterai pas Gaza. C’est mon pays», a-t-il déclaré.

«Nos enfants qui ont été martyrisés pendant la guerre sont enterrés ici. Nos familles. Nos amis. Nos cousins. Nous sommes tous enterrés ici. Que Trump, Netanyahu ou qui que ce soit d’autre le veuille ou non, nous resterons sur cette terre.»

Plus de 57 000 personnes sont tombées en martyre à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé.

 

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