«Israël» touché mortellement par des missiles iraniens après une quatrième nuit de frappes

Par AlAhed avec AFP
L'Iran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes de la Palestine occupée, en réponse une agression «israélienne» contre le territoire iranien pour la quatrième nuit consécutive.
Les frappes de cette nuit ont fait 4 morts et 87 blessés, selon le bilan provisoire des secouristes «israéliens». Au total, le bilan des ripostes iraniennes depuis vendredi est d'au moins 16 morts et 380 blessés. Côté iranien, les bombardements ont fait au moins 224 martyrs depuis vendredi et plus d'un millier de blessés, a annoncé dimanche le ministère iranien de la Santé.
Pour Téhéran, l'opération de cette nuit est un «succès», promettant des frappes «plus dévastatrices contre les cibles vitales israéliennes». «Une nouvelle vague d'attaques des Gardiens de la Révolution […] a permis à des missiles d'atteindre avec succès et efficacité les cibles» en «Israël», affirmé dans un communiqué le CGRI. Il a salué une opération menée à bien « malgré le soutien total des Etats-Unis et des puissances occidentales et la possession des technologies de défense les plus modernes »
«Il ne reste plus rien»
Au matin d'une nuit rythmée par les attaques aériennes iraniennes sur tout le pays, seuls les casques oranges des services de secours se détachent du gris des décombres, des amas sans début ni fin où s'entremêlent des parpaings, des tiges métalliques et des morceaux de fenêtres à «Bat Yam», une ville côtière «israélienne», proche de «Tel-Aviv».
Dans cette ville de bord de mer, au moins six «Israéliens» ont été tuées selon la police, et les recherches se poursuivent pour trouver des personnes considérées comme disparues.
En bas d'immeubles aux façades totalement éventrées, certains sont en train de ranger, de passer le balai, au milieu du va-et-vient des engins de chantiers qui déblaient la chaussée.
D'autres colons ont l'air encore sonnés. «C'est un miracle que nous ayons survécu», lâche Shahar Ben Zion au milieu des éclats de verre qui jonchent le sol de son appartement. C'est sa mère qui l'a convaincu in extremis de descendre à l'abri.
Sur les bancs publics, plusieurs colons de ce quartier attendent de trouver une solution d'hébergement, des sacs ou des valises au bout des bras.
Plus de cent personnes ont été blessées, selon le maire, Tzvika Brot, et quelques unes sont soignées dans la rue, au milieu des cordons de sécurité et de l'agitation.
En s'extrayant des carcasses d'immeubles avec sa valise rose, Elena Golomb a le visage fermé. Son appartement est lourdement endommagé, et elle ne se souvient que «d'un éclair, d'une explosion».
A côté d'elle, Julia Zilbergoltz explique qu'elle se rend chez une amie avec le peu de vêtements qu'elle a réussi à récupérer chez elle.
«Je suis stressée et sous le choc. J'ai traversé des moments difficiles dans ma vie, mais je ne me suis jamais retrouvée dans une situation comme celle-ci», note-t-elle.
A «Bat Yam», personne ne commente ces développements, tant le choc est encore prégnant. Ce paysage apocalyptique où même les voitures sont parfois méconnaissables est une scène relativement inhabituelle en «Israël» où le système de défense aérienne intercepte l'immense majorité des projectiles.
Le maire de «Bat Yam» a déclaré dimanche que 22 bâtiments seront démolis parmi plus de 75 structures endommagées par une frappe de missile iranienne.
D'autres lieux, à «Tel-Aviv» et dans les environs mais aussi en Galilée, ont été touchés.
Dimanche matin, premier jour de la semaine en «Israël», les rues étaient particulièrement calmes, les autorités conseillant aux colons de rester à proximité des abris.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé lundi avoir dit à Benyamin Netanyahou que la diplomatie était la meilleure solution «à long terme» avec l'Iran. Le président américain Donald Trump, allié indéfectible d'«Israël», a également appelé dimanche les deux pays à « trouver un accord ». Il a ajouté qu'il est «possible» que les Etats-Unis s'impliquent dans le conflit mais qu'ils ne sont «à cet instant pas impliqués».
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