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Nucléaire: Plus rien à discuter avec Londres s’il exige le zéro enrichissement, dit Araghchi

Nucléaire: Plus rien à discuter avec Londres s’il exige le zéro enrichissement, dit Araghchi
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Par AlAhed avec agences

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti qu’il n’y aurait plus de terrain de dialogue entre l’Iran et le Royaume-Uni si Londres exigeait de Téhéran l’arrêt complet de ses activités pacifiques d’enrichissement d’uranium, comme le font son allié occidental, les États-Unis.

Dans un message publié mardi sur son compte officiel X, le haut diplomate a reconnu que la République islamique avait maintenu un «engagement multilatéral» avec le Royaume-Uni et les autres membres européens du Plan global d’action commun (PGAC).

Ces échanges, a-t-il écrit, se sont jusqu’à présent déroulés dans un climat «de bonne foi», bien que «les États-Unis ne manifestent toujours aucun intérêt» à impliquer les États européens dans les négociations indirectes en cours entre Washington et Téhéran.

Cependant, «si le Royaume-Uni insiste sur le +zéro enrichissement+ en Iran…, il ne nous reste plus rien à discuter sur la question nucléaire», a affirmé M. Araghchi.

Le diplomate iranien a averti qu'une telle exigence de la part de Londres constituerait une violation du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui autorise les pays membres à enrichir l'uranium à des fins pacifiques, et des engagements du Royaume-Uni envers le PGAC, qui prend également en compte le droit de l'Iran à l'enrichissement.

M. Araghchi a tenu ces propos en réaction aux déclarations de Peter Mandelson, ambassadeur britannique aux États-Unis, lors d'un discours à l'Atlantic Council à Washington, D.C., selon lesquelles «la Grande-Bretagne soutient fermement l'initiative du président [américain] Donald Trump de négocier l’arrêt des activités des installations d'enrichissement et des installations connexes en Iran».

Les États-Unis et leur principal allié régional, l’entité «israélienne», ont appelé à plusieurs reprises à l'arrêt total des activités d'enrichissement nucléaire pacifiques de la République islamique d'Iran.

De son côté, Téhéran a fermement défendu son droit souverain à l'enrichissement nucléaire à des fins pacifiques et civiles.

Récemment, le Leader de la Révolution islamique, l'imam sayyed Ali Khamenei, a qualifié la demande américaine de «totalement erronée», affirmant que la République islamique n'avait besoin d'aucune approbation étrangère pour poursuivre ses activités d'enrichissement.

La Grande-Bretagne – aux côtés de la France et de l'Allemagne, également membres du PGAC – avait déjà exprimé à plusieurs reprises sa «préoccupation» concernant les niveaux d'enrichissement de l'Iran.

Se disant régulièrement inquiet, le trio européen a refusé de reconnaître que le dépassement par l'Iran des plafonds d'enrichissement autorisés par le PGAC était une réaction au retrait des États-Unis de l'accord en 2018 et au non-respect par ces mêmes États européens de leur promesse de rétablir l'accord dans son état antérieur.

Après le retrait unilatéral des États-Unis, le trio n'a pas tenu sa promesse de réintégrer Washington dans l'accord, et a même emboîté le pas aux États-Unis en rétablissant ses sanctions contre l'Iran et en soumettant la République islamique d'Iran à de nouvelles mesures économiques coercitives.

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