Élections au Venezuela: Le parti de Maduro remporte 23 des 24 gouvernorats, probable majorité absolue à l’Assemblée

Par AlAhed avec AFP
Dix mois après la présidentielle, le parti du président vénézuélien, Nicolas Maduro, a remporté, dimanche 25 mai, une écrasante victoire aux élections législatives et régionales.
D’après les chiffres officiels du Conseil national électoral (CNE) diffusés dans la soirée, le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) a remporté 23 des 24 postes de gouverneur, ne laissant que l’Etat de Cojedes (centre-ouest) à l’opposition.
La coalition de M. Maduro a obtenu 82,68 % des suffrages au niveau des listes nationales du scrutin législatif, dans l’attente du dépouillement des résultats de chaque circonscription, a précisé le CNE.
La participation a été près de 42%.
Plus de 400 000 membres des forces de l’ordre ont été déployés pendant la journée.
«Cette victoire est la victoire de la paix et de la stabilité de tout le Venezuela», a exulté M. Maduro devant ses partisans.
«Aujourd’hui, la révolution bolivarienne a démontré qu’elle est plus actuelle et plus forte que jamais. Aujourd’hui, nous avons démontré le pouvoir du chavisme », le mouvement fondé par Hugo Chavez dont il est l’héritier, a-t-il ajouté.
Représentants pour l’Essequibo
L’opposant Henrique Capriles Radonski, qui a été élu sur la liste nationale, a, lui, défendu sa participation au scrutin: «Qu’est-ce qui est mieux? Avoir une voix et lutter au sein de l’Assemblée nationale ou, comme nous l’avons fait à d’autres occasions, se retirer du processus électoral et laisser entièrement l’Assemblée au gouvernement?»
Le pouvoir a revu le découpage électoral pour faire élire un gouverneur et huit députés pour l’Essequibo, région riche en pétrole que Caracas dispute au Guyana dans le cadre d’un différend datant de l’époque coloniale.
Le représentant du pouvoir, l’amiral Neil Villamizar, a été élu gouverneur.
Le vote a eu lieu dans une micro-circonscription de 21 000 votants à la frontière guyanienne.
Il n’y a pas de bureaux de vote sur le territoire de 160 000 km2 administré par Georgetown.
Le président du Guyana, Irfaan Ali, a estimé mercredi le 21 mai qu’il s’agissait d’«une menace».
«Irfaan Ali (…) plus tôt que tard devra s’asseoir avec moi pour discuter et accepter la souveraineté vénézuélienne», a déclaré dimanche M. Maduro, promettant de «récupérer» l’Essequibo.