Microsoft bloque les e-mails internes contenant les mots «Gaza», «Palestine» ou «génocide»

Par AlAhed avec agences
Microsoft a discrètement mis en place une politique de blocage des e-mails de ses employés sur ses serveurs Exchange internes contenant les mots «Palestine», «Gaza», «génocide» ou «apartheid». Cette mesure est perçue comme une censure en soutien à l’entité «israélienne».
Cette nouvelle politique a été mise en place ce mercredi 21 mai, après que la conférence Build, organisée par Microsoft à destination des développeurs, a été interrompue à plusieurs reprises par «No Azure for Apartheid», un groupe d'employés Microsoft pro-Palestine, selon certaines sources.
Microsoft a déployé un filtre automatique sur ses serveurs Exchange internes pour bloquer silencieusement les e-mails contenant ces termes et les empêcher d'atteindre leurs destinataires.
Des militants affirment que si «Israël» et les orthographes modifiées comme «P4lestine» contournent le filtre, les références directes aux crimes «israéliens» sont supprimées.
Microsoft a fait l'objet de protestations croissantes lors de récents événements, pour sa collaboration avec l'armée d’occupation «israélienne» dans sa guerre génocidaire contre les Palestiniens de la bande de Gaza.
Selon Drop Site News, des documents internes de Microsoft montrent que l'entreprise a fourni des technologies au ministère «israélien» de la Guerre, «en lui fournissant des offres sur mesure et des remises importantes sur les services cloud et d'IA».
Ces accords, négociés et multipliés au fil des mois, ont fait de Microsoft un fournisseur technologique clé lors des offensives militaires «israéliennes» à Gaza.
Cette semaine, lors de la conférence annuelle Build, des militants pro-palestiniens ont interrompu les intervenants pendant leurs discours et leurs sessions.
Mardi, Sarah Bird, responsable de l'IA chez Microsoft, a été critiquée publiquement alors qu'elle coanimait une session avec Neta Haiby, ancienne militaire «israélienne» et responsable de la sécurité de l'IA chez Microsoft.
«Sarah Bird, vous blanchissez les crimes de Microsoft en Palestine», a déclaré Hossam Nasr, organisateur du groupe «No Azure for Apartheid» et ancien employé de Microsoft.
Lors d'une autre session Build, plus tôt dans la journée, un employé palestinien du secteur informatique a interrompu Jay Parikh, responsable de CoreAI chez Microsoft, en criant: «Jay, vous êtes complice du génocide à Gaza».
«Mon peuple souffre à cause de vous. Comment osez-vous? Comment osez-vous parler d'IA alors que mon peuple souffre? Coupez les ponts avec Israël», a ajouté l'employé.
Joe Lopez, ingénieur logiciel chez Microsoft, a par ailleurs été licencié après avoir interrompu lundi le discours d'ouverture du président-directeur général (PDG) de Microsoft, Satya Nadella sur scène, en s’interrogeant: «Satya, et si tu leur montrais comment Microsoft tue des Palestiniens? Et si tu leur montrais comment les crimes de guerre israéliens sont alimentés par Azure?»
Lors de l'événement du 50e anniversaire de Microsoft le mois dernier, deux ingénieurs logiciels de Microsoft, Ibtihal Aboussad et Vaniya Agrawal, ont eux aussi manifestement critiqué l'utilisation de l'intelligence artificielle du géant technologique par l’entité «israélienne» dans sa guerre contre Gaza. Ils ont été rapidement licenciés.
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