Gaza: Une centaine de martyrs au lendemain de la vaste offensive «israélienne»

Par AlAhed avec agences
Les autorités sanitaires de Gaza déplorent une centaine de martyrs, au lendemain de la vaste offensive militaire «israélienne», alors que Netanyahu tente d’arracher un cessez-le-feu à ses conditions à Doha.
L'armée d’occupation «israélienne» qui a annoncé le lancement dimanche d’une vaste offensive terrestre à Gaza a tué au moins 103 Palestiniens dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué des sources hospitalières et des médecins.
Depuis lundi matin, 17 Palestiniens sont tombés en martyre lors de frappes meurtrières dans l’enclave dévastée par la guerre, rapporte l’agence palestinienne de presse Wafa. Les frappes ont également contraint le principal hôpital du nord de Gaza à fermer.
Lors de l'attaque sur Khan Younis, l'armée «israélienne» a coupé les communications dans la ville, bombardant encore ce qui reste de l'hôpital Nasser de Khan Younes, a ajouté Wafa.
Le défi humanitaire
Alors que la famine est imminente dans l’enclave, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé «Israël» à autoriser la reprise «immédiate, massive et sans entrave»
de l'aide à Gaza, après que le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu a annoncé qu'il autoriserait l'acheminement d'un «montant minimum».
«Après trois mois d'efforts diplomatiques, le gouvernement israélien annonce enfin la réouverture de l'aide humanitaire à Gaza», a déclaré M. Barrot sur X.
«Cette aide doit être immédiate, massive et sans entrave. Elle doit mettre fin à la situation humanitaire catastrophique et mettre définitivement fin à la famine», a-t-il demandé.
«Le package humanitaire minimal» de Netanyahu est vu avec scepticisme par Wassem Mushtaha, travailleur humanitaire pour l’ONG Oxfam à Gaza qui explique que les travailleurs humanitaires comprennent que cela signifie «des quantités minimes de nourriture, d'eau et de médicaments qui ne peuvent pas couvrir les besoins considérables de la population». Il ajoute qu'il est peu probable que l'aide fournie inclue du carburant, des kits d'hygiène ou d'autres fournitures sanitaires essentielles aux hôpitaux.
«Actuellement, les gens ne meurent pas seulement de faim, ils sont traumatisés, malades et déplacés», a déclaré Mushtaha à Al Jazeera. «Si toute aide est la bienvenue, son ampleur et sa portée doivent être accrues».
«Ce qui est urgent, ce ne sont pas de nouveaux obstacles sur le terrain, mais un véritable accès, des couloirs sûrs et le respect du droit international humanitaire», a-t-il déclaré.
Négociations à Doha
Pendant ce temps, des négociations indirectes sont en cours au Qatar entre le Hamas et «Israël». «Tel Aviv» a proposé un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza en échange de la libération de la moitié des captifs «israéliens» encore en vie détenus par le groupe palestinien Hamas, a rapporté la «chaîne publique israélienne» «KAN».
«KAN», citant des responsables israéliens anonymes au courant des négociations, a déclaré que la proposition avait été présentée samedi lors de pourparlers à Doha, au Qatar. «Israël» estime qu'il reste 58 prisonniers à Gaza, dont 20 seraient en vie.
Par ailleurs, plus de 9 900 Palestiniens sont détenus dans les prisons «israéliennes» dans des conditions épouvantables, marquées par la torture, la famine et la négligence médicale, qui ont entraîné de nombreux décès, selon des groupes de défense des droits de l'homme et des médias palestiniens.
La guerre «israélienne» contre Gaza a fait au moins 53 339 martyrs et 121 034 blessés parmi les Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Ce bilan est cependant revu à la hausse par le Bureau des médias du gouvernement qui estime que 61 700 seraient mortes, car des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.
La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu et son ancien «ministre de la Guerre» Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
«Israël» est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave.
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