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Armement de la Résistance: Le Hezbollah dissipe les fausses estimations

Armement de la Résistance: Le Hezbollah dissipe les fausses estimations
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Par Ali Haïdar*

Décrire les récentes positions du secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naim Qassem, concernant l'armement de la Résistance et son rôle dans la stratégie de défense du Liban, en tant qu'escalade et hausse de ton n'est pas précis. Au contraire, ces positions représentent le plafond réaliste et effectif de la Résistance, et incarnent la volonté du Hezbollah et sa vision pour protéger l'avenir du Liban contre les dangers extérieurs et sionistes.

Cependant, dans le contexte actuel, il était nécessaire de clarifier cette position après les campagnes politiques, médiatiques et les pressions sur la Résistance et ses partisans. À ce moment précis, cela repose sur plusieurs considérations politiques, stratégiques, morales et populaires. Il ne faut pas s'étonner que les États-Unis, l'ennemi «israélien» et ceux qui misent sur eux fondent leurs choix sur des estimations erronées. En effet, ils ont déjà agi de la sorte face à la Résistance et dans plusieurs scènes régionales.

De plus, les campagnes politiques et médiatiques ont eu un impact sur certaines franges du milieu populaire de la Résistance et de ses alliés, suscitant peut-être des estimations inexactes concernant l'avenir de cette résistance et sa place dans l'équation intérieure. C'est pourquoi il était nécessaire de clarifier la position du Hezbollah sur tout ce qui est posé.

Les résultats immédiats de cette position ont dissipé des paris qui existaient chez des acteurs locaux, régionaux et internationaux. Elle a montré que toutes les pressions exercées jusqu'à présent n'ont pas produit les résultats escomptés sur le plan israélien et américain. Et s'il y a des divergences dans l'évaluation de ces acteurs—comme c'est souvent le cas—le Hezbollah a ainsi tranché tout débat ou pari dans ce sens.

Cependant, le secrétaire général du Hezbollah ne s'est pas contenté de préciser sa position, il a également abordé la question avec rationalité.

Il a commencé par expliquer la nécessité, pour le Liban, de la Résistance, son rôle et ses réalisations face à l'occupation.

Il a présenté la Résistance comme une force qui peut contribuer, aux côtés de l'armée libanaise, à protéger le Liban et à prévenir de nombreux dangers, tout en affirmant l'ouverture au dialogue sur la base de la protection du Liban et de la préservation de sa sécurité contre le danger «israélien».

Parmi les messages les plus importants dans le discours de cheikh Qassem, c’est qu’il a aussi renversé l'équation dominante en politique et sur le terrain, qui stipule que les agressions ne cesseront pas et que l'occupation ne sera pas vaincue tant que la Résistance ne se soumet pas et n'est pas désarmée, c'est-à-dire tant que les objectifs israéliens ne sont pas atteints. Il a proposé une équation inverse, affirmant que la détermination du rôle de la Résistance dans la stratégie de défense ne se concrétisera qu'après la cessation de l'agression israélienne continue, la libération des prisonniers et l’expulsion de l'occupation.

Ainsi, il a sapé les paris sur l’efficacité des pressions, qui seront considérées comme le seul choix pour «Tel Aviv» et Washington. Cela signifie également qu'il existe des lignes rouges pour la Résistance qu'il ne faut pas franchir, surtout parce qu'elles impliquent, selon sa vision, des dimensions existentielles et stratégiques liées à l'avenir et au destin du Liban.

Il reste que la position claire et franche du Hezbollah concernant le rôle de la résistance dans l'équation nationale contribue à pallier le manque d'action de l'État libanais, qui semble même hésiter à exploiter la carte de la résistance face aux pressions américaines et «israéliennes» dans plusieurs domaines. Cela a permis d'imposer une équation permettant au gouvernement libanais, s'il en avait la volonté politique, de gérer la sécurité nationale, de renforcer la position du Liban et de le protéger des dangers des bouleversements régionaux rapides, tout en influençant positivement les évaluations et décisions des capitales occidentales, en particulier américaines.

Article paru dans le quotidien libanais AlAkhbar, traduit par AlAhed

 

 

 

 

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