«Gaza devient une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide», selon MSF

Par AlAhed avec AFP
La bande de «Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide», a dénoncé mercredi le 16 avril l’ONG Médecins sans frontières (MSF), à la suite des offensives militaires qu’y mène «Israël» et du blocus qu’il lui impose pour l’aide humanitaire.
«Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza», déclare Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, qui estime que la réponse humanitaire est «gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques».
Une série d’attaques meurtrières menées par les forces d’occupation «israéliennes» témoigne «d’un mépris flagrant pour la sécurité des travailleurs humanitaires et médicaux à Gaza», accuse l’organisation, dont 11 collaborateurs ont été tués depuis le début de la guerre.
«Nous appelons les autorités israéliennes à lever immédiatement le siège inhumain et mortel imposé à Gaza, à protéger les vies des Palestiniens ainsi que celles du personnel humanitaire et médical, et à œuvrer, avec toutes les parties, au rétablissement et au maintien d’un cessez-le-feu», poursuit MSF dans son communiqué.
«Il ne s’agit pas d’un échec humanitaire, mais d’un choix politique et d’une attaque délibérée contre un peuple, menée en toute impunité», accuse Mme Bazerolle.
Après deux mois de trêve, «Israël» a repris le 18 mars ses offensives militaires dans la bande de Gaza.
Des centaines de milliers de Gazaouis ont depuis été déplacés, tandis que l’entité «israélienne» bloque l'entrée de l'aide humanitaire depuis le 2 mars, avant même la reprise de son offensive.
«La situation humanitaire est maintenant probablement la pire depuis le début des hostilités il y a 18 mois», a prévenu le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans un communiqué.
Le petit territoire où s'entassent 2,4 millions d'habitants souffre d'une pénurie de nourriture, d'eau, de carburants et d'autres produits de première nécessité, selon l'Ocha.
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