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L’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine dévoile la corruption de Chirac et de Sarkozy

L’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine dévoile la corruption de Chirac et de Sarkozy
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L’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine a fait exploser une bombe à retardement, qui selon les observateurs, pourrait avoir l’effet d’un séisme, menaçant les piliers de la droite française, alors que la campagne présidentielle bat son plein.

« L’ami encombrant » comme il se désigne dans son ouvrage publié récemment, avait tiré à boulets rougesL’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine dévoile la corruption de Chirac et de Sarkozy depuis des mois sur l’ancien président français Jacques Chirac et son premier ministre Dominique de Villepin, révélant qu’ils avaient détourné des fonds illicites de près de 1,4 milliards de francs, de commissions liées à la vente de frégates à L’Arabie Saoudite, « Sawari2 »  en 1994. Selon Takieddine, les commissions liées à la vente n’ont pas été arrêtées en 1996 par Jacques Chirac et Dominique de Villepin, comme ils l’ont toujours prétendu, mais que ce fut un « détournement illégal de commissions légales versées dans le cadre de ce contrat ».  Il s’est cependant abstenu de citer toute information qui pourrait compromettre Nicolas Sarkozy et ses proches.

Mais les déclarations de ces derniers, niant toute relation avec Takieddine, l’ont poussé à répliquer vertement. Des mois durant, Ziad Takieddine était considéré comme «allié objectif » du clan Sarkozy dans « la guerre des dossiers de corruption » qui a éclaté au début de l’été dernier entre le président français actuel et son rival proche de Jacques Chirac, l’ancien premier ministre Dominique de Villepin.

Le marchand d’armes libano-français avait dirigé sa campagne durant des mois contre « les chiraquiens », notamment à propos du contrat de vente de deux frégates à l’Arabie Saoudite, « Sawari II ».  Après sa réussite à la présidentielle en 1995, Chirac a douté qu’une partie des commissions de cette vente, a été utilisée secrètement dans le financement de la campagne électorale de son adversaire Edouard Balladur, ce qui l’a poussé à bloquer le versement des commissions aux intermédiaires saoudiens.

Mais Ziad Takieddine a par la suite découvert que Chirac a mis la main sur ces commissions, après avoir écarté les médiateurs principaux, via une compagnie suisse nommée « Parinvest » et une compagnie du Bahamas nommée « Issham ». Takieddine a affirmé que ses investigations ont révélé que les deux compagnies précitées sont affiliées au groupe saoudien « el-Boughchan », dirigée par l’homme d’affaire saoudien Khaled el-Boughchan, proche de Philipe de Villepin.

Il a ajouté qu’il avait alors adressé une lettre détaillée au Premier ministre libanais Rafik Hariri en juillet 1996, par l’intermédiaire de son « ami Farès Boueiz », ministre des Affaires étrangères du gouvernement Hariri.
Takieddine s’est plaint à Hariri de la perte qu’il a subi à cause de la décision de « son ami Chirac ». Hariri a alors versé à Takieddine sa part, estimée à 130 millions de dollars.

Les relations de Takieddine avec le camp Sarkozy ont connu un tournant décisif, à la suite de sonL’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine dévoile la corruption de Chirac et de Sarkozy interpellation par le juge Renaud Van Ruymbeke, pour l’interroger mi-septembre dernier, sur des affaires de corruption, liées à de ventes d’armes françaises à l’Arabie et au Pakistan. Ce fait a semé la confusion parmi les milieux de Sarkozy, surtout que le conflit financier éclaté entre Takieddine et son ancienne épouse anglaise Nicola Johnson a incité cette dernière à se venger, en fournissant au site d’information « Mediapart » dirigé par l’ancien rédacteur du quotidien « Le Monde » Edwy Plener reconnu par son animosité à l’égard de Sarkozy, des documents compromettants.

Les photos, documents et correspondances publiés par « Mediapart » prouvent l’existence de liens étroits entre Takieddine et le cercle entourant Sarkozy, à l’instar du ministre actuel de l’Intérieur Claude Guéant,  de son prédécesseur Brice hortefeux et du secrétaire général du parti au pouvoir, Jean François Copé.

Takieddine - qui refuse dans son ouvrage d’être nommé marchand d’armes, notant que ces derniers sont les présidents d’états et de gouvernements, alors que lui et ses homologues ne sont que de simples intermédiaires d’armement – n’a point révélé au juge des secrets embarrassants sur ses amis sarkoziens. Mais la fuite de documents à la presse et l’interpellation de son ancienne épouse par le juge d’instruction, a placé les conseillers du président Sarkozy dans une situation incommode, qui les a forcés à dénier leur amitié avec Takieddine. Claude Guéant a pour sa part fermement nié ses liens avec l’ami libanais encombrant, déclarant en octobre dernier à la suite de la mise sous scellés des propriétés de Takieddine : « Je ne suis pas l’ami de Takieddine et aucune relation n’existe entre nous, car cet homme commet des actes immoraux ».

Ces déclarations ont soulevé l’ire de Takieddine, qui, blessé, a dévoilé dans son livre que Guéant le recevait dans sa demeure « en présence de sa bonne épouse, à laquelle il ne cachait aucun secret ». Il raconte de mêmeL’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine dévoile la corruption de Chirac et de Sarkozy ce jour où, juste avant un rendez-vous important, « Claude Guéant a repassé mon pantalon froissé, durant l’une de nos multiples visites à Riyad ».

Il est clair que Ziad Takieddine n’a pas divulgué tout ce qu’il connaît sur les secrets financiers de Sarkozy, de crainte que cela affecte sa propre situation dans l’enquête judiciaire relative à des accords de vente d’armes à l’Arabie et au Pakistan. Mais il a laissé entendre qu’il n’observera pas le mutisme à l’égard des tentatives visant à faire de lui bouc émissaire ». « Bouc émissaire d’une tentative d’élimination politique, je réagis et je témoigne », se justifie-t-il dans son livre. Il explique aussi refuser d’être « un dommage collatéral d’une lutte implacable pour le pouvoir et les parts de marché », notant qu’il était un homme loin du « cirque médiatique », mais non impliqué dans des comportements illicites, ce qui lui permet, sans craintes, de divulguer les vérités.

Parmi les vérités qu’il a publiées dans son livre sur « les secrets sarkoziens », figurent les dessous de l’affaire de la remise en liberté des infirmières bulgares en Lybie. « C’étaient l’une des réalisations flagrantes de la diplomatie sarkozienne, quelques semaines après sa réussite à la présidentielle. Dans la forme, l’affaire a été présentée à l’opinion publique comme un exploit humanitaire réalisé par l’ancienne première dame française Cécilia Sarkozy.

Sarkozy espérait que la réussite de son ex-épouse l’attacherait à son rôle de première dame et modifierait sa décision de divorcer pour se remarier avec son amoureux Richard Attias. Mais Takieddine précise que ce qui a été conçu comme un exploit humanitaire réalisé par la premier dame, reposait en réalité sur un compromis financier secret, puisque Kadhafi avait exigé que la France paye 130 millions de dollars d’indemnisations à « l’association des enfants libyens atteints de Sida », refusant que cette somme soit retranchée des commissions sur les contrats prévus plus tard avec des compagnies françaises en Libye. Takieddine indique qu’il a proposé à Claude Guéant, escortant Cecilia Sarkozy à Tripoli, que Sarkozy demande à son ami l’émir du Qatar, de payer la somme, se substituant à la France. Sur ce, le président français a appelé l’émir du Qatar à l’aube du 24 juillet 2007, qui  s’est engagé auprès de Kadhafi de payer la somme réclamée, ce qui a permis à la première dame de rentrer après quelques heures à Paris, accompagnée des infirmières bulgares.

Takieddine ajoute qu’il a été informé plus tard par Abdallah Senoussi, homme puissant du régime Kadhafi, que la somme payée par le Qatar a atteint  300 millions de dollars. Mais il n’a pas donné de détails sur le sort des 170 millions de dollars supplémentaires : ont-ils été saisis par des intermédiaires libyens, ou atterris discrètement dans des poches françaises ?
 
Hariri et les commissions saoudiennes de Chirac

Ziad Takieddine a affirmé avoir demandé la médiation du premier ministre libanais de l'époque, Rafic Hariri, grand ami de Jacques Chirac. "J'ai demandé à Rafic Hariri d'intervenir auprès de Jacques Chirac « qui avait bloqué le versement des commissions du contrat d’armement Sawari II, signé avec l’Arabie Saoudite. « L’émir saoudien Sultan Ben Abdel Aziz n’était pas d’abord enthousiaste pour l’idée, mais cheikh Ali Ben Muslem et moi-même l’avons persuadé » a-t-il écrit.

Takieddine ajoute que Hariri lui a promis d’intervenir en sa faveur auprès de Jacques Chirac, mais lui aL’intermédiaire en armement libanais Ziad Takieddine dévoile la corruption de Chirac et de Sarkozy demandé lors d’un entretien dans sa demeure à Paris, d’intercéder auprès de l’émir Sultan Ben Abdel Aziz, pour qu’il verse les dus d’un milliard 380 millions de dollars, pour les travaux achevés  de construction d’un palais.

Takieddine, surpris par l’ampleur de la somme, a réussi sa médiation et l’émir a accepté de verser la somme, tout en affirmant que la qualité des travaux  n’était pas satisfaisante.

Hariri a alors appelé Takieddine, l’informant qu’il avait soulevé la question avec Chirac, et que ce dernier a accepté de lui payer ses commissions. Mais à sa demande de recevoir un engagement écrit, Hariri a répondu : « l’ont ne peut demander une garantie écrite du président de la France. Je vous signerai un check couvrant la somme ».

En d'autres termes, Takieddine aurait bien été payé pour son intervention sur Sawari II, mais par le premier ministre libanais qui se serait substitué à la France… "Le contrat Sawari II n'a pas été changé. Il a été entièrement payé tel que signé", a-t-il confirmé, avant d'ajouter cette précision pleine de sous-entendus : "Je me demande en conséquence ce qu'est devenue la part des commissions qui a été 'arrêtée' et quelle destination autre elle a pris".


Source : Al Akhbar, traduit par : moqawama.org

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