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Une source militaire: le trafic d’armes vers la Syrie pratiqué par tous… l’armée a contrôlé les frontières

Une source militaire: le trafic d’armes vers la Syrie pratiqué par tous… l’armée a contrôlé les frontières
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« Avec l’aggravation des évènements en Syrie,  une nouvelle mission s’est ajoutée à l’agenda de l’armée libanaise, celle de « la sécurité des frontières libano-syriennes », et vu la complexité de cette mission, l’institution militaire lui a accordée la priorité.
 
Cette nouvelle mission militaire aux frontières de la Békaa et du Nord, a représenté un nouveau fardeau pour l’institution militaire, déjà en état d’alerte permanent  depuis des années aux frontières du Liban Sud, non seulement sur le plan de l’application de la résolution 1701 et du démantèlement des réseaux d’espionnage à la solde d’Israël ,  mais aussi sur le plan de la sécurité des camps palestiniens, une mission dangereuse et épineuse en raison des facteurs de déstabilisation que renferment ces camps. A ces missions, s’est ajouté récemment  le problème des rapts, dont les acteurs réclament des rançons pour libérer leurs otages, et la traque du commandant de ces opérations, l’introuvable « Robin Hood » », c’est ce qu’a exposé  un officier haut placé de l’armée libanaise.
 
« Nous avons dès le début pressenti le danger, surtout que les frontières libano-syriennes comprenaient des zones d'infiltration depuis longtemps, et la tournure prise par les événements en Syrie a orienté les regards vers ces zones-lacunes, après leur utilisation pour le trafic, de part et d’autre  des frontières et après les appels libanais  à la nécessité de contrôler les frontières et d’empêcher l’extension des évènements en Syrie vers le Liban, ce que ce dernier ne peut pas supporter. C’est alors que l’armée a pris la décision de contrôler les frontières, à tout prix, tout en étant consciente de la complexité  de cette démarche, qui nécessite de grands potentiels au niveau des effectifs et des équipements, puisque notamment du côté syrien, l’armée syrienne a déployé plus de six milles soldats pour surveiller  la partie syrienne des frontières », a précisé le responsable militaire.

Il a ajouté que « l’armée est rapidement passée à l’application de sa décision par les moyens disponibles, elle est  parvenue à arrêter des éléments intrus et à avorter des opérations de trafic d’armes. Cette étape exécutive a confirmé que, renforcer le contrôle des frontières, ou plutôt de la plus large superficie des zones frontalières, exige un nombre supplémentaire d’unités militaires, ce que le commandement de l’armée a décidé d’assurer immédiatement… ».

« Mais  nous avons été surpris par des tentatives visant à entraver la mission de l’armée, au moment où ont éclaté les derniers accrochages entre Jabal-Mohsen et Bab-el-Tebbeneh, dont l’objectif était claire : agacer l’armée et détourner son attention des frontières. Cependant, nous avons bien saisi le message et décidé de répliquer fermement à toutes les parties, dans un message exprimé par le commandement de l’armée, affirmant que « nous n’accepterons pas « l'attrition » ou l'usure des moyens de l’armée ou son naufrage dans le labyrinthe interne », a déclaré le responsable militaire.

Et de poursuivre : « Nous avons alors commencé à prendre des mesures sur le terrain et à frapper d'une main de fer tous ceux qui portent atteinte à l’armée, ce qui les a effrayés et dissuadés. Toutefois je suis sûr et certain qu’il existe encore des personnes qui planifient pour distraire l’armée sur la scène interne, comme ils ont tenté de le faire à Tripoli pour détourner ses regards des frontières, que nous avons réussi dans une large mesure, à contrôler ».
 
La personnalité militaire libanaise a sa propre analyse concernant  la situation en Syrie.  D’après elle, «  il n’y a pas d’indices sur des solutions diligentes  à la crise, qui se complique au fil du temps, surtout que nous ne sommes plus en face d’un conflit syrien interne, mais d'un conflit de dimension internationale,  qui oppose d’une part les américains, les européens et les arabes, et d’autre part les russes, soutenus par l’Iran et la Chine, ce qui fera que toute réussite ou défaite  sur la scène syrienne interne,  entrainera un gagnant ou un perdant sur la scène internationale. Ce fait signifie que la bataille est tellement dure, que les parties extérieures ne seraient peut être pas en mesure de l’endosser. Et par conséquent, un compromis demeure plus probable ».
 
A partir de son analyse,  responsable militaire a souhaité que les Libanais tirent des leçons des expériences. « Y-a-t-il une partie libanaise  qui  prétend être à l’aise, ou pouvoir changer l’équation en Syrie en faveur du régime ou de l’opposition ?  Certains peuvent-ils nous expliquer pourquoi ils ne se comportent pas avec plus de modestie  en ayant une attitude réaliste, puisqu’ils ne peuvent en aucun cas, influer sur la situation  en Syrie ? Ceux-là  peuvent-ils nous dire pourquoi ils ne  reconnaissent pas leur incapacité à agir sur la scène syrienne interne pour accélérer la chute du régime ou le contraire ? Ces mêmes personnes peuvent-elles expliquer leur insistance sur l’augmentation de leur « compte en escalade » dans la banque des relations libano-syriennes ? », s’est interrogé le responsable.
 
Par ailleurs, il n'a pas démenti l’infiltration de personnes et le trafic d’armes vers la Syrie, mais selon lui  ce trafic « n’est pas du genre capable de changer des régimes ou des équations, les frontières terrestres et maritimes étant contrôlées dans l’ensemble. Que peut faire dans ce contexte une roquette RPG, ou une mitrailleuse,  a-t-il demandé, affirmant qu’un trafic de nature commerciale a été pratiqué par tous, sans exception aucune et que rares sont ceux qui l’ont pratiqué pour des raisons politiques ou idéologiques.
 « Ce trafic a abouti à des spéculations  sur le marché des armes. Par exemple, le prix du fusil M16 s’est élevé pour atteindre une somme entre 2000 et 3000$, et la mitrailleuse Kalachnikov coute entre 1000 et 1500$, alors que le prix de la roquette RPG coutait 100$, a atteint les 800$, celui du fusil M4 a atteint les 8000$ et le Zakharoff les 600$. Des armes périmées ont de même été acheminées, à la libanaise, vers la Syrie » a expliqué la source militaire.
  
Il affirme en fin de compte que la situation aux frontières s’est beaucoup améliorée, et que le trafic d’armes a régressé d’une manière significative.  Toutefois « le problème ne réside pas dans la conduite de l’armée, mais dans les positions contradictoires de certains. On a tantôt essayé d’attirer l’attention de parties à la nécessité de l’arrêt des opérations de trafic effectuées par leurs partisans. La réponse était « que l’armée entreprenne de contrôler les frontières ». Et lorsque l’armée accomplissait son devoir et arrêtait un trafiquant, certains lui adressaient des critiques, comme si elle avait bravé un interdit, lui réclamant de le relâcher, au moment où l’armée traduisait immédiatement  en justice, tous ceux qu’elle arrêtait ». 

L’éminente figure militaire a sur un autre plan souligné l’importance de l’exploit représenté par le démantèlement d’une cellule extrémiste (takfirie) au sein de l’institution militaire. « Cette réalisation a avorté un complot  qui aurait pu provoquer une catastrophe. L’affaire a imposé l’adoption de mesures au sein de l’institution militaire et l’évaluation interne  a abouti aux déductions suivantes : le danger majeur réside dans l’insistance de ces factions à viser l’institution militaire et à frapper en son sein. Ce danger ne découle pas uniquement de l’appartenance idéologique des membres de la cellule extrémiste, mais aussi des milieux qui les abritent, et qui assurent un terrain fertile pour faire pousser de tels groupuscules, les entretenir et puis leur faire subir un lavage de cerveau pour en former des « engins explosifs humains »,  susceptibles d’être utilisés  en cas de besoin. Il se peut en outre que les récentes déclarations - s’en prenant à l’institution militaire,  la considérant partiale et semant le doute dans le rôle national qu’elle assume - aient été l’un des fondements  de l’environnement propice à ces groupes. Et par la suite,  les personnes qui ont lancé de telles déclarations auraient contribué, intentionnellement ou non, à créer cet environnement propice duquel bénéficient  les extrémistes, afin de viser l’institution militaire. De ce fait, ces personnes seraient indirectement complices dans le crime » a conclu l’officier haut placé de l’armée.
 
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org

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