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La Croix Rouge en Syrie à Alintiqad : les informations sur l’évacuation des étrangers de Baba Amro sont incorrectes

La Croix Rouge en Syrie à  Alintiqad : les informations sur l’évacuation des étrangers de Baba Amro sont incorrectes
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Les dessous de l’activité  humanitaire effectuée par le Comité international de la Croix-Rouge dans les zones de tension en Syrie et les efforts importants déployés pour l'évacuation des blessés de ces zones, sont les deux thèmes principaux de l’interview exclusive effectuée avec M. "Saleh Dabbakah", le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge en Syrie. M. Dabbakah a expliqué les mécanismes du travail de la Commission dans les zones de tension en Syrie, et en particulier à Homs. Cette ville a occupé le devant de la scène dans ce pays, notamment au quartier de « Baba Amro », dont ont parlé longuement les chaines de télévision arabes et internationales à la Une de leurs bulletins d’information.
C’est dans ce contexte que les organismes humanitaires devaient accomplir leur devoir humanitaire.
Dabbakah a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées tout en exprimant la profonde inquiétude ressentie par le comité international de la Croix-Rouge  quant aux évènements dans certaines zones de Homs.
 

Que pouvez-vous nous expliquer sur le rôle de la Croix-Rouge dans les zones tendues en Syrie, et en particulier dans la ville de Homs ?

Depuis juin dernier, le comité international de la Croix-Rouge a reçu le permis des autorités syriennes pour entrer dans toutes les zones de tension afin de fournir une assistance humanitaire, en collaboration avec notre partenaire en Syrie, le Croissant-Rouge arabe syrien. Et dès-lors, nous faisons notre devoir malgré quelques difficultés et complexités ; nous faisons entrer les aides humanitaires dans toutes les zones de troubles. DepuisLa Croix Rouge en Syrie à  Alintiqad : les informations sur l’évacuation des étrangers de Baba Amro sont incorrectes mi-février, le Comité international de la Croix-Rouge joue un rôle important dans le processus des négociations pour l'évacuation des blessés et surtout de ceux qui ont besoin de soins urgents en raison de la gravité de leurs blessures. Nous avons réussi, vendredi dernier, à évacuer 27 personnes, dont 7 ont été grièvement blessés et ont été transportés à un hôpital proche où ils reçoivent le traitement nécessaire. De plus, 20 enfants et une femme malades ont été évacués du quartier de « Baba Amro ». Quelques jours plus tard, nous avons évacué 3 autres personnes, tandis que la dernière tentative d’évacuation a eu lieu dans la nuit du lundi dernier. Nous espérons pouvoir  évacuer encore plus de citoyens. Nous n’avons pu évacuer que trois Syriens ; nous n’avons pas évacué de journalistes étrangers. Ceux qui ont été évacués de la zone de « Baba Amro » par l'intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant Rouge arabe syrien sont des Syriens, et non pas des étrangers. Et tout ce que nous faisons est en collaboration avec le Croissant-Rouge et des volontaires. (..) Nous avons envoyé une aide humanitaire à Homs, Hama, Idlib et à Daraa.

Quel type d'assistance humanitaire fournissez-vous dans les zones de combat?

Nous offrons tout ce que les gens en ont besoin dans des conditions aussi difficiles, comme la nourriture, les produits d'hygiène personnels en plus des couvertures. Nous les aidons ainsi (…) à surmonter cette période difficile qu'ils traversent, surtout que certains d'entre eux ont été obligés de fuir leurs maisons vers des zones plus sécurisées.

Comment décrivez-vous la situation humanitaire à Homs et en particulier à « Baba Amr »?

Nous ne parlons pas de condition humaine, mais plutôt de l’inquiétude du Comité international de la Croix-Rouge quant à l’impact de la violence dans certaines régions sur les citoyens. Notre premier et dernier objectif, en collaboration avec le Croissant-Rouge syrien, est d'aider les gens à surmonter les effets de cette violence à travers la fourniture de tout type d’assistance humanitaire, y compris les médicaments pour les hôpitaux privés et publics. Le Comité est prêt à fournir davantage de médicaments à ces hôpitaux pour les aider à mener à bien leur mission aujourd'hui, et la plupart des médicaments est offerte au Croissant-Rouge syrien étant donné qu'ils ont un groupe d'ambulances et des volontaires qui fournissent des services d'urgence et d’évacuation des blessés. Et dans certaines régions, ils sont les seuls à effectuer ce processus ; le travail fait par les bénévoles du Croissant-Rouge est merveilleux, ceux-ci ne reçoivent pas d’argent en contrepartie, la plupart d'entre eux sont des diplômés engagés à 24 heures par jour, sept jours par semaine, afin de sauver la vie de leurs compatriotes.

Quelles sont les difficultés rencontrées par le Comité lors de son travail?

Il n'y a pas de travail sans difficultés ; dimanche dernier, nous avons envoyé à Hama,  pour la première fois depuis quarante jours une aide humanitaire, il y avait plusieurs difficultés. Notre objectif était de fournir une aide urgente à toutes les zones parce que nous savons que les gens ont besoin d'une telle assistance, quellesLa Croix Rouge en Syrie à  Alintiqad : les informations sur l’évacuation des étrangers de Baba Amro sont incorrectes que soient les raisons, surtout qu’il il y a des gens qui ne travaillent pas depuis un an, et ont besoin d’aide. Bien qu’ils n’aient pas participé à des manifestations ou aux actes de violence, la crise les a touchés et les a empêchés de travailler. De même, certains ont quitté leurs maisons depuis une semaine et n’arrivent pas à acheter de la nourriture et c'est ce que nous faisons actuellement.

Qu'en est-il de la trêve déclarée pour cesser la violence dans Baba Amro?

Nous ne parlons pas de trêve jusqu'à présent, et n’avons pas reçu de réponse officielle et claire des autorités syriennes. Nous n'avons pas demandé de trêve mais un cessez-le-feu humanitaire pour au moins deux heures par jour. Et il n’est pas nécessaire que ça soit de deux heures, ça peut être dix heures pour livrer les secours aux personnes assiégées n’arrivant pas à obtenir d’aliments ni de médicaments parce que tout être humain a le droit à la nourriture et au traitement. Notons qu’il y a des personnes affectées et qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe, et même si elles ont un rôle dans les événements, elles ont le droit à être soignées. Nous avons demandé deux heures de trêve dans toutes les zones de combat seulement pour offrir les aides et évacuer les blessés qui ont besoin d'une aide d'urgence pour leur sauver la vie.

Le gouvernement syrien a récemment effectué trois tentatives pour évacuer les blessés à « Baba Amro».
C’est vrai. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge avaient une équipe conjointe impliquée dans le processus de négociation pour l’évacuation des blessés, puisque tous les deux ne font pas de distinction entre une personne et une autre. Notre préoccupation est de sauver les gens qui ont besoin d'une assistance d'urgence et immédiate, quelle que soit la nationalité du patient, qu’elle soit arabe, syrienne ou étrangère. Nous évacuons en premier lieu celui  qui a le plus besoin pour une telle aide sans distinction basée sur la nationalité, la religion, la forme ou la couleur, et qu’il soit avec ou contre l'Etat. Toute personne blessée a le droit de recevoir un traitement pour sauver sa vie, et aucun journaliste ne se trouvait parmi ceux-ci, ils sont tous des civils syriens.

Mais vous avez été accusés d’avoir évacué les journalistes étrangers et laissé les Syriens.

Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge syrien constituent une seule équipe et tous les deux n’ont pas évacué de journalistes, tous ceux qui ont été évacués de « Baba Amro » sont des  Syriens.

Vous démentez donc ces propos ?

Bien sûr que ceci n’est pas vrai ; comme je vous l'ai dit, le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge ne font pas de différence entre un Syrien et une autre personne. Notre travail repose sur des fondements humanitaires, c’est-à-dire toute personne ayant besoin du traitement est évacuée selon l’urgence de son cas et peu importe qui elle est.

Pourquoi donc les agences de presse font circuler cette accusation, est-ce pour nuire à votre réputation ?

Nous souhaitons que ça ne soit pas la raison, il peut y avoir un malentendu ou un manque de connaissance sur la nature de notre travail ou sur le comité international ou le Croissant-Rouge ; et je saisis cette occasion pourLa Croix Rouge en Syrie à  Alintiqad : les informations sur l’évacuation des étrangers de Baba Amro sont incorrectes dire à travers le site « Al-Intiqad » que le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge de la République arabe syrienne sont des organisations neutres totalement indépendantes qui offrent leur service humanitaire à tous, sans exception. Et nous refusons toute accusation pour les volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien prétendant qu’ils se sont alignés à une partie ou une autre, parce qu'ils risquent leur vie pour sauver leur population et la plupart du temps ils fournissent une aide pour les personnes blessées de la sécurité, de l'armée mais aussi des gens de l'opposition. C’est le travail de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge partout dans le monde, et il n'y a pas de discrimination.

30 personnes ont été évacuées de « Baba Amro » et le reste des régions de Homs, où le Croissant-Rouge syrien possède une branche active à Homs, en plus de la distribution des aides humanitaires quotidiennes à Homs, comme Al Khaldiah, Deir Baalia, Talbisa, Al-Ghota, Akrama, et Tél Shor. Il y avait 9 postes pour la distribution de l'aide humanitaire et les services médicaux, ces postes se sont élevés récemment à dix,  malgré toutes les déclarations sur la sensibilité de la situation. Notre inquiétude envers les gens et la population de Homs pousse les volontaires du Croissant-Rouge syrien à fournir une telle assistance à la population parce que les bénévoles sont des résidents de la zone et ils connaissent la région mieux que quiconque. Ils fournissent une assistance continue, malgré les circonstances difficiles qui n’empêchent pas la poursuite de la distribution des aides, même dans certaines circonstances exceptionnelles, comme c'est le cas à « Baba Amro ».

Votre mobilisation dans les zones de tension et la distribution des aides sont-elles basées sur des informations que vous puisez des médias ?

Le Croissant-Rouge possède plusieurs branches dans toutes les régions de la Syrie et dans tous les gouvernorats du pays et les bénévoles sont en permanente mobilisation dans toutes les zones. Ainsi, le Comité international de la Croix-Rouge possède plusieurs équipes pour distribuer l’aide humanitaire, et nous avons des équipes conjointes avec le Croissant-Rouge pour évaluer la situation rapidement en se basant sur des informations  de presse et sur notre partenariat avec le Croissant-Rouge ; donc nous agissons selon des informations reçues par les deux parties.


Avez-vous un problème de financement ?

Je pense que le budget du Comité international de la Croix-Rouge dans le monde est de 1,1 milliards de francs suisses. Nous travaillons dans 60 pays et sommes stationnés dans 80 pays à travers le monde et le budget du Comité international de la Croix-Rouge en Syrie, s’est multiplié par trois cette année. Le Comité international peut doubler le budget en fonction des besoins. Nous n'avons aucun problème de financement car le comité international de la Croix est la plus ancienne organisation humanitaire, elle a 150 ans, possède des expériences, elle est bien connue pour sa neutralité, et fournit des services humanitaires, sans aucune discrimination ou distinction. (..) La seule base de notre travail est le besoin humain de l'aide.



Source : Alintiqad, traduit par : moqawama.org

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