Washington exclut une attaque militaire contre la Syrie

Les Etats-Unis assurent qu’une attaque militaire contre la Syrie reste hors de question, estimant que le régime de Damas semble toujours solide.

« Il est clair qu'il n'y a pas de solution simple ou rapide à cette crise », a affirmé le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta.

Tout en estimant que « le régime syrien est toujours solide », Panetta a confié : « nous pensons que la meilleure solution à cette crise passera par une transition pacifique, politique et démocratique menée par le peuple syrien suivant les lignes définies par la Ligue arabe ».

Et d’ajouter: « Même si nous n'excluons aucune action pour l'avenir, l'administration se concentre actuellement sur des approches diplomatiques et politiques plutôt que sur une intervention militaire ».

Panetta a souligné qu’« une intervention militaire en Syrie serait beaucoup plus difficile qu’en Libye, la défense anti-aérienne syrienne étant notamment beaucoup plus importante ».

En revanche, Washington se contentera de fournir aux « rebelles syriens » une aide non militaire, par exemple des équipements de communication.

Interrogé par les sénateurs de la commission de la Défense lors d'une audition consacrée à la situation en Syrie, le patron du Pentagone a confié que « 10 millions de dollars d'aide humanitaire, essentiellement de la nourriture et des médicaments, avaient déjà été consacrés à aider la population syrienne ».

« Nous envisageons toute une panoplie d'assistance non létale », a confirmé Panetta, précisant qu'« aucune livraison n'avait été effectuée à ce stade ».

M. Panetta reproche à l'opposition syrienne de ne pas être cohérente: « Nous savons que l'opposition syrienne lutte et qu'elle fait l'objet de dissensions, mais le régime d'Assad garde toujours une grande capacité militaire cohérente ».

Après avoir mis en garde contre toute action unilatérale, le chef du Pentagone a indiqué que « l’un des problèmes pour aider l’opposition est la multiplicité des groupes qui la composent ».

« Nous avons identifié en gros une centaine. Si nous fournissons des armes en Syrie, il faut que nous ayons l’assurance qu’elles ne tomberont pas entre les mains du Hezbollah, du Hamas, ou d’al-Qaïda », a-t-il conclu.

Source : Divers