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Mikati: Je ne vais pas à Paris pour faire pression sur la Syrie

Mikati: Je ne vais pas à Paris pour faire pression sur la Syrie
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Le Premier ministre libanais Nagib Mikati a confirmé que sa visite en France “n’est pas une occasion d’utiliser le Liban en guise de tremplin contre la Syrie”, refusant que “le Liban soit un point de passage contre un pays arabe, quel qu’il soit ”.
“De plus, notre société est divisée sur la question syrienne et nous avons des intérêts dont nous devons tenir compte, dont notamment le fait que 80 % de nos frontières sont avec la Syrie”, a-t-il souligné.
M. Mikati a jugé d’impossible la participation du Liban à la conférence des “Amis de la Syrie” si les responsables français y ont demandé, en affirmant que “ceux qui aiment le Liban doivent comprendre sa position, nous ne pouvons que rester à l’écart”.

Dans une interview accordée au quotidien libanais d’expression française L’Orient-Le Jour, à la veille de sonMikati: Je ne vais pas à Paris pour faire pression sur la Syrie
voyage à Paris, le PM a rejeté de faire un lien entre cette visite et le financement du TSL, considérant que sa visite en France “ne vise pas à obtenir une récompense”, tout comme “elle n’est pas un cadeau suite à la décision de financement”, qui est, selon lui, “dans l’intérêt du pays”, mais “elle confirme les relations historiques entre le Liban et la France”, qui est “un pays ami du Liban”.

Interrogé sur le fait qu’il n’y ait pas de ministres dans la délégation officielle qui l’accompagne comme s’il souhaiterait s’entretenir en tête à tête, ou sans témoins gênants, avec les responsables français, M. Mikati a déclaré: “Je n’ai rien à dire en tête à tête que je ne puisse dire en public. J’ai toutefois appris via notre ambassade à Paris que les ministres sont actuellement occupés par la campagne électorale. Ce n’était donc pas normal que des ministres libanais viennent avec la délégation officielle et ne soient pas reçus par leurs homologues français”.
“ J’ai été ensuite informé que le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé allait interrompre sa visite à Bordeaux pour me recevoir à dîner au Quai d’Orsay. J’en ai aussitôt informé le ministre Adnane Mansour en lui disant que comme son homologue français a prévu de nous recevoir, il peut désormais faire partie de la délégation, mais il a répondu qu’il était déjà engagé avec la réunion du CCG puis celle des ministres arabes des AE”, a-t-il poursuivi.

Et à propos du prochain Conseil des ministres, le premier ministre a affirmé “lorsque l’on redonnera pleinement son rôle au gouvernement. Pour l’instant, il semble que certains ministres mettent en doute la crédibilité du Conseil des ministres. Certains l’accusent d’entraver leur action, d’autres refusent d’exécuter ses decisions”. “Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi je devrais convoquer de nouvelles reunions”, a-t-il révélé.

Réagissant aux estimations de certaines parties sur le fait que sa décision de suspendre les réunions du Conseil des ministres est liée au désir d’éviter que le sujet du renouvellement du protocole du TSL fasse l’objet d’un débat avant son voyage en France, M.Mikati a indiqué ne pas voir très bien  la relation entre les deux sujets.
“Le renouvellement du protocole ne relève pas de la responsabilité du Liban. C’est une décision qui est prise par le secrétaire général des Nations unies. Celui-ci nous consulte uniquement pour la durée du renouvellement. Nous avons d’ailleurs reçu une lettre de lui dans laquelle il propose un renouvellement pour une période de trois ans”, a-t-il martelé.

Répondant à la question: “Prendrez-vous cette décision seul ou en Conseil des ministres?”, il a dit: “Nous verrons. Pour l’instant, il s’agit de réhabiliter la crédibilité du Conseil des ministres”.

Tout en niant qu’il aurait demandé au procureur Bellemare de reporter la publication de la suite de l’acte d’accusation jusqu’après son retour de France, le PM a montré que le procureur Bellemare lui a annoncé qu’il y a “une suite à l’acte d’accusation et qu’elle doit être publiée avant la fin de son mandat de procureur du TSL à la fin de février”.
“J’en ai pris note et j’attends cette publication comme tout le monde”, a-t-il expliqué, en insistant que “le plus important est de préserver la stabilité et de sauver le pays”.

Sur la question du prisonnier libanais en France, Georges Abdallah, Mikati a déclaré que ce dernier “est un citoyen libanais et mon devoir de Premier ministre est d’aider tous les citoyens libanais à l’étranger. Je vais donc évoquer ce dossier”.

Interrogé sur son intention de contacter Saad Hariri, le chef du parti “Futur” (Al Mostakbal), M. Mikati aMikati: Je ne vais pas à Paris pour faire pression sur la Syrie
affirmé: “Bien sûr. Nous sommes des Orientaux et dans nos coutumes et traditions, il est normal de s’enquérir de la santé de quelqu’un qui vient d’avoir un accident et de subir une intervention chirurgicale. Si nos emplois du temps respectifs le permettent, je pourrai même lui rendre visite. Mais cela n’a rien à voir avec la politique”.

Evoquant la présence du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, au sein de la délégation qu'il accompagne dans sa visite, le PM a expliqué que c’est due au fait que ce dernier “connaît bien le dossier de la conférence Paris III”, qu’il “compte soulever avec (ses) interlocuteurs français”, et n’a aucune relation avec les pressions exercées sur le secteur bancaire dans le cadre des sanctions contre la Syrie”.
“Par ailleurs, le Liban respecte strictement la décision de sanctions contre la Syrie et nous sommes soucieux de ne pas prêter le flanc à la moindre critique dans ce domaine”, a-t-il ajouté.

En ce qui concerne l’affirmation du secrétaire général du Hezbollah sur le fait que le temps n’est pas à faire chuter des gouvernements, le chef du gouvernement a déclaré: “Je ne peux que respecter l’opinion de sayyed Nasrallah. Si, en plus, il appuie le gouvernement, c’est tant mieux, surtout venant d’un parti puissant comme le Hezbollah”.
“Toute ma politique vise à éviter une réédition de la guerre interne”, a réitéré M.Mikati, soulignant qu’il “multiplie les contacts avec toutes les parties pour empêcher l’explosion”.

Le PM a enfin qualifié d’ “amplifiées” les informations parlant d’ un afflux d’armes, dans le Nord en particulier.


Source: lorientlejour

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