Deux étapes avant la guerre
Source: «Site de Tik Debka »
«Les sources militaires et de renseignement de Tik Debka: les deux explosions qui ont frappé des dépôts de munitions et d'équipements de la défense civile de la Garde révolutionnaire, près de Téhéran samedi après-midi, et qui ont causé des dizaines de morts et de blessés parmi les éléments de la Garde révolutionnaire, y compris le président du programme de missiles de l'Iran, et l'un des chefs du programme nucléaire iranien, le général de brigade Hassan Mekdam, sont considérés comme l’apogée de la série de nouvelles publiées au Moyen-Orient depuis vendredi11/11, montrant que la région se trouve actuellement dans une tourmente à la veille d'une guerre régionale.
Avant les explosions, il a été signalé le samedi matin qu'un groupe de membres du parlement du Koweït exigent un débat d'urgence sur les conséquences potentielles d'une attaque sur l'Iran, après que le gouvernement les ait informés que les préparatifs en prévision d'une attaque sur l'Iran ont déjà commencé. Il est également rapporté que jeudi dernier, des sources britanniques ont cité une nouvelle semblable, affirmant que les ministres du gouvernement britannique ont reçu une déclaration des mises à jour sur l'attaque israélienne contre l'Iran, avec l'aide des Etats-Unis au mois de Décembre.
La résolution qui a été publiée samedi après-midi dans la Ligue des États arabes, réservée à adresser un avertissement direct au président syrien Bachar al-Assad pour quatre jours seulement pendant lesquels il doit arrêter le meurtre de manifestants – c'est-à-dire jusqu'au 16 Novembre, sinon l’adhésion de la Syrie à la ligue des états arabes sera suspendue. Cette résolution est considérée la pire pour le président al-Assad, même en comparaison avec les nouvelles affirmant que des troupes turques ont envahi le nord de la Syrie pour établir une zone isolante permettant aux rebelles Syriens de trouver refuge face aux canons et chars syriens.
La suspension de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe est un coup direct administré à la légitimité du régime du président Assad. Et ce n'est pas le Conseil de sécurité qui a décidé d’agir contre al-Assad, ni l'OTAN, les Arabes eux-mêmes retirent la légitimité du régime d'Assad, et exigent la mise en place d'un autre régime à Damas. Que dira al-Assad à propos de cette résolution dont les répercussions répandront comme une traînée de poudre en Syrie, que ce soit au sein de l'armée ou des services de sécurité syriens?
Est-ce qu’al Assad prétendra que l'Arabie saoudite, les pays du golfe Persique, le conseil militaire égyptien et le nouveau régime en Libye, sont tous des marionnettes exécutant les souhaits des États-Unis et de l'OTAN? Même si al-Assad sait que cette justification ne sera pas utile vis-à-vis du public syrien, et sachant même, lui et ses hommes, que le sens de la résolution ne se limite pas seulement à l'isolement total de la Syrie du monde arabe, mais représente une autre étape vers la possibilité d’une Déclaration de la Ligue arabe concernant sa volonté de coopérer par une force militaire islamique - arabe pour interférer en faveur des rebelles.
La Turquie, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie sont réellement impliqués dans l'approvisionnement en armes des rebelles. De son coté, la Turquie permet à leurs chefs et camps de formation de travailler sur son territoire, et cela est un précédent survenu en Libye il y a des mois, quand les unités militaires du Qatar de la Jordanie, et de la Turquie, en coopération avec les armées de l'OTAN, y compris les États-Unis d'Amérique, ont renversé le régime de Mouammar Kadhafi et établir une nouvelle autorité à Tripoli.
Bachar al-Assad et ses commandants militaires savent que la décision de suspendre l'adhésion rapproche plus que jamais la possibilité d'une démarche similaire en Syrie. Ainsi, en une très courte période, le régime d'al Assad a annoncé que ceux qui ont pris cette décision sont des «marionnettes américaines», toutefois, le régime poursuivra l'application du cessez-le-feu qu’il a annoncé.
Cette déclaration était juste une moquerie, surtout que chacun au Moyen-Orient, y compris en Syrie et dans le monde islamique et l'Occident, sait que chaque fois qu'al Assad parle d’un cessez-le feu et de faire sortir l'armée syrienne du centre de la ville, les attaques de l'armée contre les rebelles augmentaient, ainsi que le nombre de civils tués. Ainsi, le vendredi et le samedi plus de 70 personnes ont été tuées en Syrie. D’autre part, le régime d'al Assad sait que l'impact immédiat de la décision de la Ligue arabe sera l’augmentation de la division au sein des officiers et des soldats de l'armée syrienne, qui est un phénomène croissant, surtout dans les dernières semaines.
Selon des sources militaires et de renseignement de Tik Debka, alors que ce phénomène a causé, au cours des six derniers mois, l’afflux de dizaines de combattants entraînés aux rangs des rebelles syriens, il va maintenant provoquer l’afflux de centaines de combattants pour rejoindre les rangs des rebelles de manière quotidienne et avec leurs armes.
Ce développement va mettre la rébellion syrienne sur un carrefour dangereux, puisque le président syrien, sa famille et la direction de l'armée seront dans la nécessité de décider si l'alliance de sang qui est conclue entre eux depuis 10 mois, depuis le début de la rébellion contre al-Assad en Mars, va continuer ou si elle serait brisée? A ce carrefour, il sera possible de prendre trois décisions cruciales, l'une d'elles par l'armée et les deux autres résolutions par al Assad:
1 - les dirigeants militaires peuvent décider qu'il est très dangereux pour eux de continuer dans la voie sanguine dirigée par al Assad et sa famille. En d'autres termes, les commandants militaires peuvent décider de se débarrasser de Bachar al-Assad et d'un coup d'Etat militaire.
2 – al Assad lui-même pourrait exécuter un coup d'Etat militaire, comme une opération préventive pour maintenir son contrôle sur l'armée et les services de sécurité, et pendant que le conseil d'officiers dirigé par al Aassad et sa famille prendra contrôle de Damas, cette étape pourrait soulever, au moins pendant une courte période, la pression arabe - ouest de Damas.
3 – al Assad peut se diriger vers la route contre laquelle il avertit depuis des mois, qui est d'enflammer le Moyen-Orient, et provoquer une guerre régionale avec l'Iran et le Hezbollah. Cette étape forcera la Ligue arabe, non seulement à renoncer à la décision de suspendre l’adhésion de la Syrie, mais à approuver les mesures prises par la Syrie qui seront, dans leur ensemble, contre Israël.
D'autre part, après les explosions qui ont eu lieu samedi à Téhéran, des rumeurs se sont propagées dans la capitale iranienne Teheran, dont les plus importantes que (la guerre a éclaté en Iran) et que les explosions sont causées par (un essai nucléaire échoué). Ces rumeurs indiquent à quel point la situation au Moyen-Orient est prête à exploser, et que toute atmosphère peut sans aucun doute l'affecter aussi bien. Les directions iranienne et syrienne, prendront sans aucun doute les décisions qu’elles considéreront comme cruciales ».
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