Source: "La deuxième chaine - Amit Feldman"

« Selon un sondage, 12% des Italiens sont considérés comme antisémites. Quant au racisme envers les Juifs mélangé avec l'hostilité à Israël, il est répandu en particulier sur Internet, et les sites italiens qui adoptent cette approche augmenten. La loi italienne estime qu'il est difficile de prévenir ce phénomène et les plus affectées sont les jeunes issus d'un niveau socio-économique bas.

Le célèbre journal italien « La Repubblica » a publié un sondage effrayant- 44% des Italiens adoptent des positions hostiles envers les Juifs et 12% des cas ont été identifiés par les enquêteurs comme antisémitisme dans tous les sens du mot.

Les enquêteurs qui ont réalisé le sondage en faveur du Parlement italien prétendent aujourd'hui que l'antisémitisme n'est pas présent dans les places, ou les églises, mais sur Internet. Les nouvelles et les points de vue sur Internet sont plus demandés selon « la Repubblica » Il ne s'agit pas de convaincre les navigateurs sur internet et les transformer en antisémites, mais c’est l’antisémitisme qui transforme les navigateurs en racistes populaires sur Internet ».

D’autre part, les préparateurs du sondage indiquent l’élévation du nombre de sites racistes d’origine italienne. En 2008, on comptait 836 sites racistes, et en 2009, le nombre est passé à 1172 sites, c’est à dire une augmentation de 40% par an. En 2010 l’augmentation s’est poursuivie, le rapport ne détaille pas le nombre de ces sites actifs aujourd'hui, mais le comité parlementaire italien a déclaré qu’environ 50 sites italiens ont pour seul but de diffuser des messages d'hostilité envers les Juifs. En Italie, il existe une loi contre la diffusion de messages d'antisémitisme, mais les sites Web dépassent cette interdiction par l'activation de ces sites en langue italienne à partir d'autres pays voisins.

L'antisémitisme a une influence considérable sur la jeunesse italienne, puisque la haine des Juifs est un phénomène très répandu dans leur milieu, et selon le rapport, 22% de la jeune génération entre 18-29 ans montrent une compréhension de la violence contre les Juifs simplement parce qu'ils sont Juifs. D’autre part, la majorité des antisémites sont des hommes, et des habitants du nord de l'Italie de faible niveau culturel.

Stéphanie Gatti du centre italien de la renaissance de l'Holocauste juif, a déclaré au journal mentionné: «Ce phénomène n'est pas uniquement présent sur les sites Internet traditionnels qui s’alimentent relativement de l’antisémitisme, mais l'antisémitisme existe en particulier dans les réseaux sociaux activés par les jeunes. Un simple processus d'inspection montre beaucoup de résultats d'antisémitisme. Dans Facebook et Twitter, vous pouvez mettre des messages d'antisémitisme, et ces messages se révèleront être les plus demandés par la majorité des amis, bien que la plupart ne participe pas à leur diffusion. Mais l'exposition à ces informations modifie également le comportement, et c’est là en particulier où se trouve le danger, puisque beaucoup de gens se tournent vers la haine des Juifs, qui est pour eux une « chose naturelle et légitime ».

En raison de la politique de l'Etat d'Israël, je peux comprendre pourquoi les gens n'aiment pas les juifs.
Les membres du comité affirment que le problème n'est pas spécifique à l’Italie, alors la communauté internationale devrait penser à la façon de diriger et de freiner le phénomène de l'antisémitisme sur l'Internet. Le Comité rappelle aussi les déclarations d’Ahmadinejad contre les Juifs depuis la tribune des Nations Unies et le parti Jobbik hongrois (qui est le troisième parti en termes de taille) qui se vante de messages de racisme et d'antisémitisme.

De son côté, le chef de la police italienne Domenico Viveni a reconnu qu’il n'a pas la capacité de faire quoi que ce soit contre le déploiement de l'antisémitisme sur Internet, puisque la loi italienne interdit la discrimination sur origine raciale ou ethnique ou religieuse, de plus, cette loi est entré en vigueur avant l'ère de l'Internet, de sorte que l’on n’a pas réussi à empêcher la diffusion de ces informations à l'ère de l'information électronique.
« Kern Frédéric Apart », une chercheuse allemande qui a mené une recherche sur l'antisémitisme dans 8 pays européens, dont l'Italie, a débuté à sa recherche par la phrase suivante:« A cause de la politique de l'Etat d'Israël, je peux comprendre pourquoi les gens n'aiment pas les juifs ». Les sondés à l'enquête devaient répondre s'ils sont d'accord avec cette phrase ou non: en Italie, un quart des sondés étaient favorables à cette allégation, en Angleterre 35%, 41% aux Pays-Bas, 48% au Portugal et en Pologne 55%.

« Ricardo Besipti » le président de la communauté juive de Rome a déclaré au journal « la Repubblica » que le risque d'antisémitisme se transforme en une approche plus sensorielle, car ceux qui y participent sont aussi des immigrants des pays islamiques qui remplissent la capitale par des slogans anti-israéliens et antisémites, sans compter qu’ils nuisent aux églises, aux écoles et aux cimetières de la communauté.