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Salaires: La grève suspendue... la CGTL et le patronat mécontents

Salaires: La grève suspendue... la CGTL et le patronat mécontents
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Le gouvernement a tranché la querelle en cours depuis plus d’un mois sur le réajustement des salaires dans les secteurs privé et public, obtenant la suspension du mot d’ordre de grève générale des travailleurs,
précédemment décrété pour aujourd’hui sur l’ensemble du territoire.
 
À minuit, le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), Ghassan Ghosn, a annoncé que l’ordre de grève a été suspendu, mais non annulé, qualifiant d’ "injustes" la plupart des mesures prises par le cabinet. Il a toutefois annoncé que la centrale syndicale avait pu arracher au Premier ministre, Nagib Mikati, la promesse de retirer du projet de budget 2012 la proposition du ministère des Finances de majorer la TVA de 10 à 12 %.

À la suite de longues discussions en Conseil des ministres, M. Mikati a été mandaté pour annoncer en fin de soirée aux partenaires sociaux l’adoption des éléments suivants :
- relèvement du salaire minimal de 500 000 à 700 000 LL ;
- réajustement de l’ordre de 200 000 LL pour les salaires en dessous de 1 million de LL et de l’ordre de 300 000 LL pour ceux de la tranche allant de 1 million à 1,8 million de LL ;
- majoration du forfait quotidien au titre des transports de 8 000 à 10 000 LL ;
- majoration de 500 000 LL à 750 000 LL du forfait annuel au titre des écolages, avec plafonnement à 1,5 million de LL au lieu de 1 million précédemment.

En dépit de l’annonce de suspension de la grève faite par M. Ghosn, certains organismes syndicaux faisaient savoir qu’ils observeraient un arrêt de travail aujourd’hui, mais on doute que leurs appels puissent être suivis d’effet à grande échelle.

Quant aux représentants du patronat, ils ont laissé éclater leur colère à l’égard de la solution retenue par M. Mikati. À l’issue d’une réunion avec ce dernier, à la suite de la séance du Conseil des ministres, le président de l’Association des industriels, Nehmat Frem, et celui de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, ont exprimé avec des mots assez durs leur opposition aux mesures prises, faisant part de leur crainte qu’elles ne provoquent une inflation incontrôlable, et invitant les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités en matière d’écoles publiques, de transports et de réactivation de la Sécurité sociale.

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