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Des pertes israéliennes en gros

Des pertes israéliennes en gros
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 14 années
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Source: journal « Israël Al Yawm » - Boaz Yasmot »

La prophétie s’est réalisée... C’est ainsi que l’on peut décrire l’événement dangereux au Caire. L’ambassade d'Israël en Egypte, le plus important symbole de paix avec notre voisin, a été prise d'assaut par une foule qui considère 31 ans de relations comme un défaut. La paix a reçu un coup sévère, tout comme Israël.

La perte de deux ambassadeurs en une semaine, c’est beaucoup pour un pays qui est obligé de voir à plusieurs reprises et dans plusieurs occasions, son drapeau piétiné d’une manière insupportable. Il existe une grande différence entre  les deux colères, turque et égyptienne, même si la personne qui se tient derrière l'étape d'Ankara est le président du gouvernement qui cherche à satisfaire les masses arabes, et en Egypte il s’agit d’un public qui voit en Israël un bouc émissaire pour sa frustration, au mieux, et un effet pour satisfaire sa haine au pire.

En Turquie, comme au Caire, la colère est contre nous. Dans le premier cas, Israël est responsable de l'assassinat de neuf « militants de paix», et en Egypte, de cinq soldats. Dans les deux cas Israël a regretté, mais ne s'est pas excusé, parce que les événements n’ont pas eu lieu par coïncidence. Parmi la Turquie,  l'Egypte et Israël, quel est l’état qui doit vraiment se mettre en colère?

Il n’est pas agréable de voir une ambassade fermée, mais ce qui est moins agréable, c'est de voir une ambassade attaquée. L'ambassade d'Israël en Mauritanie, dont j’étais responsable pendant quatre ans, a testé les deux chocs à la fois. Jusqu'à sa fermeture en 2009 par ordre des autorités, les Mauritaniens on fait tout ce qu'ils pouvaient pour la protéger contre les manifestants (et non pas Al Qaida). Même dans la Mauritanie éloignée, ils ont su respecter les normes internationales. Mais les temps étaient différents.

Le printemps des peuples arabes porte en lui des promesses, mais en attendant, ils ont commencé à réaliser des risques. La révolution de libération en Egypte a mené à une nouvelle réalité: derrière les frontières, une nouvelle autorité militaire a été créée, cherchant avant tout à satisfaire le public. C'est aussi une sorte de «démocratie» - mais qui vient hélas à nos frais.

Pas besoin d'être un génie pour savoir qu’il existe un danger dans la paix avec l'Egypte. Au fil des années, Israël refusait non seulement la paix avec les arabes mais aussi la normalisation. Le monde arabe - et plus précisément une petite partie de ses dirigeants - était disposée à négocier sur un accord de paix de faible contenu. Et la question palestinienne était l'argument de la relation limitée. C’est le public qui s’est toujours opposé la normalisation. Et ce public est soudainement devenu le maître. Il faudrait le bénir pour sa détermination et sa maturité de ne pas s’être contenté de faire chuter Moubarak, mais il est difficile de réagir contre lui pendant qu’il administre un coup de pied à l’une des plus grandes réalisations de l'Égypte moderne.
Et tant mieux que nous avons entendu des voix rationnelles en provenance du Caire soutenant les relations (avec Israël).

Nous ainsi que le monde entier vivons des jours difficiles en général, à cause de l'absence d'un chef de ménage. Une fois, le fort garçon en classe était ici pour dissuader. Maintenant, ils ressentent à Washington que leur représentation au Caire attend un sort similaire à celle du Yémen et de la Syrie.

Le printemps arabe est arrivé très tôt à l'étape de la contre-révolution. En Egypte, ils sont en colère contre l'armée, en Tunisie, plus de 70% ne sont pas satisfaits de la nouvelle situation, et en Libye - avant même l'arrestation de Kadhafi – certains disaient qu'ils le préféraient aux nouveaux colons de France et de Grande-Bretagne. Tout cela n’annonce rien de bien.

Il ne nous reste plus qu'à regretter que les autorités égyptiennes ne nous aient pas préservé notre maison au Caire, et que le public au Caire se comporte comme s'il n'y avait pas jamais eu de paix, et que l'Amérique dans cette histoire est très naïve. En attendant, il nous reste à espérer qu'il y ait un printemps arabe dans toutes les questions relatives aux relations avec Israël, et au fait, cela ne semble pas en vue. En Décembre, ils nous ont promis une longue saison printanière, et au lieu de cela, nous avons reçu une forte tempête hivernale en Septembre, avant même qu’ils ne préparent à New York la salle de lettres de l'Assemblée générale des Nations Unies


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