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Était-il possible d’empêcher l’opération?

&Eacutetait-il possible d’empêcher l’opération?
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 14 années
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De bons renseignements, un échec pragmatique
Source: «Israël Al Yawm- Yoav Limor »

« Le Shabak a fait passer un avertissement  intensif suffisant pouvant la compromettre -cependant, l'armée israélienne n’a pas cru que l'intrusion va se passer en plein jour et au fond d’un site militaire égyptien- le processus était surement le dernier clou dans le cercueil du calme imaginaire à la frontière sud. Le cauchemar du terrorisme pour l'établissement de la sécurité s’est réalisé hier à la frontière sud et à un prix élevé: huit morts et 31 blessés.

C’était une opération dont les lettres d'avertissement ont été écrites en grosses et flagrantes lettres. Ce n’est pas l’avertissement précis transféré par le Shabak qui n'a pas conduit à son échouement, mais cet avertissement stratégique qui, depuis longtemps prévient  de l'axe «H», cet axe qui sort de Gaza par les tunnels vers Sinaï aboutissant à l'est à l'aide de Bédouins, et de là vers le territoire israélien.

Des dizaines d’opérations ont été déjouées sur cet axe durant ces dernières années. En fait, certaines au sein des territoires d'Israël, et la plupart sur la ligne frontière. Les informations du Shabak ont en général permis des échouements réussis à prix relativement faible et par la force humaine. Les citoyens d'Israël ne connaissaient pas cette guerre grise qui a lieu chaque nuit dans une région complexe le long de centaines de kilomètres non séparés.

Ce calme imaginaire a poussé Israël à trainer dans la création de la muraille sud, en dépit des données inquiétantes au sujet de 5516 intrus, infiltrés en Israël depuis le début de l'année depuis l'Egypte, et de la nouvelle parlant d'un plan qui permettrait rapidement de remplacer les drogues - des prostituées immigrantes pour travailler chez des terroristes. Hier, le ministère de la Défense a annoncé l'accélération des processus, expliquant ce qui a été réalisé. Certaines explications sont réelles, tout comme le débat permanent au sujet du budget avec le ministère des Finances, mais le point essentiel est douloureux: les résultats du processus indiquent que le travail n’a pas été accompli.

Ajoutons à cette situation l'effondrement du régime en Egypte qui a transformé Sinaï en une terre de fantômes. Le régime principal au Caire se base sur la protection de ses biens fondamentaux et néglige complètement Sinaï. Les Bédouins ont été les premiers à relever la tête, ce qui s’est immédiatement incarné par le ciblage du gazoduc israélien (afin d’extorquer de l'argent du régime et de la compagnie fournissant le gaz). Les organisations terroristes se sont rapidement coordonnés entre elles en vue de la nouvelle situation, réalisant qu’une nouvelle opportunité leur a été créée: le Hamas (ainsi que d'autres organisations terroristes) ont transféré à Sinaï des entrepôts d’armes, des sièges de commandement et des tours, prenant conscience qu’il est découvert à une attaque israélienne dans la bande de Gaza, mais qu’à Sinaï, il est complètement  fortifié, Israël n’osera pas l’y attaquer de peur d’exposer au risque la paix stratégique avec l'Egypte.

Le lancement des missiles Katioucha à Eilat lors de la dernière année a été la première dose indiquant  l’atteinte de notre situation sur la frontière sud. L’accélération de la contrebande d'armes était une preuve supplémentaire. Hier, l’opération était le dernier clou dans le cercueil de calme imaginaire à la frontière sud: elle s’est passée au bas d’un site militaire égyptien en plein jour, à une distance de 50 mètres à partir d’un groupe de la police égyptienne qui se tenait près et regardait ce qui se passait sans rien faire. À la lumière de cette situation, on demande à Israël de s'appuyer sur les informations corrompant les opérations. Cela s’est passé hier et mérite des louanges. Ainsi le Shabak a transféré un avertissement concentré et suffisant qui permettait, ou plutôt devait contrecarrer ce processus. Il y avait des informations que les éléments des Comités de résistance populaire sont sortis de Gaza, et on a su que leur but  était d’exécuter une opération et une tentative d’enlèvement. A la base de cet avertissement, les combattants de l'unité spéciale de police se sont dirigés vers  le sud dans une opération conjointe avec les éléments du Shabak sur le terrain. L'armée israélienne a également envoyé au Sud l’unité de "Oraf Golani" dont un des soldats a été tué hier lors de l’opération.

Même si le tour actuel a pris fin cette façon, Israël devrait être alarmé. La situation à Sinaï continue de se détériorer, sans qu’Israël ne possède une véritable réponse opérationnelle, et la bande de Gaza continue à s’armer et à déterminer  quand et comment chaque tour de combat va se produire. Alors que les visages du monde s’apprêtent à déclarer l’état palestinien et la légitimité du retrait israélien, le champ d'activité de l'armée israélienne se rétrécit de plus en plus. L’opération d'hier a augmenté la gravité de ce dilemme, et la réponse qu'ils ont obtenue est loin de donner une solution à ce problème ».


Était-il possible d'empêcher l’opération?
Source: «Site de nouvelles Walla-Amir Bouhbot »

«L'armée israélienne a avoué hier que l’opération complexe effectuée sur la frontière égyptienne est un tournant dans toutes les questions relatives aux priorités de l’établissement de sécurité et l'Etat d'Israël. L'armée, le Shabak et le Mossad seront obligés d’investir des ressources et rétablir les comptes de la menace qui lève haut la tête. Ainsi, le mur qui a été construit à la frontière israélo-égyptienne, valant probablement des millions, n'est pas de taille à empêcher la menace. Par conséquent, plus de moyens de recueil d’informations sont requis, ainsi que des forces de qualité pouvant, de manière cohérente, constituer une barrière claire devant les terres abandonnées.

Un officier responsable, ancien commandant de la brigade d'Eilat, a déclaré « Aujourd’hui, plusieurs principes militaires non négligeables ont été transgressés. Il est vrai qu'il s’agit d’une vaste zone frontalière sans mur, mais la ceinture du chemin touche la clôture en quelques kilomètres seulement. L'officier a ajouté que «le commandant de la région a décidé d'ouvrir la route 12 à la circulation des civils, car il s’agit d’un vaisseau essentiel, sachant que la grande armée possède tous les moyens de protection de cette route. Il était possible de mettre en place des observatoires et des moyens de collecte d'informations comprenant toute la région en confusion, et augmenter la disponibilité de la police afin qu’elle pose des barrières immédiates pour empêcher l'accès d'autres civils à l'endroit des opérations à un moment où elles ont lieu. "

L'officier en charge cite une mesure supplémentaire de ses jours dans l'armée : «des forces spéciales circulant dans des voitures civiles pour tromper les terroristes. Les frontières égyptiennes ne seront jamais fermées par un mur», dit l'officier, « il y a des zones pleines de hautes terres et des vallées qui ne peuvent pas être enfermées dans un mur. Par conséquent, dans les zones qui peuvent être pénétrées, on doit donner une pré-alerte - il était possible de se préparer d’une autre manière ». En outre, il a nié l'allégation qui trouve dans le mur une solution au problème, « de Netafim  jusqu’à Eilat, c’est une zone où il n'y a pas de plan pour le mur en raison de la nature du terrain, donc l'affirmation selon laquelle il n’y a pas de mur n’est pas liée à cette affaire ».
De son coté, l'ancien chef du Shabak, Yuval Diskin, avait averti pendant toutes ses années de service que la péninsule du Sinaï s’est transformée en un paradis   pour les organisations du jihad mondial, en dépit de la volonté des Egyptiens. L’opération dans la ville d'Eilat, son bombardement de missiles et celui de la  Jordanie à partir de Sinaï, l'infiltration de terroristes, des opérations contre le mur et l'arrestation des terroristes au sujet desquels ont a mystérieusement publié, représente la traduction d'une région de menace croissante.

C’est la première incarnation éminente de l'estimation évoluée pendant la période de service de Diskin. L’opération complexe dans le sud qui a causé ses blessures dans nos troupes, est le résultat de vastes évaluations de renseignement des terroristes à propos de la routine des forces de l’armée israélienne, le mouvement des civils et les travaux d'ingénierie sur le mur; une capacité d'exécution élevée, la coopération de nombreux éléments, ainsi qu’une préparation préalable de l’utilisation des armes, un commandement et un contrôle avancé. Le terrorisme sur  frontière israélo-égyptienne a rendu les choses très difficiles à l’armée».


Des méthodes de travail rappelant le Hezbollah
Source: «Israël Al Yawm- Boaz Gnor (*) »

« La péninsule du Sinaï est considérée depuis près de dix ans, comme la source d'attraction des organisations terroristes en général, et des branches du jihad mondial en particulier. Ainsi même pendant le règne de Moubarak, l'Egypte a trouvé des difficultés à contrôler Sinaï. Le fait que Sinaï soit lié aux zones d’autorité tribales bédouines, et l'existence de centres de tourisme international, la séparation de l'Egypte, en plus du contact étroit avec la bande de Gaza et la proximité avec Israël, tout cela a conduit au renforcement des organisations terroristes locales parmi les bédouins. Ce processus a été accompagné au fil des ans par de dangereuses opérations terroristes, y compris des attentats-suicides, des embuscades de tir et des tirs de missiles. Les objectifs de l’opération terroriste étaient les sites touristiques ainsi que la péninsule elle-même, et dans d'autres incidents, Sinaï représente la plate-forme des opérations terroristes dans les régions d'Israël et de la Jordanie.

Depuis la chute du régime de Moubarak en Egypte, le contrôle de l'Egypte sur Sinaï a été plus ébranlé. Les renseignements égyptiens ne sont plus actifs comme ils l’étaient, préoccupés par les problèmes de stabilisation du pouvoir au Caire. Les forces de l'armée et de la police se concentrent sur le maintien du régime en Egypte même. Le changement dans la politique égyptienne envers la bande de Gaza en général et le Hamas en particulier permet un mouvement plus libre des militants et des moyens de combat de Sinaï à Gaza, et vice versa. De plus, des directions terroristes régionales, locales et internationales ont approfondi ces derniers mois leur adhésion à Sinaï, recrutant des militants locaux parmi les Bédouins, établissant des entrepôts de stockage des moyens de combat et des laboratoires de fabrication d’armes. Tout cela a été fait à la lumière des estimations que la région bénéficie d'une immunité envers l'attaque militaire d'Israël qui n’expose pas au risque son système de relations avec l'Egypte.

A première vue, les militants des Comités de résistance populaire, qui sont, apparemment responsables de la série d'opérations terroristes aujourd'hui, ont diagnostiqué les possibilités et les avantages d’une attaque terroriste à partir de Sinaï en Israël. La complexité de ce complot terroriste rappelle le plan de travail du Hezbollah au Liban. Les relations étroites existant entre les Comités de résistance, le Hezbollah ainsi que son tuteur l’Iran, nécessitent des recherches sur l'implication de ces entités dans l'attaque terroriste.
(*) L'auteur est directeur général de l'Institut de la politique contre le terrorisme, le Centre interdisciplinaire de Herzliya ».


 

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