Trafic d’armes du Liban vers la Syrie, un dossier politisé

"La libération par le juge d'instruction militaire, des trois personnes accusées de trafic d'armes illicites vers la Syrie à travers le port "Marina Beyrouth", deux semaines après leur arrestation, a été due à des pressions politiques qui ont également abouti à l'incarcération de "l'informateur" de l'armée ayant joué un rôle primordial dans le dévoilement de la bande relevant d'un courant politique éminent des forces du 14 mars", rapporte le quotidien Al Akhbar citant des sources sécuritaire.
Selon le quotidien, la mise en liberté des accusés est un précédent judiciaire ayant omis que les services de renseignements de l'armée ont arrêté les détenus en flagrant délit, ayant sur eux des armes militaires.
" Les considérations sur lesquelles s'est basée le procureur général Saïd Mirza pour justifier la mise en liberté des accusés ont occulté le fait que leur arrestation vient dans le cadre d'une opération menée par les services de reseignement de l'armée, fondée sur des hypothèses et des appels enregistrés pour documenter les preuves", a ajouté Al Akhbar.
Dans ce cadre, le journal a souligné que l'informateur des services de renseignement de l'armée qui a joué un rôle dans le dévoilement du plan de l'achat d'armes, sans prendre en considération le caractère confidentiel de sa tâche, a été arrêté.
"Celui qui a ordonné l'arrestation de l'informateur a négligé les explications avancées par les officiers de l'armée concernant la nature du travail de ce dernier sous prétexte qu'il est soupçonné de trafic de drogue", souligne Al Akhbar ajoutant que "Wissam, l'un des trois détenus a prétendu que Issam (l'informateur de l'armée) lui a pourvu de Cocaïne".
"Via cette accusation, il voudrait se venger de lui", affirme un responsable de sécurité.
Dans les détails, raconte Al Akhbar, après la libération des accusés mercredi dernier, le bureau central de la lutte contre la drogue à Beyrouth s'est chargé de l'arrestation de l'informateur de l'armée, dimache matin. Un désaccord dans les rangs des forces de sécurité intérieure a précédé l'incarcération, du fait que ces derniers ont confirmé que l'informateur a été traité avec malvaillance pour des raisons poltiques.
"Est ce possible que les personnes accusées d'acheter d'armes pour les transporter illicitement vers la Syrie seront mises en liberté après être arrêtées en flagrant délit, pendant que la personne qui a contribué à leur incarcération sera détenue?", ont lancé les membres des FSI.
Dans ce cadre, la famille de l'informateur a affirmé à Al Akhbar que Issam a menacé de rendre publique les conversations et les appels enregistrés qui confirment l'intention des personnes libérées de transporter des armes vers la Syrie, s'il sera traité avec malveillance.
Parallèlement, un responsable sécuritaire éminent a souligné au journal que le bureau central de la lutte contre la drogue a notifié le procureur général près de la cour d'appel du Mont-Liban, Claude Karam, que l'arrêté est innocent. Mais, Karam est refusé de le libérer pour des raisons inconnues.
La politisation du dossier a obstrué la mise en liberté de l'informateur", ajoute le responsable.
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