Comme un chien ... Un président en cage
Comme un chien ... Un président en cage
La honte de sa vie: Hosni Moubarak, le dirigeant qui a gouverné l'Egypte d'une main de fer pendant trente ans, a été conduit malade sur une civière au banc des accusés.
Source: «Yediot Aharonot - Samdar Perry»
«A quoi a pensé -Hosni Moubarak alors qu'il gisait - sans force, humilié, pâle - sur une civière à l'intérieur du banc des accusés au Caire ? S'est-il réprimandé sur sa détermination à maintenir la gouvernance jusqu'à ce qu'il soit trop tard, a-t-il pensé qu'il valait mieux fuir vers l'Arabie saoudite, au lieu de Charm el-Cheikh et se soulager de la honte de sa vie?
A 11 heures exactement, le brancard a roulé portant l'ancien président égyptien vers la Grande Salle de conférences au Collège de police, au Caire, qui, il y a deux mois, portait son nom: « L'Académie de Moubarak». Le silence domina la salle. 600 paires des yeux se sont tournées à la fois vers la cage de fer établie pour les des dix accusés. Sept y sont entrés: L'ancien ministre de l'Intérieur Habib Al-Adli, et six de ses principaux adjoints se sont assis sur des bancs en bois. Après eux, Gamal et Alaa, fils de Moubarak vêtus de blanc, sont entrés à l'intérieur. Les deux fils, considérés comme complètement laïques, portaient le Coran pendant toute la durée des délibérations.
A cet instant la civière fut introduite dans la cage: Mubarak 83 ans, attaché à la nutrition par voie intraveineuse. Sa main droite sortant de sous la couverture. Ses cheveux, teints en noire juste avant sa première apparition publique depuis qu'il a été déchu, n'ont pas couvert la pâleur de la maladie qui a frappé son visage.
Son médecin toujours à ses cotés, le docteur. Abdel-Razek, s'est assis au bord du lit. Ses deux fils se sont tenus devant le brancard, dans une tentative désespérée pour empêcher les caméras de révéler le président misérable devant le monde. Mais Moubarak a refusé de se cacher. «Laissez-moi voir », a-t-il dit à Alaa. Le fils aîné s'est baissé à l'oreille de son père. «Soyons forts», essaya-t-il d'encourager.
Les trois juges de la Cour pénale civile ont pris leurs positions. Moubarak les connaissait bien. C'est lui même qui a signé leurs lettres de nomination. Maintenant, les juges qu'il a nommés peuvent l'envoyer à la potence. Le juge en chef, Ahmed Refaat, a déterminé les règles du jeu:
« Non aux perturbations, non aux cris et non à quitter les places ».
Les règles ont immédiatement été violées. Des dizaines d'avocats et des proches de victimes de la révolution ont exigé le droit de parler et ont pris contrôle du micro l'un après l'autre, exigeant, entre autres choses, l'appel de nouveaux témoins à charge, dont le gouverneur par intérim Tantawi et l'ancien vice-président Suleiman. Moubarak a protégé de ses mains ses yeux de l'intensité lumineuse qui le dérangeait et regarda sa montre, se demandant quand se terminera le cauchemar.
Le représentant du procureur s'est levé et a accusé Moubarak de la responsabilité de l'assassinat de 847 manifestants dans dix villes à travers l'Égypte. «Vous êtes accusés d'avoir envoyé des véhicules pour écraser les manifestants à mort», a-t-il dit accusant l'ancien président, « vous avez ordonné d'ouvrir le feu pour les tuer afin de préserver votre gouvernance » sans l'exempter de l'humiliation, le qualifiant aussi de «tueur».
D'autre part, le nom d'Israël a également été mentionné à l'audience. Moubarak et son fils sont accusés d'avoir vendu du gaz naturel à Israël à un prix inférieur au prix du marché, remplissant leurs poches de la différence: 714 millions de dollars. Le procureur les accuse de l'octroi de larges terres situées à Sinaï à l'homme d'affaires, Hussein Salem, pour l'empire touristique qu'il a établi. En échange des terres, comme on le prétend, la famille de Moubarak a obtenu six villas dont chacune d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars. Salem, le partenaire égyptien de l'homme d'affaires israélien Yossi Miman dans la compagnie de gaz "EMG" a fui vers l'Espagne et a été accusé en son absence d'avoir offert une corruption. De plus, le procureur a déclaré que « Moubarak a vendu son âme au diable et a nui à l'économie égyptienne. J'exige pour lui les peines maximales ».
Quant à Moubarak, l'homme à la voix confiante, il a été entendu d'une voix faible et brisée niant toutes les accusations.
Au bout de quatre heures, les délibérations ont été terminées. Gamal et Alaa ont eux-mêmes poussé le lit de leur père à l'extérieur. Moubarak n'a pas retourné à l'hôpital de Charm el-Cheikh, où il a été transporté par hélicoptère, hier matin, mais il a été administré dans un hôpital privé et gardé entre Le Caire et Ismaïlia.
La bataille juridique, de vie ou de mort, sera menée à partir de maintenant sur la question : qui a ordonné d'ouvrir le feu sur des manifestants. Les chances que Moubarak s'en sorte innocent ont paru faibles hier: Même s'il s'avère que Al Adli est celui qui a ordonné la libération des assassins de prison, les a armés et poussés vers les manifestants - puisque c'est Moubarak qui a servi comme commandant en chef. Les informations ont circulé vers son palais, comme le prétendront les procureurs, sans qu'il ne bouge d'un pouce ».
Un nouveau projet de loi: L'arabe n'est pas une langue officielle...
Source: «Haaretz - Yonatan Lays »
« Sur la table de la Knesset a été posé hier un projet de loi litigieux suivant lequel la définition d'Israël comme un « Etat juif et démocratique » sera modifiée. La formule du projet suggère qu'Israël sera connu comme l'État-nation du peuple juif, et fait explicitement référence au fait que le système démocratique en Israël sera subordonné à la définition de l'Etat comme « un pays national pour le peuple juif». Ce projet de loi a été signé par 20 députés de Kadima parmi 28.
Le projet de loi, qui a été initié par, entre autres, Avi Dichter (Kadima), Zaiv Elkin (Likoud), David Rotem (Israël Baytouna) re-conçoit les conventions fondamentalement au sujet de la nature de l'Etat d'Israël: Ainsi, par exemple, il décide que la seule langue officielle en Israël est l'hébreu, bien que jusqu'aujourd'hui, on admette encore l'arabe et l'anglais comme langues officielles. Toutefois, il a été écrit dans la loi «l'hébreu possède une place particulière, et ceux qui la parlent ont le droit d'accès linguistique aux services de l'Etat, tel que déterminé par la loi ».
Un autre point litigiuex exige que la justice hébreu soit une source d'inspiration pour le législateur et les tribunaux. Ainsi les ministres seront appelés à pratiquer une législation avec l'esprit de la justice hébreu, et les tribunaux à prendre des décisions basées sur la justice hébreu dans les cas où il n'existe aucune loi explicite. Selon la formule du projet de loi, si « le tribunal juge qu'une question judiciaire exige une résolution et ne lui trouve pas de réponse dans le dossier de la législation, il la résoudra à la lumière des principes de la liberté, de la justice, de la droiture et de la paix de l'héritage d'Israël ».
Un autre élément du projet de loi exige que «l'Etat s'efforce de regrouper les exils d'Israël et sa colonisation juive dans son domaine et consacre ses ressources à ces fins ». Contrairement à l'aspiration explicite d'établir une colonie juive, la loi limite la colonisation de société des personnes d'autres nationalités maintenant la décision entre les mains de l'Etat. « L'Etat est autorisé à permettre à la communauté, en premier lieu aux fils d'une même religion ou d'une même nationalité, d'établir une colonisation publique séparée ».
Selon l'un des initiateurs de la loi, le procureur Alcine, «la loi vient pour fournir aux tribunaux une excuse pour soutenir l'affaire du nationalisme juif de l'État lors de leur résolution dans des situations où s'affrontent le caractère juif de l'Etat et les principes de la démocratie ». D'après son allégation, les «tribunaux hésitent beaucoup dans ces situations, comme dans la Loi du retour, qui est une loi spéciale ».
Alcine n'est pas concerné pas les effets de cette loi sur l'image de l'Etat d'Israël dans le monde: «Si nous parlons du monde où l'ONU a comparé le sionisme au racisme c'est peut être un problème, mais aujourd'hui, le monde est prêt à accepter cela », a déclaré Alcine.
Jusqu'à présent, un total de 40 députés de la coalition et de l'opposition ont signé la loi, notamment des représentants du Parti travailliste, de l'Indépendance, Israël Baytouna et l'Union patriotique. La Knesset a estimé que jusqu'aujourd'hui, il existe une solide majorité pour ce projet, qui sera soumis au vote à la session hivernale de la Knesset.
Conformément à la formule de la loi, il ne sera possible de la changer que grâce à la promulgation d'une loi fondamentale alternative.
D'autre part, on parle d'une restriction visant à rendre la capacité de faire un changement dans ses articles considérablement difficile. La loi fondamentale: La dignité Humaine et la Liberté ne décident pas de restrictions. Selon le projet, la formule de la loi sera rigide et il ne sera pas possible de la changer que grâce à une nouvelle loi fondamentale seulement. Le projet de loi a été rédigé en coopération et avec l'initiative de l'Institut de stratégie sioniste ».