Hariri admet la feuille "des intentions" et accuse Sleimane d’avoir renoncé au discours d’investiture

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a admis la présence de la feuille de la médiation turco-qatarie dévoilée par le secrétaire générale du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, selon laquelle il renonce au TSL pour le pouvoir.
Cependant, il a affirmé lors d'une interview à la MTV à partir de sa résidence parisienne que cette feuille comprenait des "intentions".
Le chef du courant Futur a estimé "qu’ il n’y a pas de stabilité sans justice" rappelant que "Le Liban a été le théâtre d’assassinats politiques pendant 30 ans, mais c’est la première fois qu’un tribunal est mis sur pied pour juger les auteurs d’assassinats de personnalités politiques."
"Les suspects seront jugés, mais cela ne signifie pas pour autant que le procès vise toute une communauté. Si les suspects sont reconnus coupables, ils seront condamnés car ce sont des criminels, et non pas des chiites ou des musulmans", a-t-il lancé.
M. Hariri a lancé une attaque contre le PM Nagib Mikati et le ministre Mohamad Safadi prétendant qu'ils sont des "outils" et que " la décision de l’évincer du pouvoir et de faire chuter son gouvernement a été prise par sayed Nasrallah et le président syrien Bachar el-Assad".
Il a souligné à ce sujet que "le gouvernement actuel ne tiendra pas longtemps, car notre opposition sera farouche". De même, il a critiqué le chef de l'Etat, Michel Sleimane, sur fonds de la manière du déroulement de consultations parlementaires qui ont parvenu à la désignation du M. Mikati, l'accusant de ne pas persévérer sur la voie tracée dans son discours d’investiture.
M. Hariri a refusé tout appel à la tenue d'une nouvelle réunion du dialogue national qui aborde le TSL, ajoutant qu'il ne contrera pas la relance d'un dialogue discutant l'arme de la Résistance.
Il a également prétendu que le problème principal est l'armée ajoutant que "nous ne nous tairons au sujet du problème".
Après avoir démenti les informations faisant état d’une tentative d’attentat avortée contre lui à Beyrouth il y a quelques semaines, le leader du Courant du futur a souligné que "les menaces existent depuis 2005 et celui qui a assassiné Rafic Hariri cherche aussi à assassiner Saad Hariri".
Interrogé sur les causes de son absence prolongée en dehors du Liban, M.Hariri a indiqué qu'il retournerai à Beyrouth le plus tôt possible, et cette décision, c’est lui qui la prendrai en temps opportun".
Au sujet des évènements en cours en Syrie, Saad Hariri a affirmé "qu'en tant que leader du Courant du futur, en tant que citoyen arabe, observe ce qui se passe en Syrie, et je ne peux pas ne pas réagir à ce qui se passe à Deraa ou dans d’autres localités en Syrie".
" Je ne peux pas nier que ce qui se passe en Syrie représente une injustice. Nous au Liban, en tant que forces du 14 Mars, nous prônons la liberté et la démocratie et nous disons que le peuple doit se prononcer. Le Courant du futur se solidarise totalement avec le peuple syrien", a-t-il conclu.
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