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Peres: nous allons perdre l’existence d’Israël comme un état juif

Peres: nous allons perdre l’existence d’Israël comme un état juif
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 14 années
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Il faut mener des pourparlers avec le Hamas
Source: «Haaretz, Shmoel Gordon (*) »

La capture de Gilad Shalit est une grave blessure dans la société israélienne, même s’il n'est pas un enfant, un enlevé, voire un soldat captif aux mains d'un ennemi acharné. Nos opinions sont divergentes en ce qui concerne le prix de sa libération. Toutefois, tout individu raisonnable connaît bien que le prix a des limites. Je crois par exemple que personne n'est prêt à transférer Kerem Shalom ou Kfar Azza au Hamas en échange de sa libération. L’argumentation du prix de sa libération est légitime, et c’est une argumentation de la proportionnalité non pas du principe.

L’autorité a réussi à persuader le public que le seul obstacle est l’obstination des dirigeants du Hamas qui ne sont pas prêts pour la réconciliation, alors qu'Israël a renoncé à plusieurs de ses positions. Les différences ne sont pas grandes aujourd'hui, mais l'on craint que de cas précédents, du renforcement du Hamas ainsi que des considérations politiques et morales ne compliqueraient l’accord positif. Il n’existe pas de décisions complètement juste. Chaque décision comporte des avantages et des inconvénients.

Le problème commence ici : Israël insiste depuis des années à entreprendre des négociations indirectes avec le Hamas : Car comment nous pouvons mener des négociations directes avec nos ennemis les plus jurés; avec ceux qui tirent des roquettes pour tuer nos personnes âgées, nos femmes et nos enfants innocents. Non, nous n’accepterons pas de négocier avec le Hamas, nous ne nous assiérons pas à la même table, et nous n’établirons pas de liens directs avec ceux qui décident de la libération de Shalit.

Est-ce que jamais une femme a essayé de négocier indirectement avec l'enseignante qui a renvoyé son fils? Est-ce que l’un de vous a jamais tenté de négocier indirectement avec le Comité des travailleurs dans son entreprise au sujet des salaires? En général, quiconque qui tentera va échouer, si c’est le cas, alors pourquoi envisager une négociation indirecte sur la libération de Shalit? Comment serait-il possible pour un médiateur qui ne connaît pas la langue, les coutumes, les cultures et les sensibilités des deux parties de parvenir à la libération du soldat captif?

Il y a 62 ans, nous avons organisé des négociations à Rhodes avec les pays arabes au sujet du cessez-le-feu. Les délégations étaient dans le même hôtel, au même étage et se sont directement entretenus. Après de nombreuses difficultés, ils ont signé l’accord de cessez-le-feu. Les négociations directes ont eu une influence décisive sur le résultat.

La libération de Shalit est un objectif important. Mais sa libération via des pourparlers directs peut également influer sur la possibilité de pourparlers directs entre Israël et une autorité palestinienne unifiée du Fatah et du Hamas. A l'égard de cet objectif, les différences dans l'affaire de Shalit ne comptent pas.

Afin de briser la glace dans les pourparlers avec les Palestiniens, pousser en avant la libération de Shalit, et paver une voie, un changement révolutionnaire est indispensable. Nous devons envisager des négociations directes dans les deux cas. Les différences diplomatiques semblent être minuscules en mesure aux réalisations souhaitées. Est-ce que le Hamas n'existe pas parce que nous ne négocions pas directement avec lui? Cette organisation est en vie et existe. Quiconque veut un accord avec les Palestiniens et la libération de Shalit doit passer à des négociations directes.

Cependant notre autorité est coincée dans une impasse, et incapable d’emprunter un nouveau chemin. Au lieu de demander au gouvernement de faire de plus en plus de concessions, il faut lui demander de se déplacer vers une piste nouvelle et prometteuse représentée par les négociations directes. Nous ne sommes pas les premiers à négocier avec une organisation terroriste et nous ne sommes certainement pas les derniers ».
(*) Colonel retraité


La vérité de Netanyahu
Source: "Haaretz"

Désigné par Haaretz, l’auteur Etgar Krat a accompagné cette semaine le Premier ministre, Benjamin Netanuahy lors de son voyage en Italie, et a rapporté ses concepts à propos du conflit entre Israël et les Palestiniens : « C’est un conflit insoluble car il ne porte pas de la question de la terre, vous ne pouvez pas renoncer à un kilomètre de plus pour le résoudre. La racine du conflit se trouve dans un tout autre lieu. Jusqu’à ce qu’Abou Mazen reconnaisse Israël comme un Etat juif, il n'y a aucun moyen de parvenir à un accord. Avant-hier, Netanyahu a réitéré sa position à la Knesset : «La raison pour laquelle il existe un conflit permanent, c'est le refus de reconnaître l'État-nationa du peuple juif dans toutes les limites possibles ».

En déclarant que le conflit est insoluble, Netanyahu a condamné Israël à vivre en permanence en état de guerre , sans laisser de chance pour la réconciliation avec les Palestiniens et le monde arabe. La chef de l'opposition, Tzipi Livni, avait raison lorsqu’elle a attaqué Netanyahou dans le débat à la Knesset l'accusant d’«enterrer l'espoir d'un compromis et d’une vie normale», tout en s’attachant à son idée que les conflits ne peuvent être résolus si Israël n’envisage pas de «décisions difficiles».

La conclusion pratique tirée par Netanyahou dans son évaluation pessimiste de la situation est plus inquiétante. Ainsi Netanyahou demande aux Palestiniens d'abandonner leur idée de nationalisme et de reconnaitre Israël comme « l'État-nation du peuple juif ». Il appelle le président palestinien Mahmoud Abbas à promettre que le citoyen juif ait droit au pays à Brooklyn ou à Londres plus que les citoyens arabes ne l’aient à Tel Aviv, Jérusalem ou Haïfa.

En fait, il admet que les Palestiniens sont des envahisseurs étrangers à la terre du peuple juif, et ni Mahmoud Abbas ni aucun autre dirigeant palestinien ne pourrait accepter de telles dictées.
La possibilité de régler le conflit réside dans le processus d'ajustement des divisions du pays, menant à un système de relations nouvelles entre les deux États, l’Israël et la Palestine. Mais Netanyahu échappe à la construction de l'avenir qui implique nécessairement un retrait israélien de territoires, une évacuation de colonies et la division de Jérusalem. Il préfère se retirer à des paroles inutiles sur le passé et la nécessité de modifier la version palestinienne. Netanyahu veut protester contre les Palestiniens, et non pas négocier avec eux. Il n'y a pas de formule plus garante pour réaliser son expectation sur l’insolubilité du conflit et pousser les Palestiniens vers une troisième Intifada.


Peres: Nous nous précipitons de toute force vers une situation où nous allons perdre l'existence d'Israël comme un état juif et démocratique...
Source: «Haaretz - Yossi Verter »

Shimon Peres a célébré cette semaine quatre années complètes au siège du président. Il lui reste encore trois ans jusqu'à sa prochaine démarche politique. Mais, comme l'a découvert récemment celui qui occupe le siège présidentiel, l'ambiance dans son bureau était loin d'être une célébration. Dans certaines des conversations qu'il a tenues avec ses hôtes, Shimon Peres, a lancé une prévision sévère et sombre sur le destin de l'État d'Israël si celle-ci ne commence pas bientôt des négociations politiques avec les Palestiniens menant à un compromis.

«La surplace politique et la probabilité de la création d'un État binational m'inquiètent", a déclaré Perez entre autres choses à ses interlocuteurs, «Ce qui se passe aujourd'hui - est un glissement complet des pieds. Nous allons bientôt  nous écraser contre le mur, nous nous précipitons de toute force vers une situation qui risque de nous faire perdre, à Dieu ne plaise, l'existence d'Israël comme Etat juif.

«Quiconque qui accepte le principe des limites de 67 comme base pour les négociations obtiendra le soutien du monde- et quiconque qui s’y oppose -perdra le monde", a-t-il ajouté en allusion à la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a exprimé une forte opposition à l'ouverture d’une négociation sur la base des limites de 67, qu’il a décrites, à la Knesset et au Congrès comme « inaptes à être défendues». Aujourd'hui, Peres rejette des "tracts" reçus par des amis et différents forums politiques, pour s’opposer publiquement aux positions de Netanyahu. "Je ne suis pas le chef de l'opposition, je suis le chef de l'État", dit-il à ceux qui l’encouragent.

Peres a également exprimé sa crainte qu’«Israël» ne subisse bientôt des boycottages et des sanctions économiques. "Il n'est pas nécessaire de boycotter, il suffit que les ports en Europe ou au Canada bloquent l'atterrissage des produits israéliens, cela s'est déjà passé", a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le président du Kadima, le deputé Tzipi Livni, accentue ses propos envers le Premier ministre Netanyahu. Ainsi, dans une interview à «Haaretz», après quelques heures de sa confrontation verbale avec lui au Knesset, le mercredi, Livni a déclaré: «Netanyahu nous entraîne tous à Massada, pas pour assister à un opéra ».

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