L’autorité libère et "Israël" arrête...
La demande à l’ONU est enfin prête ...
Source: «Yediot Aharonot - Nouhama Dweik »
"Le lundi de cette semaine, le président palestinien Abu Mazen a appelé à une autre réunion dans son bureau à Ramallah. Septembre approche, et rapproche également les délibérations de l'Assemblée générale des Nations Unies, auprès de laquelle les Palestiniens veulent remettre leur demande de reconnaître la Palestine en tant qu'État indépendant.
Lors de la réunion, une réunion entre plusieurs, de hauts fonctionnaires de l’État ont examiné la forme de la demande à l’ONU: Se diriger d’abord comme il est courant au Conseil de sécurité (et risquer le droit de veto des États-Unis), ou aller directement à l'Assemblée générale et recevoir la reconnaissance de l'État, mais sans que celle-ci ne devienne membre de l’ONU.
Les recherches ont été menées dans une atmosphère objective. Les déclarations - y compris l’objection de l'initiative par le Premier ministre palestinien Salam Fayyad ainsi que Naser Kodwa qui a été jusqu'à une date récente le représentant de l’OLP à l'Organisation des Nations Unies- ont été notées. Les deux hommes sont revenus et ont affirmé que la demande à l'Organisation des Nations Unies pourrait nuire à l'intérêt des Palestiniens.
« Cela sera inutile », a déclaré Fayyad. «Nous arriverons à une confrontation politique avec les Américains qui s'opposent aux mesures unilatérales, nous allons les embarrasser et à la fin nous ne recevrons pas ce que nous voulons parce qu'ils seront obligés d’utiliser le droit de veto ».
Au cours de la réunion, les parties ont réussi à se prononcer sur le formulaire de demande qui sera soumis au Secrétaire général Ban Ki-moon. Et selon le président de l'équipe de négociation palestinienne Dr. Saeb Erekat, les délibérations sont toujours en place pour savoir le moment convenable pour remettre la demande, parce qu’au moment où la demande sera présentée, elle va créer une dynamique propre à elle. La formule proposée, qui est publiée pour la première fois est la suivante: "Monsieur le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon nous vous demandons de prendre les mesures appropriées pour envisager favorablement l'acceptation de la demande de la Palestine de devenir membre de l'Organisation des Nations Unies.
Trois éléments apparaitront dans le formulaire de la demande : La demande de reconnaissance de l’Etat palestinien basé sur les frontières de 67, la demande de son admission comme membre de l'Organisation des Nations Unies et la demande d’admission comme membre régulier au sein des institutions des Nations Unies, telles que la Cour internationale à La Haye, l'UNESCO et l'UNRWA. Le ministre Ahmed Tibi a déclaré hier: «Si les États-Unis utilisent leur droit de veto, leur réputation dans le monde arabe sera gravement endommagée.
L’État libère et "Israël" arrête...
Source: «Yediot Aharonot - Alex Fishman"
Abou Mazen libère les prisonniers, et « Israël » les arrête: Ces dernières semaines, l'armée israélienne a arrêté un bon nombre d'hommes du Hamas qui ont été libérés des prisons de l'Autorité palestinienne et sont retournés à la Cisjordanie.
Dans le cadre de l’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, qui a eu lieu il y a environ un mois et demi, l'Autorité palestinienne s'est engagée à libérer quelques centaines d'hommes du Hamas détenus dans les prisons de la Cisjordanie. Dans ce contexte, quelques dizaines d'hommes du Hamas qui appartiennent à des réseaux civils de l'organisation ont été libérés
jusqu’aujourd'hui. Parmi les libérés existent des personnes qui étaient membres du parlement palestinien du Hamas dans le passé, surtout des hommes de la « Da’wa » (l'appel) – le système de l’œuvre de bienfaisance et de l'éducation de l'Organisation.
En même temps, Fatah s’abstient de libérer les quelques dizaines de militants éminents du Hamas que ce dernier exige de libérer. Le Hamas est aussi en colère contre le fait que jusqu'à présent, seules quelques dizaines de prisonniers sont libérés et non pas des centaines comme convenu. Selon des sources palestiniennes, Israël a prévenu l’autorité de libérer les hommes du Hamas qui ont été arrêtés pour complot ou activités militaires, expliquant que s’ils sont libérés « Israël » les arrêtera.
En effet, ces dernières semaines, Israël a arrêté des militants du Hamas qui ont été libérés des prisons de l'autorité, fermant en parallèle les institutions et associations du Hamas dans la Cisjordanie. Ces institutions ont déjà été fermées par l’autorité auparavant, mais ont été réouvertes.
Des sources de l’autorité accusent Israël d’arrêter les dirigeants politiques du Hamas afin de les empêcher de participer à la communication pour l'établissement d'un nouveau gouvernement palestinien. De leur coté, les Palestiniens considèrent ces arrestations comme une provocation pour détruire la réconciliation palestinienne interne et pour montrer qui est ici le " maître de la maison."
Des sources militaires en Israël soulignent que les arrestations qui ont lieu aujourd'hui dans la Cisjordanie ne sont fondées que sur des soupçons ou des informations prouvant que ces hommes du Hamas commettent des actes hostiles. Israël, comme le décrit la source, ne suit pas une politique de détention des hommes du Hamas seulement parce qu’ils ont été libérés par l'Autorité.
Dans l'intervalle, existe un conflit entre le Hamas et l'Autorité au sujet de l'identité du chef du gouvernement intérimaire qui sera formé. Abou Mazen a décidé que la nomination de l'actuel Premier ministre, Salam Fayyad est une ligne rouge à laquelle il n’est pas prêt à renoncer, alors que les dirigeants du Hamas le refusent fermement.
Toi aussi Benny Gantz
Source: "Haaretz"
"La version originale de la prière de la « commémoration» des martyrs de l'armée israélienne ainsi que les forces de sécurité a été écrite par Berl Katznelson, cette prière a été lue pour la première fois en hommage aux morts de Tal Hai. La première ligne dans la version originale était:" Le peuple d'Israël se rappelle ses fils et ses filles ".
Mais après la guerre des Six Jours, le zèle messianique qui a atteint le grand rabbin militaire à l'époque, Shlomo Goren, l’a poussé à changer un seul mot et à décider une nouvelle formule: ". Le Seigneur se rappelle ses fils et ses filles"
Au fil des décennies, lors de la célébration finale de la journée de la commémoration par laquelle débutent les événements du Jour de l'Indépendance, Amickam Gorbetz récitait la prière de la «commémoration» dans sa version originale. Différents forums ont essayé de le forcer à réciter la formule du rabbin Goren mais Gorbetz insistait toujours sur la version originale, officielle et laïque.
Dans les bases de l'armée israélienne existent aussi des célébrations du Jour de la commémoration, où, par l'encouragement de rabbins militaires et la pression de familles endeuillées et religieuses, la formule récitée est «Le Seigneur se rappelle». Ce changement, à ce qu’il parait, qui se trouve au niveau d’un seul mot, indique le grand changement qui a eu lieu au sein de l'armée israélienne et dans l'État tout entier qui se transforme d’un Etat laïc et officiel à un État théocratique (gouverné par la religion) contrôlé par les rabbins qui déterminent ses modes de vie et sa culture.
Le journaliste Menshe Raz s’est dirigé dans cette affaire au chef d'état-major, Benny Gantz, et lui a demandé de refaire les célébrations dans l'armée israélienne selon la version originale de "Le peuple d'Israël se rappelle" ("Haaretz" 14 / 6), puisque l’on parle d'une armée laïque, et la prière de la "commémoration" est dirigée vers l'écoute du peuple d'Israël mentionnant ceux qui ont sacrifié leur vie pour lui. La plupart des jeunes qui sont tombés au combat ne se sont pas engagés à la guerre au nom du Seigneur, et beaucoup d'entre eux et leurs familles ne croient pas du tout en Dieu. Ils se sont engagés à la bataille pour défendre leur patrie, leur peuple et leurs frères, sans aucune obligation religieuse, et ils veulent que le peuple d'Israël se rappelle d’eux. Et non pas le Seigneur.
Mais le chef de l’État-major a répondu à Raz que selon l’ordre de l'état-major général, la formule de départ est «le Seigneur se rappelle». Voila une réponse sournoise qui ne prend pas l’affaire d’un point de vue objectif, mais selon la procédure officielle.
Cependant, comme tous les ordres de l'état-major, celui-là est également sujet au changement. En conséquence, le chef du personnel devrait étudier la question objectivement, et renvoyer la prière à sa forme originale, laïque, et officielle.
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