Armée israélienne: Le général Galant contraint de renoncer au poste de chef d’état-major

Le général Yoav Galant ne sera jamais chef d'état-major de l'armée israélienne. A contrecœur, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la guerre, Ehoud Barak, en ont pris la décision dans la soirée de mardi 1er février. Celle-ci était devenue inévitable après le verdict rendu peu avant par le procureur général Yehuda Weinstein: "Israël ne défendra pas l'ancien commandant de la région sud devant la haute Cour de justice".
Celle-ci était appelée à statuer sur une pétition déposée contre cette nomination, au motif que le général Galant a frauduleusement accru le terrain de sa propriété, et menti à ce sujet à la justice.
Outre que c'est la première fois dans l'histoire de l'Etat sioniste que le candidat désigné à un tel poste est obligé de renoncer, à l'aune du poids déterminant que pèse l'institution militaire dans la société et l'appareil d'Etat israéliens, cet échec selon les analystes provoque l'onde de choc d'un séisme politique qui atteint d'abord Ehoud Barak, accusé d'avoir omis de soumettre l'impétrant à une enquête personnelle approfondie, et Nétanyahou, critiqué pour faire trop confiance à son puissant ministre de la guerre, et accusé d'être resté sourd aux multiples allégations ternissant la réputation dudit général.