Négociations de haut niveau annoncées entre les deux Corées

Des négociations de haut niveau sont prévues samedi après-midi entre des dirigeants sud et nord-coréens, a annoncé Séoul, à deux heures de l’expiration d’un ultimatum de Pyongyang.
La Corée du Nord avait menacé son rival d’une «guerre totale» s’il ne cessait pas sur-le-champ ses opérations de propagande.
La rencontre se tiendra dans le village frontalier de Panmunjom à 06H00 locales (09H00 GMT), a indiqué à l’AFP une porte-parole de la Maison bleue, la présidence sud-coréenne.
Le Sud sera représenté par son ministre de l’Unification Hong Young-Pyo et le conseiller à la Sécurité nationale Kim Kwan-Jim.
Le Nord enverra pour sa part son haut responsable de la Défense, Hwang Pyong-So, considéré comme le numéro deux du régime, et le secrétaire du parti des Travailleurs Kim Yong-Gon, en charge des relations avec le Sud.
En prévision de l’heure dite (08H30 GMT), l’armée du peuple coréen (KPA) avait assuré que ses unités déployées à la frontière s’étaient placées «en état de guerre», conformément aux ordres du dirigeant Kim Jong-Un, prêtes à riposter si Séoul ne faisait pas taire ses haut-parleurs récemment remis en service.
«Nous sommes arrivés à l’aube d’une guerre et la situation est irréversible», avait même lancé, menaçant, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué publié en tout début de matinée.
«Guerre totale»
Vendredi, la Corée du Nord a menacé, par la voix d'un de ses représentants aux Nations unies, de lancer une «réaction militaire» très forte si la Corée du Sud ne cessait pas de diffuser des messages de propagande.
«Si la Corée du Sud ne répond pas à notre ultimatum, notre réaction militaire sera inévitable et cette réaction sera très forte», a indiqué à des journalistes le représentant permanent adjoint de Pyongyang à l'Onu, An Myong Hun.
La Corée du Nord a ordonné vendredi à ses troupes de se tenir prêtes pour une «guerre totale», afin d'appuyer cet ultimatum exigeant que Séoul cesse des opérations de propagande à la frontière contre le régime de Pyongyang. L'ultimatum expire samedi à 08h30 GMT mais Séoul a refusé d'obtempérer.
Les tensions ont redoublé dans la péninsule après un rare échange de tirs d'artillerie jeudi entre les deux pays.
La Corée du Nord avait demandé jeudi au Conseil de sécurité des Nations unies d'organiser une réunion d'urgence pour évoquer les manœuvres militaires conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud.
«La situation sur la péninsule coréenne se rapproche dangereusement du déclenchement d'une guerre», a relevé An Myong Hun, accusant l'Onu et la Corée du Sud d'organiser d'orchestrer des «provocations» et de «fabriquer» des accusations concernant la Corée du Nord.
Source: agences et rédaction
Comments

