Syrie: «Daech» a truffé d’explosifs le site antique de Palmyre

Les extrémistes de «Daech» ont miné la ville antique de Palmyre, dans le désert du centre de la Syrie, faisant craindre un désastre pour ce site inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité.
Déjà tristement célèbres pour leurs destructions irrémédiables de trésors archéologiques en Irak, les extrémistes risquent d’effacer de la carte le joyau du désert syrien, et avec lui un pan de l’histoire du pays. Palmyre fut la capitale de la célèbre reine Zenobie qui
affronta les légions romaines au IIIe siècle de notre ère.
Le site est désormais truffé de mines et d’explosifs, a indiqué le soi-disant «Observatoire syrien des droits de l’Homme» (OSDH).
Mais il n’était pas clair dans l’immédiat si l’intention des extrémistes était de menacer de s’en prendre à la ville antique pour empêcher les forces syriennes d’avancer, ou bien de faire sauter quoiqu’il arrive le site réputé pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et ses tours funéraires, a précisé «l’OSDH».
Mais une source au sein des services de sécurité syriens a assuré que le régime ne serait pas sensible à un tel chantage.
«L’armée interviendra dans toutes les régions où se trouvent les terroristes pour les en chasser, y compris à Palmyre», a affirmé cette source à l’AFP.
Un colonel connu pour avoir mis fin au blocus par les rebelles d’une partie d’Alep, a reçu la mission de reprendre Palmyre selon un responsable politique à Damas. Il doit notamment sécuriser les champs gaziers voisins, indispensables au fonctionnement des centrales électriques.
Exécutions dans le théâtre antique
Cette façon de miner la ville «correspond à la manière dont les terroristes agissent quand ils s’emparent d’une ville», a rappelé la source de sécurité.
Le directeur des Antiquités syriennes Maamoun Abdel Karim a indiqué dimanche avoir «reçu des premières informations d’habitants qui disent que cela est exact». «Ils (les extrémistes) ont truffé les temples de mines», a-t-il déclaré à l’AFP.
«J’espère que ces informations sont inexactes, mais nous sommes inquiets», a-t-il ajouté, appelant «les habitants de Palmyre, les chefs des tribus, les religieux et les hommes de culture à intervenir pour empêcher (la répétition, ndlr) de ce qui s’est passé dans le nord de l’Irak».
«Je suis très pessimiste, je suis triste», a assuré M. Abdel Karim.
En avril, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait des extrémistes de «Daech» détruire à coups de bulldozers, de pioches et d’explosifs le site archéologique irakien de Nimroud, joyau de l’empire assyrien fondée au 13e siècle.
Ils s’en étaient déjà pris à Hatra --une cité de la période romaine vieille de 2.000 ans-- et au musée de Mossoul, dans le nord de l’Irak.
Dans les dix jours qui ont suivi la prise de Palmyre, «Daech» a exécuté dans et à l’extérieur de la ville plus de 200 personnes, dont 20 abattus dans le théâtre antique.
Source: agences et rédaction
Déjà tristement célèbres pour leurs destructions irrémédiables de trésors archéologiques en Irak, les extrémistes risquent d’effacer de la carte le joyau du désert syrien, et avec lui un pan de l’histoire du pays. Palmyre fut la capitale de la célèbre reine Zenobie qui

Le site est désormais truffé de mines et d’explosifs, a indiqué le soi-disant «Observatoire syrien des droits de l’Homme» (OSDH).
Mais il n’était pas clair dans l’immédiat si l’intention des extrémistes était de menacer de s’en prendre à la ville antique pour empêcher les forces syriennes d’avancer, ou bien de faire sauter quoiqu’il arrive le site réputé pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et ses tours funéraires, a précisé «l’OSDH».
Mais une source au sein des services de sécurité syriens a assuré que le régime ne serait pas sensible à un tel chantage.
«L’armée interviendra dans toutes les régions où se trouvent les terroristes pour les en chasser, y compris à Palmyre», a affirmé cette source à l’AFP.
Un colonel connu pour avoir mis fin au blocus par les rebelles d’une partie d’Alep, a reçu la mission de reprendre Palmyre selon un responsable politique à Damas. Il doit notamment sécuriser les champs gaziers voisins, indispensables au fonctionnement des centrales électriques.
Exécutions dans le théâtre antique
Cette façon de miner la ville «correspond à la manière dont les terroristes agissent quand ils s’emparent d’une ville», a rappelé la source de sécurité.
Le directeur des Antiquités syriennes Maamoun Abdel Karim a indiqué dimanche avoir «reçu des premières informations d’habitants qui disent que cela est exact». «Ils (les extrémistes) ont truffé les temples de mines», a-t-il déclaré à l’AFP.
«J’espère que ces informations sont inexactes, mais nous sommes inquiets», a-t-il ajouté, appelant «les habitants de Palmyre, les chefs des tribus, les religieux et les hommes de culture à intervenir pour empêcher (la répétition, ndlr) de ce qui s’est passé dans le nord de l’Irak».
«Je suis très pessimiste, je suis triste», a assuré M. Abdel Karim.
En avril, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait des extrémistes de «Daech» détruire à coups de bulldozers, de pioches et d’explosifs le site archéologique irakien de Nimroud, joyau de l’empire assyrien fondée au 13e siècle.
Ils s’en étaient déjà pris à Hatra --une cité de la période romaine vieille de 2.000 ans-- et au musée de Mossoul, dans le nord de l’Irak.
Dans les dix jours qui ont suivi la prise de Palmyre, «Daech» a exécuté dans et à l’extérieur de la ville plus de 200 personnes, dont 20 abattus dans le théâtre antique.
Source: agences et rédaction
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