C’est en public que les services secrets israéliens lavent désormais leur linge

Le «contrôleur de l'Etat», Joseph Shapira, ouvre une enquête sur les accusations qu'ont lancées le service de sécurité intérieure israélien (Shin Beth) et l'armée israélienne concernant la guerre de cet été à Gaza, annonce vendredi 14 novembre le journal Haaretz.
L'intervention de Shapira garantit que la dispute ne fera pas l'objet d'épanchements dans les médias, et qu'un examen interne des processus de décision avant et pendant l'offensive «Bordure protectrice» sera mené.
Vont être passés au peigne fin les préparatifs des deux corps à la guerre, les
informations dont ils disposaient réellement et les échanges qui ont eu lieu entre eux. Le sous-comité des Affaires étrangères de la Knesset et le comité de la Guerre enquêtent aussi sur le sujet.
L'affaire a éclaté dimanche dernier, avec un documentaire diffusé sur la chaîne israélienne Arutz 2 révélant que le «Shin Beth» avait averti l'armée dès le mois de janvier que le Hamas préparait une guerre contre «Israël», une information qui a été totalement contestée par l'armée israélienne.
«Défaillance morale»
Le chef d'état-major a écrit au Premier ministre une lettre pour «protester de la manière la plus vive». Il y dénonce «la défaillance morale» que constitue la participation du Shin Beth à l'émission, selon le texte publié hier par le quotidien Yediot Aharonot.
De son côté, le Shin Beth, qui relève directement du Premier ministre, a joué l'apaisement. Dans un communiqué, il assure que ses responsables, interrogés par la télévision, «n'ont jamais soutenu avoir prévenu l'armée d'un conflit en juillet contre le Hamas, mais seulement de préparatifs du mouvement islamiste en vue d'un affrontement potentiel avec Israël».
Jugeant l'affaire assez grave, le Premier ministre israélien n'a pas hésité à réunir les chefs de l'armée et de la sécurité intérieure mercredi en présence du ministre de la Guerre Moshe Yaalon. Ils doivent, a-t-il dit selon le gouvernement, cesser «immédiatement d'étaler en public des questions qui devraient être réglées entre services de sécurité». M. Netanyahu a rappelé ses interlocuteurs à leur responsabilité nationale» : assurer la sécurité des Israéliens et «coopérer totalement à cette fin».
«Régler de vieux comptes»
La presse israélienne s'affligeait d'une telle querelle en ce moment. Pour Amos Harel, correspondant militaire du Haaretz, cette dispute «est surtout une question de reconnaissance auprès de l'opinion publique». Trop souvent dans l'ombre, le Shin Beth aurait accepté de dévoiler des informations à la télévision pour «régler des vieux comptes avec l'armée qui communique beaucoup plus facilement».
Pour Yoav Limor, son collègue du quotidien «Israël Hayom», devant les violences à «Jérusalem» et en Cisjordanie, la situation à Gaza et l'instabilité à la frontière syrienne, «l'armée et le Shin Beth doivent laisser leurs ego de côté et se mettre au travail».
Source : agences
L'intervention de Shapira garantit que la dispute ne fera pas l'objet d'épanchements dans les médias, et qu'un examen interne des processus de décision avant et pendant l'offensive «Bordure protectrice» sera mené.
Vont être passés au peigne fin les préparatifs des deux corps à la guerre, les

L'affaire a éclaté dimanche dernier, avec un documentaire diffusé sur la chaîne israélienne Arutz 2 révélant que le «Shin Beth» avait averti l'armée dès le mois de janvier que le Hamas préparait une guerre contre «Israël», une information qui a été totalement contestée par l'armée israélienne.
«Défaillance morale»
Le chef d'état-major a écrit au Premier ministre une lettre pour «protester de la manière la plus vive». Il y dénonce «la défaillance morale» que constitue la participation du Shin Beth à l'émission, selon le texte publié hier par le quotidien Yediot Aharonot.
De son côté, le Shin Beth, qui relève directement du Premier ministre, a joué l'apaisement. Dans un communiqué, il assure que ses responsables, interrogés par la télévision, «n'ont jamais soutenu avoir prévenu l'armée d'un conflit en juillet contre le Hamas, mais seulement de préparatifs du mouvement islamiste en vue d'un affrontement potentiel avec Israël».
Jugeant l'affaire assez grave, le Premier ministre israélien n'a pas hésité à réunir les chefs de l'armée et de la sécurité intérieure mercredi en présence du ministre de la Guerre Moshe Yaalon. Ils doivent, a-t-il dit selon le gouvernement, cesser «immédiatement d'étaler en public des questions qui devraient être réglées entre services de sécurité». M. Netanyahu a rappelé ses interlocuteurs à leur responsabilité nationale» : assurer la sécurité des Israéliens et «coopérer totalement à cette fin».
«Régler de vieux comptes»
La presse israélienne s'affligeait d'une telle querelle en ce moment. Pour Amos Harel, correspondant militaire du Haaretz, cette dispute «est surtout une question de reconnaissance auprès de l'opinion publique». Trop souvent dans l'ombre, le Shin Beth aurait accepté de dévoiler des informations à la télévision pour «régler des vieux comptes avec l'armée qui communique beaucoup plus facilement».
Pour Yoav Limor, son collègue du quotidien «Israël Hayom», devant les violences à «Jérusalem» et en Cisjordanie, la situation à Gaza et l'instabilité à la frontière syrienne, «l'armée et le Shin Beth doivent laisser leurs ego de côté et se mettre au travail».
Source : agences
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