L’Afghanistan vote pour choisir le successeur du président Karzaï, sous haute tension

De Kaboul à Kandahar, des millions d'Afghans sont appelés aux urnes samedi pour élire le successeur du président Hamid Karzaï. Plusieurs centaines de milliers de militaires et policiers sont mobilisés, les Taliban ayant juré d'empêcher la bonne tenue du scrutin.
Cette toute première passation de pouvoir d’un président afghan démocratiquement élu à un autre est considérée comme un test majeur pour la stabilité du pays après le retrait de l'Otan prévu en fin d'année.
Le premier tour de cette présidentielle a débuté à 7 heures (4 h 30 en France) dans les quelque 6 000 bureaux de vote du pays, notamment à Kaboul où les premiers électeurs
ont bravé la pluie dès l’aube.
Si deux personnes ont été blessées par une bombe artisanale dans un bureau de vote du Logar (centre), selon les autorités locales, aucun incident majeur n’était signalé à la mi-journée autour de ce scrutin que les rebelles talibans avaient pourtant juré de «perturber» par tous les moyens.
Lors de la précédente présidentielle en 2009, les insurgés avaient mené plusieurs attaques matinales qui avaient contribué à une faible participation (environ 30%).
Samedi matin à Kaboul, des centaines de personnes faisaient la queue devant les bureaux de vote, qui doivent fermer leurs portes vers 16 heures (13 h 30 en France).
A Jalalabad (est), Kandahar (sud) et Hérat (ouest), trois des principales villes du pays, la participation semblait supérieure à celle de 2009, selon des correspondants de l’AFP. La participation était toutefois très difficile à évaluer dans les zones rurales.
«Jour de fierté»
Le chef de l’État Hamid Karzaï a déposé son bulletin dans une école proche du palais présidentiel. Il a appelé les Afghans à se rendre en masse aux urnes «malgré la pluie, le froid et les menaces ennemies».
Huit candidats sont en lice pour succéder à M. Karzaï, seul homme à avoir dirigé ce pays pauvre et enclavé de quelque 28 millions d’habitants depuis la chute des talibans en
2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat.
Trois de ses anciens ministres se sont clairement imposés comme favoris: Zalmai Rassoul, considéré comme le candidat du président sortant, Ashraf Ghani, un économiste réputé, et Abdullah Abdullah, opposant arrivé en seconde position en 2009 lors de la précédente présidentielle. Tous ont voté dans la matinée à Kaboul.
«C’est un jour de fierté pour tous les Afghans, a déclaré aux journalistes Ashraf Ghani, 64 ans. La participation massive des Afghans envoie un message clair que leur détermination à bâtir un avenir meilleur ne sera pas affectée par les menaces».
Les résultats préliminaires de ce premier tour seront connus le 24 avril, avant un possible deuxième tour le 28 mai.
Scrutin sous haute sécurité
Les talibans cherchent quant à eux à priver par la force le scrutin de toute légitimité, avec l'objectif ultime de reprendre le pouvoir à Kaboul, comme en 1996. Les rebelles, artisans d’une violente guérilla depuis leur éviction du pouvoir en 2001 par une coalition militaire, ont mené une série d’attaques sanglantes au cours de la campagne électorale, sans parvenir à la faire dérailler.
Plusieurs de leurs opérations ont néanmoins eu un fort retentissement, comme l’attaque
de l’hôtel Serena de Kaboul, qui a fait neuf morts, dont quatre étrangers ainsi que le journaliste afghan de l’Agence France-Presse (AFP) Sardar Ahmad.
Les violences ont également coûté la vie à deux journalistes étrangers: l’anglo-suédois Nils Horner, début mars à Kaboul, et la photographe de l’agence américaine Associated Press (AP), Anja Niedringhaus, vendredi dans l’est du pays.
Face aux menaces des talibans, plus de 350.000 policiers et soldats afghans ont été mobilisés à travers le pays, pour assurer la sécurité des électeurs. Kaboul, où barrages et points de contrôles sont omniprésents, est sévèrement quadrillée samedi et ainsi coupée du reste du pays.
Source: agences et rédaction
Cette toute première passation de pouvoir d’un président afghan démocratiquement élu à un autre est considérée comme un test majeur pour la stabilité du pays après le retrait de l'Otan prévu en fin d'année.
Le premier tour de cette présidentielle a débuté à 7 heures (4 h 30 en France) dans les quelque 6 000 bureaux de vote du pays, notamment à Kaboul où les premiers électeurs

Si deux personnes ont été blessées par une bombe artisanale dans un bureau de vote du Logar (centre), selon les autorités locales, aucun incident majeur n’était signalé à la mi-journée autour de ce scrutin que les rebelles talibans avaient pourtant juré de «perturber» par tous les moyens.
Lors de la précédente présidentielle en 2009, les insurgés avaient mené plusieurs attaques matinales qui avaient contribué à une faible participation (environ 30%).
Samedi matin à Kaboul, des centaines de personnes faisaient la queue devant les bureaux de vote, qui doivent fermer leurs portes vers 16 heures (13 h 30 en France).
A Jalalabad (est), Kandahar (sud) et Hérat (ouest), trois des principales villes du pays, la participation semblait supérieure à celle de 2009, selon des correspondants de l’AFP. La participation était toutefois très difficile à évaluer dans les zones rurales.
«Jour de fierté»
Le chef de l’État Hamid Karzaï a déposé son bulletin dans une école proche du palais présidentiel. Il a appelé les Afghans à se rendre en masse aux urnes «malgré la pluie, le froid et les menaces ennemies».
Huit candidats sont en lice pour succéder à M. Karzaï, seul homme à avoir dirigé ce pays pauvre et enclavé de quelque 28 millions d’habitants depuis la chute des talibans en

Trois de ses anciens ministres se sont clairement imposés comme favoris: Zalmai Rassoul, considéré comme le candidat du président sortant, Ashraf Ghani, un économiste réputé, et Abdullah Abdullah, opposant arrivé en seconde position en 2009 lors de la précédente présidentielle. Tous ont voté dans la matinée à Kaboul.
«C’est un jour de fierté pour tous les Afghans, a déclaré aux journalistes Ashraf Ghani, 64 ans. La participation massive des Afghans envoie un message clair que leur détermination à bâtir un avenir meilleur ne sera pas affectée par les menaces».
Les résultats préliminaires de ce premier tour seront connus le 24 avril, avant un possible deuxième tour le 28 mai.
Scrutin sous haute sécurité
Les talibans cherchent quant à eux à priver par la force le scrutin de toute légitimité, avec l'objectif ultime de reprendre le pouvoir à Kaboul, comme en 1996. Les rebelles, artisans d’une violente guérilla depuis leur éviction du pouvoir en 2001 par une coalition militaire, ont mené une série d’attaques sanglantes au cours de la campagne électorale, sans parvenir à la faire dérailler.
Plusieurs de leurs opérations ont néanmoins eu un fort retentissement, comme l’attaque

Les violences ont également coûté la vie à deux journalistes étrangers: l’anglo-suédois Nils Horner, début mars à Kaboul, et la photographe de l’agence américaine Associated Press (AP), Anja Niedringhaus, vendredi dans l’est du pays.
Face aux menaces des talibans, plus de 350.000 policiers et soldats afghans ont été mobilisés à travers le pays, pour assurer la sécurité des électeurs. Kaboul, où barrages et points de contrôles sont omniprésents, est sévèrement quadrillée samedi et ainsi coupée du reste du pays.
Source: agences et rédaction
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